Son regard fuit
Accablé de lointains
Sa main échappe
À la mienne câline
Sa voix hésite
En trublion de mots... [+]
Je te parle parce que je suis en manque de toi. Que faut-il que je fasse pour que tu te manifestes ?
Je te cherche, mais devrais-je plutôt t'attendre ?
Tu te fais trop désirer, je n'ai plus confiance en toi, tu m'exaspères. Je te réclame en vain et tu prends un malin plaisir à m'ignorer. Je ne t'intéresse pas.
Toi, tu n'as rien à perdre, tu le sais bien. Tu es nantie et parfaite, quoique tu fasses, où que tu ailles.
Je t'en prie, fais-moi un signe, fais un geste, même un petit. Montre que je compte un peu pour toi, une fois, une seule fois. Entre volontiers dans mon existence et change ma destinée si t'es chiche.
Je te fais la cour à tous vents mais tu restes insensible à mes élans. Tu me coûtes, en argent et en moral, mais tu en as cure.
Tu estimes peut-être que je ne te mérite pas... Et en quel honneur ! Tu t'immisces dans tant de vies bien moins secourables que la mienne que je me demande où est ta raison.
Je ne suis pas jaloux, pas vraiment. Je voudrais seulement éveiller tes sens et comprendre la façon dont tu mènes tes choix. Quels sont les critères qui te font réagir pour que tu n'aperçoives pas mon désarroi ?
Tu devrais être honteuse d'exister. Tu es si alléchante qu'il est devenu impudent de t'espérer puisque tu n'attends guère après moi pour te faire valoir. Tu intercèdes à ta guise, sans te soucier de l'opportunité de ta présence ou des ravages de ton absence. C'est intolérable de savoir que tu flânes un peu partout sans te préoccuper de ma personne. J'ai pourtant un droit légitime, celui de te convoiter et de vouloir céder à tes attraits !
Tu veux me faire admettre que tu es déjà entrée dans ma vie pour m'insuffler des joies, que je j'ai usé de toi à maintes reprises. Et bien soit, mais si peu. Tu me dois plus que ça car je suis quelqu'un de bien qui, sans aucun doute, te mérite encore.
Déverse-toi sur ma vie avant que celle-ci ne devienne trop aride.
Je sais, je ne devrais pas te parler ainsi. Je te défie alors que je devrais saisir ce que tu as comme mansuétude ; je te provoque alors que je devrais te charmer... Je veux simplement te signifier combien j'existe, côtoyant force et déraison.
J'ai le pressentiment que tu m'écoutes, que tu m'observes. Tu es là, je le sens. Oui, viens, n'hésite pas, je ne te ferai plus de reproches. Fonds sur ma personne maintenant et laisse-toi faire. Je ne serai pas ingrat. Je te porterai haut dans mon estime. Je te vénérerai, je crierai ton nom, je deviendrai ton exemple, ton serviteur, ton apôtre... Ne m'oblige pas à te damner à jamais.
Regarde-moi en face, toi, heureuse fusion du destin et du hasard, que je puisse voir si vraiment tu me souris et laisse-moi, par ta grâce, succomber à la tentation d'une confortable destinée.
Allez, Madame La Chance, sois chic, guide ma main, et fais-moi cocher les bons numéros de ce satané Loto !
Je te cherche, mais devrais-je plutôt t'attendre ?
Tu te fais trop désirer, je n'ai plus confiance en toi, tu m'exaspères. Je te réclame en vain et tu prends un malin plaisir à m'ignorer. Je ne t'intéresse pas.
Toi, tu n'as rien à perdre, tu le sais bien. Tu es nantie et parfaite, quoique tu fasses, où que tu ailles.
Je t'en prie, fais-moi un signe, fais un geste, même un petit. Montre que je compte un peu pour toi, une fois, une seule fois. Entre volontiers dans mon existence et change ma destinée si t'es chiche.
Je te fais la cour à tous vents mais tu restes insensible à mes élans. Tu me coûtes, en argent et en moral, mais tu en as cure.
Tu estimes peut-être que je ne te mérite pas... Et en quel honneur ! Tu t'immisces dans tant de vies bien moins secourables que la mienne que je me demande où est ta raison.
Je ne suis pas jaloux, pas vraiment. Je voudrais seulement éveiller tes sens et comprendre la façon dont tu mènes tes choix. Quels sont les critères qui te font réagir pour que tu n'aperçoives pas mon désarroi ?
Tu devrais être honteuse d'exister. Tu es si alléchante qu'il est devenu impudent de t'espérer puisque tu n'attends guère après moi pour te faire valoir. Tu intercèdes à ta guise, sans te soucier de l'opportunité de ta présence ou des ravages de ton absence. C'est intolérable de savoir que tu flânes un peu partout sans te préoccuper de ma personne. J'ai pourtant un droit légitime, celui de te convoiter et de vouloir céder à tes attraits !
Tu veux me faire admettre que tu es déjà entrée dans ma vie pour m'insuffler des joies, que je j'ai usé de toi à maintes reprises. Et bien soit, mais si peu. Tu me dois plus que ça car je suis quelqu'un de bien qui, sans aucun doute, te mérite encore.
Déverse-toi sur ma vie avant que celle-ci ne devienne trop aride.
Je sais, je ne devrais pas te parler ainsi. Je te défie alors que je devrais saisir ce que tu as comme mansuétude ; je te provoque alors que je devrais te charmer... Je veux simplement te signifier combien j'existe, côtoyant force et déraison.
J'ai le pressentiment que tu m'écoutes, que tu m'observes. Tu es là, je le sens. Oui, viens, n'hésite pas, je ne te ferai plus de reproches. Fonds sur ma personne maintenant et laisse-toi faire. Je ne serai pas ingrat. Je te porterai haut dans mon estime. Je te vénérerai, je crierai ton nom, je deviendrai ton exemple, ton serviteur, ton apôtre... Ne m'oblige pas à te damner à jamais.
Regarde-moi en face, toi, heureuse fusion du destin et du hasard, que je puisse voir si vraiment tu me souris et laisse-moi, par ta grâce, succomber à la tentation d'une confortable destinée.
Allez, Madame La Chance, sois chic, guide ma main, et fais-moi cocher les bons numéros de ce satané Loto !