Fine pluie d’été
gouttelettes recueillies
bleuets emperlés
Il ne supportait pas de les voir voler de leurs propres ailes. Dès qu’il entendait le moindre bruissement, une irrépressible envie de les écraser, l’envahissait. Il courait vers son armurerie pour s’armer de l’une de ses nombreuses tapettes à mouche. Il en était collectionneur mais détenait, bien évidemment, un permis de chasse, en bonne et due forme. Il possédait des tapettes de plusieurs couleurs. Au total, il en avait sept, une pour chaque jour de la semaine.
Une fois la tapette rouge choisie, selon le jour de la semaine, sa main gauche s’agitait d’un impérieux mouvement de bas en haut. Une fureur l’envahissait, qui décuplait à la poursuite de l’intrus. Il courait de ci, de là, hurlant à chaque échec.
Quand enfin, il réussissait à l’écraser sur une vitre ou contre un meuble, il exultait de joie en l’observant à travers le quadrillage de sa tapette. Un rictus de satisfaction illuminait son visage. Il fonçait alors dans un coin de la pièce et, tout excité, plaçait sa tapette sous la binoculaire. Et là, méticuleusement, il inscrivait sur un registre, le nom, le genre, l’espèce, le sexe de l’individu, l’heure et le jour exact de la destruction.
Il décrochait aussitôt son téléphone, afin d’avertir le ministère des cafardages. Un nouvel « Electron Libre », le numéro 42650 serait définitivement hors d’état de nuire, à compter de ce jour.
Une fois la tapette rouge choisie, selon le jour de la semaine, sa main gauche s’agitait d’un impérieux mouvement de bas en haut. Une fureur l’envahissait, qui décuplait à la poursuite de l’intrus. Il courait de ci, de là, hurlant à chaque échec.
Quand enfin, il réussissait à l’écraser sur une vitre ou contre un meuble, il exultait de joie en l’observant à travers le quadrillage de sa tapette. Un rictus de satisfaction illuminait son visage. Il fonçait alors dans un coin de la pièce et, tout excité, plaçait sa tapette sous la binoculaire. Et là, méticuleusement, il inscrivait sur un registre, le nom, le genre, l’espèce, le sexe de l’individu, l’heure et le jour exact de la destruction.
Il décrochait aussitôt son téléphone, afin d’avertir le ministère des cafardages. Un nouvel « Electron Libre », le numéro 42650 serait définitivement hors d’état de nuire, à compter de ce jour.