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L'oiseau et le super-héros
L'oiseau était encore petit. A voir les timides battements de ses ailes, il devait expérimenter un de ses premiers envols. L'air était doux et moelleux. Presque aussi doux et moelleux que l'intérieur du nid qu'il venait de quitter. Il se laissait porter par la brise aérienne et légère. D'instinct, il pressentait les courants d'air et ajustait naturellement son vol. Au bout d'un court laps de temps, il semblait planer depuis toujours.
Jusqu'au choc.
Contre une grande baie vitrée d'une petite maison.
A l'intérieur, l'enfant sursauta au son mat que produisit la collision de l'oiseau contre le carreau. Il localisa facilement l'impact à la trainée dégoûtante sur la vitre. Il s'approcha et parce que rassuré de se trouver de l'autre côté de la fenêtre, il suivit la trace du doigt jusqu'au corps inerte du malchanceux volatile.
L'enfant, déguisé en Batman ce jour-là, alors désoeuvré depuis un moment, se sentit investi d'une mission. Plus effrayé que ne pouvait se l'avouer l'être un super-héros, il ouvrit lentement la baie vitrée et sortit sur la terrasse sur la pointe des pieds. Il réajusta son masque de chauve-souris ainsi que sa cape noire, s'accroupit et de ses mains gantées saisit doucement l'oiseau. Il approcha son visage du plumage et sentit une chaleur minime s'en dégager. Il y vit également, sous le duvet, battre son petit coeur. Irrégulièrement.
Mais c'était suffisant pour mettre en oeuvre une mission de survie.
Il se présenta à voix haute et l'invita poliment à entrer. L'oiseau, bien à l'abri au creux de ses mains, ouvrit légèrement son bec et émit un piaillement à peine audible. C'était l'expression d'un gage de confiance assurément. C'est ainsi que l'interpréta l'enfant qui mit alors toute son énergie à emménager une vieille boite à chaussures en refuge pour la pauvre bête aux ailes brisées. Il y installa la victime, l'enveloppa de boules colorées de coton à démaquiller. Déposa une coupelle d'eau. Et émietta la moitié de son choco B.N dans un coin.
Sa tâche accomplie, il fila au bain pour ne pas être puni de dessins-animés.
Les jours passèrent.
Entre temps, il se prit de passion pour Spider-Man. Oublia Batman. Et l'oiseau avec.
Un jour qu'il s'enquérait auprès de sa mère de cette fameuse boîte à chaussures, elle lui avoua l'avoir jetée, un soir, après avoir vu un magnifique et robuste oiseau en sortir pour s'envoler vers les étoiles les plus lointaines aux noms oubliés de tous.
Jusqu'au choc.
Contre une grande baie vitrée d'une petite maison.
A l'intérieur, l'enfant sursauta au son mat que produisit la collision de l'oiseau contre le carreau. Il localisa facilement l'impact à la trainée dégoûtante sur la vitre. Il s'approcha et parce que rassuré de se trouver de l'autre côté de la fenêtre, il suivit la trace du doigt jusqu'au corps inerte du malchanceux volatile.
L'enfant, déguisé en Batman ce jour-là, alors désoeuvré depuis un moment, se sentit investi d'une mission. Plus effrayé que ne pouvait se l'avouer l'être un super-héros, il ouvrit lentement la baie vitrée et sortit sur la terrasse sur la pointe des pieds. Il réajusta son masque de chauve-souris ainsi que sa cape noire, s'accroupit et de ses mains gantées saisit doucement l'oiseau. Il approcha son visage du plumage et sentit une chaleur minime s'en dégager. Il y vit également, sous le duvet, battre son petit coeur. Irrégulièrement.
Mais c'était suffisant pour mettre en oeuvre une mission de survie.
Il se présenta à voix haute et l'invita poliment à entrer. L'oiseau, bien à l'abri au creux de ses mains, ouvrit légèrement son bec et émit un piaillement à peine audible. C'était l'expression d'un gage de confiance assurément. C'est ainsi que l'interpréta l'enfant qui mit alors toute son énergie à emménager une vieille boite à chaussures en refuge pour la pauvre bête aux ailes brisées. Il y installa la victime, l'enveloppa de boules colorées de coton à démaquiller. Déposa une coupelle d'eau. Et émietta la moitié de son choco B.N dans un coin.
Sa tâche accomplie, il fila au bain pour ne pas être puni de dessins-animés.
Les jours passèrent.
Entre temps, il se prit de passion pour Spider-Man. Oublia Batman. Et l'oiseau avec.
Un jour qu'il s'enquérait auprès de sa mère de cette fameuse boîte à chaussures, elle lui avoua l'avoir jetée, un soir, après avoir vu un magnifique et robuste oiseau en sortir pour s'envoler vers les étoiles les plus lointaines aux noms oubliés de tous.
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Mais c'est comme ça, c'est une marque d'amour: nous les préservons.
Merci encore Anna !
Une historiette inspirée d'un événement tragique dont, sur le coup, j'ai enjolivé le destin de l'oiseau. Les enfants ont le temps d'être triste. Merci Ma Praline !
Nous sommes des êtres sensibles et tant mieux pour l'humanité ! ( on est pas des chochottes, non non !)
Merci Miss et bravo encore pour ta B.D, j'ai adoré !
Merci pour ton commentaire très tendre.
Là, je me dis, tiens il m'écrit un joli mot et puis la chute sur la nature humaine, qui m'achève ! (rire)
T'es un drôle de gars ! ( mais je suis toujours contente quand tu me lis !=> réponse à la Ghost !)
Merci pour ta lecture ! Je passe te lire au café: ce sera mon café-douceur ( un café, un chocolat, un récit de Patrick=>le top de la détente) :-))