C’est une journée horriblement banale qui commence. Je quitte le clapier où je vis, perdu dans une barre d’immeubles pourris qui sentent le chou et le rance à tous les étages. Je ne me plains... [+]
Quand on s’est connus, elle était toute jeune, à peine un peu plus de dix-huit ans. Ses parents étaient divorcés et elle vivait avec sa mère dans une petite maison du centre-ville. Elle était toute fraiche et mignonne avec de grands yeux bleus derrière des lunettes argentées, des yeux qui riaient tout le temps et semblaient toujours prêts à s’émerveiller. Quand elle me regardait, j’avais l’impression que j’allais fondre. J’ai eu du mal à sortir avec elle, j’étais un peu plus âgé, pas beaucoup mais suffisamment pour qu’elle soit sur ses gardes au départ. Elle sortait d’une première expérience malheureuse et le divorce de ses parents n’avait pas arrangé sa méfiance envers les hommes. Alors avec elle je me suis montré honnête et sincère et ça a fini par payer.
Avec sa mère ça n’a pas été tout seul non plus. Bien qu’elle soit majeure, elle ne la laissait pas sortir facilement et on ne se voyait pas beaucoup. Mais là aussi la franchise a payé. Je lui ai dit que j’étais vraiment amoureux de sa fille et que notre différence d’âge n’avait pas d’importance pour moi, et ma conviction a fini par l’emporter.
Nous avons vécu une première année très belle, faite de petits plaisirs tout simples. J’allais l’attendre à la sortie des cours, on prenait le temps de boire un café avant de la raccompagner chez elle. Le samedi soir, je passais la prendre dans ma vieille deux chevaux et nous allions au cinéma. Pour la véritable intimité, ça se passait chez moi et ces moments là étaient les plus pré-cieux.
Tout a basculé quand elle m’a annoncé qu’elle était enceinte. Moi j’étais fou de joie, un enfant à nous, j’en rêvais ! Mais cela ne faisait pas partie de ses projets immédiats, elle voulait continuer ses études, trouver un travail et pas s’enfermer tout de suite dans un rôle de mère de famille. Pendant quelques jours, je n’ai pas pu la voir, presque deux semaines en fait. Sa mère faisait barrage et elle ne répondait pas au téléphone. Elle n’allait plus en cours non plus.
Après deux semaines, elle est venue me voir chez moi pour me dire que pendant cette absence, elle avait été hospitalisée pour se faire avorter. Elle m’avait volé mon enfant, vous comprenez ? Elle n’avait pas le droit, il était à moi aussi ! Devant ma réaction, elle a pris peur, j’étais comme fou, elle est partie très vite. Mais ça ne pouvait pas se terminer comme ça, non, ça ne pouvait pas.
Institut médico-légal
Le médecin chargé de l’autopsie fit enfin son apparition. Il avait l’air bouleversé et écœuré.
-Ah, inspecteur, vous êtes là. Et bien vous savez, j’en ai vu des horreurs en vingt ans, mais là, j’avoue...Cette pauvre fille a d’abord été étranglée assez salement, et puis son assassin lui a ouvert le ventre. Avant de la recoudre grossièrement, ce monstre lui a fourré quelque chose dans les entrailles.
-Et... Quoi donc ?
-Un poupon, Inspecteur. Cette ordure lui a mis un poupon en plastique dans le ventre...
Avec sa mère ça n’a pas été tout seul non plus. Bien qu’elle soit majeure, elle ne la laissait pas sortir facilement et on ne se voyait pas beaucoup. Mais là aussi la franchise a payé. Je lui ai dit que j’étais vraiment amoureux de sa fille et que notre différence d’âge n’avait pas d’importance pour moi, et ma conviction a fini par l’emporter.
Nous avons vécu une première année très belle, faite de petits plaisirs tout simples. J’allais l’attendre à la sortie des cours, on prenait le temps de boire un café avant de la raccompagner chez elle. Le samedi soir, je passais la prendre dans ma vieille deux chevaux et nous allions au cinéma. Pour la véritable intimité, ça se passait chez moi et ces moments là étaient les plus pré-cieux.
Tout a basculé quand elle m’a annoncé qu’elle était enceinte. Moi j’étais fou de joie, un enfant à nous, j’en rêvais ! Mais cela ne faisait pas partie de ses projets immédiats, elle voulait continuer ses études, trouver un travail et pas s’enfermer tout de suite dans un rôle de mère de famille. Pendant quelques jours, je n’ai pas pu la voir, presque deux semaines en fait. Sa mère faisait barrage et elle ne répondait pas au téléphone. Elle n’allait plus en cours non plus.
Après deux semaines, elle est venue me voir chez moi pour me dire que pendant cette absence, elle avait été hospitalisée pour se faire avorter. Elle m’avait volé mon enfant, vous comprenez ? Elle n’avait pas le droit, il était à moi aussi ! Devant ma réaction, elle a pris peur, j’étais comme fou, elle est partie très vite. Mais ça ne pouvait pas se terminer comme ça, non, ça ne pouvait pas.
Institut médico-légal
Le médecin chargé de l’autopsie fit enfin son apparition. Il avait l’air bouleversé et écœuré.
-Ah, inspecteur, vous êtes là. Et bien vous savez, j’en ai vu des horreurs en vingt ans, mais là, j’avoue...Cette pauvre fille a d’abord été étranglée assez salement, et puis son assassin lui a ouvert le ventre. Avant de la recoudre grossièrement, ce monstre lui a fourré quelque chose dans les entrailles.
-Et... Quoi donc ?
-Un poupon, Inspecteur. Cette ordure lui a mis un poupon en plastique dans le ventre...
Ne me dites pas que vous faites des rêves à la Disneyland.😊