Et le vent se lève
douloureux rafraîchissant
si fantomatique
La terre est peuplée de personnages tout aussi étonnants les uns que les autres, des hommes, des femmes, des enfants et même des lutins, étranges petits hommes d'à peu près quelques centimètres ou même quelques lieux disait-on à ce moment.
Le lieu est une unité de mesure pour ces petits Holutins comme on se plaisait à les nommer.
Il était quelques fois, des nuages d'un blanc laiteux qui se posaient délicatement sur la terre de Fonda, un pays tout de blanc vêtu, pays sans colère tout habillé de gentillesse ; comme un escalier de coton pour marcher vers le ciel à la recherche du bonheur.
Ici sur terre, les hommes se froissaient, se vengeaient, se baladaient dans leurs disputes incompréhensibles, triste le monde était.
Il suffisait de deux, trois, quatre marches et puis s'envole, pour que le chagrin disparaisse tout à la fois.
Il suffisait de lever la tête pour découvrir des miracles vivants, des sourires cajoleurs, les Holutins ne demandaient qu'à nous serrer dans leurs bras. Ils attendaient de pieds fermes les voyageurs de l'inconnu, des humains curieux, désireux de sourire à nouveau.
La terre était peuplée de personnages hauts en couleurs, de tristes couleurs, le noir se confondant avec toute la gamme de tons les plus tristes que l'on n'ait jamais croisé.
Mais c'était sans compter sur les miracles de la nature, les miracles qui ne tenaient qu'à un fil de nuage blanc, un fil si tenu que l'on aurait cru à une légère toile d'épeire des jardins.
Les fils de nuages blancs cotonneux s'éparpillèrent et devinrent petit à petit des marches pour atteindre le bonheur absolu, une rencontre inéluctable avec le prince des sept lieux, le prince des Holutins, celui qui d'un seul geste vont redonnait confiance.
Il suffisait de rejoindre cette vallée d'éveillée, de parcourir cette étendue herbeuse et de franchir le cap, de prendre les marches, une à une, et de serrer contre soi ce prince, tout sourire, tout joyeux.
Reposant il était, calmant il se devait être. Un prince du bonheur comme on aimait le raconter.
Pour atteindre le ciel, il faut choisir ses étoiles.
Pour atteindre le bonheur, il faut choisir ses pas.
Quelques marches blanches, un mystère de la nature, des êtres que l'on pourrait croiser au détour d'un rêve.
Mais non, détrompez vous, ils existent bel et bien, ou beaux et bons, ces Holutins.
La terre était peuplé d'hommes, de femmes et d'enfants mais aussi de Holutins, nommés ainsi parce qu'ils se partageaient entre la terre et les nuages. Le prince des sept lieux vivait quant à lui toujours dans les nuages, recevant de temps à autre les humains pour une séance de bonheur.
Ainsi vécurent-ils en parfaite harmonie jusqu'à ce que des humains jaloux détruisirent la terre de Fonda et depuis plus personne ne remarqua les nuages blancs cotonneux se dispersant au gré du vent.
Si vous avez un peu de temps, je vous invite à découvrir mon texte en compétition pour le Prix des jeunes écritures : https://short-edition.com/fr/oeuvre/tres-tres-court/le-soleil-s-eteint-sur-mon-destin-1?all-comments=1#fos_comment_comment_body_4242995. Bonne continuation :).