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- Notre Terre
« Quand tu viendras à la Bastide Vieille,
Prends le chemin des cigales, celui qui monte le plus, n'oublie pas, » m'as-tu murmuré, et j'ai répété dans ma tête
« Le chemin des cigales...
Le chemin des cigales... »
« Tu amèneras deux gourdes d'eau de la source du pont de pierre, et une bouteille de vin rouge de notre Provence,
Notre Haute-Provence.
Il te donnera des forces. C'est un peu de la terre d'ici
Accrochée tout contre le ciel au soleil du midi comme à l'éternel espoir, le jour,
Caressée par ces vents qui font danser nuages et lunes, la nuit.
Ici, les montagnes paraissent de simples collines, mais les sentiers ont l'esprit droit des gens de chez nous. Ils ne serpentent pas, non, comme partout ailleurs.
Ils grimpent rude et vrai, fiers, sans te prendre en traître jamais, et de tout en bas, on en voit toujours le sommet.
Tu verras la Bastide,
La Bastide Vieille
Dans un lit de petits nuages blancs aussi doux que l'Amour, peut-être, avec du ciel bleu tout autour, toujours.
La Bastide sera ton héritage, comme je te l'avais dit quand tu étais petit,
Mais ton vrai héritage, c'est l'esprit du pays, un pays de vents, d'oiseaux, et de papillons, par millions, un pays d'arbres tordus par les vents de Provence, mais si beaux et si dignes !
Il n'y a rien de plus digne qu'un arbre, ne l'oublie jamais. Tu prendras bien soin d'eux, tu leur souriras, parfois. Il faut sourire aux arbres, tu sais... Ils savent que tu es là, ils te savent bien plus que jamais tu ne te connaîtras.
Tu retourneras au pays, donc, je te l'offre, en entier, c'est le pays de chez nous depuis des générations et la Bastide Vieille elle le sait, elle t'attend.
Alors, plus tard... quand tu viendras à la Bastide Vieille... n'oublie pas, n'oublie pas... ouvre grand les yeux et tends bien l'oreille,
Et ton cœur aussi, ouvre-le, et alors...
Alors... quand tu entendras, quand tu sentiras et sauras, en toi
Le silence de la pierre sous le pas du lézard,
Tu seras heureux, oui, heureux... comme nous l'étions tous les deux
Autrefois, à la Bastide Vieille, ta grand-mère et moi.
Rappelle-toi,
N'oublie pas.
Le silence de la pierre, sous le pas du lézard. »
Prends le chemin des cigales, celui qui monte le plus, n'oublie pas, » m'as-tu murmuré, et j'ai répété dans ma tête
« Le chemin des cigales...
Le chemin des cigales... »
« Tu amèneras deux gourdes d'eau de la source du pont de pierre, et une bouteille de vin rouge de notre Provence,
Notre Haute-Provence.
Il te donnera des forces. C'est un peu de la terre d'ici
Accrochée tout contre le ciel au soleil du midi comme à l'éternel espoir, le jour,
Caressée par ces vents qui font danser nuages et lunes, la nuit.
Ici, les montagnes paraissent de simples collines, mais les sentiers ont l'esprit droit des gens de chez nous. Ils ne serpentent pas, non, comme partout ailleurs.
Ils grimpent rude et vrai, fiers, sans te prendre en traître jamais, et de tout en bas, on en voit toujours le sommet.
Tu verras la Bastide,
La Bastide Vieille
Dans un lit de petits nuages blancs aussi doux que l'Amour, peut-être, avec du ciel bleu tout autour, toujours.
La Bastide sera ton héritage, comme je te l'avais dit quand tu étais petit,
Mais ton vrai héritage, c'est l'esprit du pays, un pays de vents, d'oiseaux, et de papillons, par millions, un pays d'arbres tordus par les vents de Provence, mais si beaux et si dignes !
Il n'y a rien de plus digne qu'un arbre, ne l'oublie jamais. Tu prendras bien soin d'eux, tu leur souriras, parfois. Il faut sourire aux arbres, tu sais... Ils savent que tu es là, ils te savent bien plus que jamais tu ne te connaîtras.
Tu retourneras au pays, donc, je te l'offre, en entier, c'est le pays de chez nous depuis des générations et la Bastide Vieille elle le sait, elle t'attend.
Alors, plus tard... quand tu viendras à la Bastide Vieille... n'oublie pas, n'oublie pas... ouvre grand les yeux et tends bien l'oreille,
Et ton cœur aussi, ouvre-le, et alors...
Alors... quand tu entendras, quand tu sentiras et sauras, en toi
Le silence de la pierre sous le pas du lézard,
Tu seras heureux, oui, heureux... comme nous l'étions tous les deux
Autrefois, à la Bastide Vieille, ta grand-mère et moi.
Rappelle-toi,
N'oublie pas.
Le silence de la pierre, sous le pas du lézard. »
© Short Édition - Toute reproduction interdite sans autorisation
Pourquoi on a aimé ?
Entre hommage sincère à la Provence et testament bouleversant, ce poème nous offre une poésie authentique. Les descriptions sonnent juste, les
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Pourquoi on a aimé ?
Entre hommage sincère à la Provence et testament bouleversant, ce poème nous offre une poésie authentique. Les descriptions sonnent juste, les