Á l’instar du Gévaudan, le Dauphiné a eu également sa Bête. C'est à Lumbin, dans la vallée du Grésivaudan, au début du XVIII ème siècle qu'elle se manifesta pour la première fois. Vingt cinq poules avaient été égorgées. L'observation attentive d’une touffe de poils, que le maître des lieux avait arrachée à l’animal, innocenta renards, blaireaux et loups. Il s'agissait d'un animal inconnu dont les traces laissées sur le sol ressemblaient à un mélange de pied humain et de sabot de chèvre, peut-être s’agissait-il du diable en personne ? D’aucun le croyait !
On signala des cas semblables à Pont-de-Claix, Voreppe, Allevard. Aucun doute n’était possible: une bête hantait le Grésivaudan. Certains assurèrent qu'il s'agissait d’un berger des alpages de la Grande Valloire mordu par un loup. Ce dernier s'était enfui dans la montagne et on était sans nouvelles de lui depuis des années. La rumeur disait que son corps s’était peu à peu transformé en animal féroce.
Jamais on ne parvint à capturer la Bête. Jamais on ne retrouva le berger. Les pillages de poulaillers et les mystérieuses disparitions cessèrent comme par enchantement et on ne parla plus de l’ANIMAL sauf dans les veillées.
JEAN LE BLANC* savait bien que ce n’était pas qu’une légende et que l’ANIMAL* rôdait toujours.
Chaque année JEAN LE BLANC s’installait dans la forêt, juste à proximité du col des Ayes dés la mi-mars et jusqu’en octobre pour observer. Parfois il montait jusqu’à la dent de Crolles. C’était aussi la saison au cours de laquelle L’ANIMAL venait en masse. Il ne s’attaquait plus aux poulaillers mais à tout l’environnement. L’ANIMAL laissait ses déchets n’importe où. Il semait, ses bouteilles en plastique, ses mégots et bien d’autres choses encore sans aucun respect pour la faune et la flore. JEAN LE BLANC avait peur que l’animal ne finisse par détruire complètement l’écosystème. Il se sentait bien impuissant.
La sage EDWIGE*, veilleuse de nuit hors pair, craignait surtout que l’excès de poison répandu dans la nature par L’ANIMAL pour éradiquer les rongeurs, base de sa nourriture, ne finisse par décimer les siens.
LUPUS*, sur lequel pesaient, bien injustement, tous les méfaits du monde, était encore plus inquiet. Pourquoi l’avait-on autorisé à revenir s’installer dans cette merveilleuse contrée si c’était pour le pourchasser en l’accusant de tous les maux. L’ANIMAL était, oh combien, plus dangereux que lui !
PHIL*, quant à lui, ne risquait que de succomber à sa gourmandise. Les petits de L’ANIMAL le trouvaient trop craquant et étaient tenté de lui donner des friandises. Il faut dire que la publicité pour le chocolat lui avait fait une sacré réputation.
Malgré leurs inquiétudes, ils espéraient que l’ANIMAL comprendrait l’intérêt qu’il y avait à préserver l’écosystème. Déjà des voix s’élevaient d’un peu partout pour défendre l’environnement. Ce sursaut donnait de l’espoir. Les petits de l’ANIMAL seraient peut-être plus respectueux ?
----------------
* Nota bene
L’ANIMAL : l’homme
JEAN LE BLANC : Circaète. Environ 80 couples ont été répertoriés en Isère, cet oiseau migrateur vient du Sahara sud. Il arrive à la mi-mars pour repartir mi-octobre. Il s’observe aussi bien en plaine qu’en montagne où il peut chasser jusqu’à 2500 m d’altitude. Réparti sur tout le département, il fréquente aussi bien des zones boisées pour sa nidification que des milieux ouverts pour ses recherches de proies. Il se nourrit essentiellement de reptiles.
EDWIGE : chouette hulotte. Répartie de manière homogène en Isère, cette espèce est essentiellement forestière. C’est une grande consommatrice de campagnols et mulots. L’utilisation de raticides destinés à réguler les populations de rongeurs est une menace pour les rapaces consommateurs de campagnols. Leur interdiction ou au moins leur limitation serait donc favorable à cette espèce.
LUPUS : loup. Leur nombre est évalué à une quarantaine en Isère. Chaque année, le nombre de bovidés attaqués par des loups et pour lesquelles les éleveurs sont indemnisés correspond environ à 10 pour cent des bêtes (cerfs, chevreuils, chamois et mouflons) tuées (prélevées) par les chasseurs.
PHIL : la marmotte. Espèce typique des alpages, la marmotte est présente dans tous les massifs isérois, de l'Oisans à Belledonne et jusqu’aux Préalpes (Vercors, Chartreuse, Dévoluy). C’est est un animal herbivore. Son régime alimentaire est majoritairement composé de végétaux. Elle peut, occasionnellement, consommer des insectes, des larves, des vers et aussi des œufs. Nourrir les marmottes avec autre chose leur est néfaste. À partir du mois d’octobre, à la chute des températures, les marmottes vont commencer à hiberner et ne se réveilleront que vers le mois d’avril (Ce qui donne lieu à des fêtes dans certains pays : le jour de la marmotte).
On signala des cas semblables à Pont-de-Claix, Voreppe, Allevard. Aucun doute n’était possible: une bête hantait le Grésivaudan. Certains assurèrent qu'il s'agissait d’un berger des alpages de la Grande Valloire mordu par un loup. Ce dernier s'était enfui dans la montagne et on était sans nouvelles de lui depuis des années. La rumeur disait que son corps s’était peu à peu transformé en animal féroce.
Jamais on ne parvint à capturer la Bête. Jamais on ne retrouva le berger. Les pillages de poulaillers et les mystérieuses disparitions cessèrent comme par enchantement et on ne parla plus de l’ANIMAL sauf dans les veillées.
JEAN LE BLANC* savait bien que ce n’était pas qu’une légende et que l’ANIMAL* rôdait toujours.
Chaque année JEAN LE BLANC s’installait dans la forêt, juste à proximité du col des Ayes dés la mi-mars et jusqu’en octobre pour observer. Parfois il montait jusqu’à la dent de Crolles. C’était aussi la saison au cours de laquelle L’ANIMAL venait en masse. Il ne s’attaquait plus aux poulaillers mais à tout l’environnement. L’ANIMAL laissait ses déchets n’importe où. Il semait, ses bouteilles en plastique, ses mégots et bien d’autres choses encore sans aucun respect pour la faune et la flore. JEAN LE BLANC avait peur que l’animal ne finisse par détruire complètement l’écosystème. Il se sentait bien impuissant.
La sage EDWIGE*, veilleuse de nuit hors pair, craignait surtout que l’excès de poison répandu dans la nature par L’ANIMAL pour éradiquer les rongeurs, base de sa nourriture, ne finisse par décimer les siens.
LUPUS*, sur lequel pesaient, bien injustement, tous les méfaits du monde, était encore plus inquiet. Pourquoi l’avait-on autorisé à revenir s’installer dans cette merveilleuse contrée si c’était pour le pourchasser en l’accusant de tous les maux. L’ANIMAL était, oh combien, plus dangereux que lui !
PHIL*, quant à lui, ne risquait que de succomber à sa gourmandise. Les petits de L’ANIMAL le trouvaient trop craquant et étaient tenté de lui donner des friandises. Il faut dire que la publicité pour le chocolat lui avait fait une sacré réputation.
Malgré leurs inquiétudes, ils espéraient que l’ANIMAL comprendrait l’intérêt qu’il y avait à préserver l’écosystème. Déjà des voix s’élevaient d’un peu partout pour défendre l’environnement. Ce sursaut donnait de l’espoir. Les petits de l’ANIMAL seraient peut-être plus respectueux ?
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* Nota bene
L’ANIMAL : l’homme
JEAN LE BLANC : Circaète. Environ 80 couples ont été répertoriés en Isère, cet oiseau migrateur vient du Sahara sud. Il arrive à la mi-mars pour repartir mi-octobre. Il s’observe aussi bien en plaine qu’en montagne où il peut chasser jusqu’à 2500 m d’altitude. Réparti sur tout le département, il fréquente aussi bien des zones boisées pour sa nidification que des milieux ouverts pour ses recherches de proies. Il se nourrit essentiellement de reptiles.
EDWIGE : chouette hulotte. Répartie de manière homogène en Isère, cette espèce est essentiellement forestière. C’est une grande consommatrice de campagnols et mulots. L’utilisation de raticides destinés à réguler les populations de rongeurs est une menace pour les rapaces consommateurs de campagnols. Leur interdiction ou au moins leur limitation serait donc favorable à cette espèce.
LUPUS : loup. Leur nombre est évalué à une quarantaine en Isère. Chaque année, le nombre de bovidés attaqués par des loups et pour lesquelles les éleveurs sont indemnisés correspond environ à 10 pour cent des bêtes (cerfs, chevreuils, chamois et mouflons) tuées (prélevées) par les chasseurs.
PHIL : la marmotte. Espèce typique des alpages, la marmotte est présente dans tous les massifs isérois, de l'Oisans à Belledonne et jusqu’aux Préalpes (Vercors, Chartreuse, Dévoluy). C’est est un animal herbivore. Son régime alimentaire est majoritairement composé de végétaux. Elle peut, occasionnellement, consommer des insectes, des larves, des vers et aussi des œufs. Nourrir les marmottes avec autre chose leur est néfaste. À partir du mois d’octobre, à la chute des températures, les marmottes vont commencer à hiberner et ne se réveilleront que vers le mois d’avril (Ce qui donne lieu à des fêtes dans certains pays : le jour de la marmotte).
A propos du jour de la marmotte, ce jour est célébré à la Chandeleur en Amérique du nord - voir l'excellent film " Un jour sans fin " avec Bill Murray !