M. Fratt, quarante-trois ans, cent kilos, un mètre soixante-cinq, habitant au 26, rue Köln à Berlin, maître pâtissier chez L’Ange Rouge, célèbre cabaret berlinois. Amoureux de Veronica... [+]
Chacun doit composer devant l’étrangeté des émotions des autres. Devant ce clown blanc qui laisse pendre sa cigarette entre ses lèvres écarlates et qui s’est entouré de malheur pour mieux faire pleurer de rire.
Devant ces femmes outrageusement maquillées, dont le fond de teint craquelle sous le poids des drames. Dont les décolletés plongent vers la mer et luisent sous les lampions du bal. Devant ces femmes qui ruissellent sous leur chignon, toutes prêtes à se le crêper.
Il faut se laisser bercer par le soir bleu. Et se souvenir des soirées d’août à l’heure où se réveillent les grillons mélancoliques et où l’on cueille des cerises que l’on ramasse à la petite cuillère et que l’on porte en boucles d’oreilles. Ces cerises molles dont on fera des confitures de grand-mère.
Chacun doit composer devant ce purgatoire et cette vie dissolue. Encore et encore. Observer ces femmes qui rattachent les hommes à la terre alors qu’ils souhaitent prendre le large. Les femmes qui les enracinent quand ils souhaiteraient être libres. Les curieuses, les soumises, les gourgandines, les putains, les comédiennes, les intrépides, les mendiantes, les mères, les sœurs... Sont des architectes du sentiment. Quand les hommes n’en sont que les chefs de chantier.
Mais les femmes regarderont toujours avec envie les avant-bras virils des hommes qui contemplent la mer.
Devant ces femmes outrageusement maquillées, dont le fond de teint craquelle sous le poids des drames. Dont les décolletés plongent vers la mer et luisent sous les lampions du bal. Devant ces femmes qui ruissellent sous leur chignon, toutes prêtes à se le crêper.
Il faut se laisser bercer par le soir bleu. Et se souvenir des soirées d’août à l’heure où se réveillent les grillons mélancoliques et où l’on cueille des cerises que l’on ramasse à la petite cuillère et que l’on porte en boucles d’oreilles. Ces cerises molles dont on fera des confitures de grand-mère.
Chacun doit composer devant ce purgatoire et cette vie dissolue. Encore et encore. Observer ces femmes qui rattachent les hommes à la terre alors qu’ils souhaitent prendre le large. Les femmes qui les enracinent quand ils souhaiteraient être libres. Les curieuses, les soumises, les gourgandines, les putains, les comédiennes, les intrépides, les mendiantes, les mères, les sœurs... Sont des architectes du sentiment. Quand les hommes n’en sont que les chefs de chantier.
Mais les femmes regarderont toujours avec envie les avant-bras virils des hommes qui contemplent la mer.