- Tomy, comment c’était l’école ?
Je t’ai pris des super gâteaux au supermarché. Regarde, ils sont sur la table.
- Et donne moi ton manteau ! Ne le laisse pas en boule !
Tomy fit un bisou à sa mère et plongea sur le sofa. Le fameux plongeon qui rythmait son quotidien à son retour de l’école.
- Je te laisse prendre ton goûter, je descend faire la lessive, hein, Tomy, Tomy, le plus beau de toute l’école !
- Yeah ! lança le petit garçon.
Sylvie, descendit les escaliers qui menaient jusqu’à son petit débarras du sous-sol.
Elle passa devant un miroir, se regarda puis pris son visage dans ses mains et écarquilla ses yeux.
Ce miroir était là, depuis qu’ils avaient emménagés, il y a 6 mois. La bordure du miroir était noire, avec des sortes d’anges en haut et en bas, qui semblaient servir de fixation à la glace, fendue, tout le long.
Sylvie triait son linge, en faisant des piles bien distinctes.
- Tout ce bazar, que je ne range jamais ! Arf ! marmona-t-elle !
Sylvie venait de se faire licenciée, elle arpentait son appartement, l’air songeur, depuis qu’elle n’avait plus rien à faire.
Brusquement, Sylvie fut saisie d’angoisse. Elle eu une sorte de vision, d’elle à son ancien bureau. Elle s’adossa au mur, les bras croisés tout en glissant accroupi au sol.
Et pensait – Je coule, je me laisse couler. Je ne vaux plus rien. Des images se bousculent dans sa tête, elle y voyait Tomy, puis les instants des jours passés, si banals du quotidien, le matin avec Tomy, au bureau...
Elle sentait que sa culpabilité la faisait passer dans un état de remords qui l’incitait à se borner à être quelqu’un de plus responsable, à être une autre...
Elle ne voyait rien comme avant.
Elle sursauta, quand, elle vit, là, accoudée à la machine à laver, Kelly, qui l’avait licenciée.
Elle riait à gorge déployée, méprisant Sylvie du regard.
- Tu croyais qu’on allait te garder, tout ça parce que tu rédigeait des dossiers. Mais, ma pauvre Sylvie, ils étaient inutiles tes dossiers ! INUTILES ! INCOMPLETS ! INAPTES ! Des déchets pour un bureau ! INUTILES ! INCOMPLETS ! INAPTES !
Les mots tapaient dans la tête de Sylvie qui se balançait de droite à gauche et tombait dans l’épouvante.
Elle suffoquait, riait, de rage, se passait la main sur le front et tout tournait dans sa tête, qui semblait tomber dans la démence.
Quand, d’un coup, elle fonça sur Kelly, habillée d’un tailleur, tirée à quatre épingles.
La porte de la machine à laver qui était ouverte, tapait sur le mur, dans un bruit sec. La machine tomba sur le côté gauche, entraînant avec elle, les bibelots et le bric à brac grisâtre de poussière.
La machine s’était mise en marche et Sylvie haletante, s’élançait vers Kelly de toutes parts.
La porte de la machine se rouvrit, rebondit, et, Sylvie se retrouva par terre, et sentit comme une odeur de sang.
Sa main était passée dans le tambour, et était éraflée tout le long par le fer métallique qui tapissait tout l’intérieur du tambour.
Faible, elle sortit sa main doucement, et resta hébétée, fatiguée, ne voyant plus Kelly.
Après avoir reposé les yeux sur ses piles de linge bien organisées, elle se leva avec l’air discipliné qu’elle avait arborée jusque là.
Elle voulait reprendre sa lessive, puis se souvint de ses mains tâchées de sang et pensa à Tomy.
Elle se leva, le corps encore tremblant de ce qui venait de se passer et passa devant le miroir. Elle y vit son front sanguinolent ainsi que des bouts de verre épars au sol.
Avec une forme étrange de K, qui lui rappela directement le nom de Kelly. Elle eut un haut le cœur, puis face aux escaliers, remonta à l’étage.
Je t’ai pris des super gâteaux au supermarché. Regarde, ils sont sur la table.
- Et donne moi ton manteau ! Ne le laisse pas en boule !
Tomy fit un bisou à sa mère et plongea sur le sofa. Le fameux plongeon qui rythmait son quotidien à son retour de l’école.
- Je te laisse prendre ton goûter, je descend faire la lessive, hein, Tomy, Tomy, le plus beau de toute l’école !
- Yeah ! lança le petit garçon.
Sylvie, descendit les escaliers qui menaient jusqu’à son petit débarras du sous-sol.
Elle passa devant un miroir, se regarda puis pris son visage dans ses mains et écarquilla ses yeux.
Ce miroir était là, depuis qu’ils avaient emménagés, il y a 6 mois. La bordure du miroir était noire, avec des sortes d’anges en haut et en bas, qui semblaient servir de fixation à la glace, fendue, tout le long.
Sylvie triait son linge, en faisant des piles bien distinctes.
- Tout ce bazar, que je ne range jamais ! Arf ! marmona-t-elle !
Sylvie venait de se faire licenciée, elle arpentait son appartement, l’air songeur, depuis qu’elle n’avait plus rien à faire.
Brusquement, Sylvie fut saisie d’angoisse. Elle eu une sorte de vision, d’elle à son ancien bureau. Elle s’adossa au mur, les bras croisés tout en glissant accroupi au sol.
Et pensait – Je coule, je me laisse couler. Je ne vaux plus rien. Des images se bousculent dans sa tête, elle y voyait Tomy, puis les instants des jours passés, si banals du quotidien, le matin avec Tomy, au bureau...
Elle sentait que sa culpabilité la faisait passer dans un état de remords qui l’incitait à se borner à être quelqu’un de plus responsable, à être une autre...
Elle ne voyait rien comme avant.
Elle sursauta, quand, elle vit, là, accoudée à la machine à laver, Kelly, qui l’avait licenciée.
Elle riait à gorge déployée, méprisant Sylvie du regard.
- Tu croyais qu’on allait te garder, tout ça parce que tu rédigeait des dossiers. Mais, ma pauvre Sylvie, ils étaient inutiles tes dossiers ! INUTILES ! INCOMPLETS ! INAPTES ! Des déchets pour un bureau ! INUTILES ! INCOMPLETS ! INAPTES !
Les mots tapaient dans la tête de Sylvie qui se balançait de droite à gauche et tombait dans l’épouvante.
Elle suffoquait, riait, de rage, se passait la main sur le front et tout tournait dans sa tête, qui semblait tomber dans la démence.
Quand, d’un coup, elle fonça sur Kelly, habillée d’un tailleur, tirée à quatre épingles.
La porte de la machine à laver qui était ouverte, tapait sur le mur, dans un bruit sec. La machine tomba sur le côté gauche, entraînant avec elle, les bibelots et le bric à brac grisâtre de poussière.
La machine s’était mise en marche et Sylvie haletante, s’élançait vers Kelly de toutes parts.
La porte de la machine se rouvrit, rebondit, et, Sylvie se retrouva par terre, et sentit comme une odeur de sang.
Sa main était passée dans le tambour, et était éraflée tout le long par le fer métallique qui tapissait tout l’intérieur du tambour.
Faible, elle sortit sa main doucement, et resta hébétée, fatiguée, ne voyant plus Kelly.
Après avoir reposé les yeux sur ses piles de linge bien organisées, elle se leva avec l’air discipliné qu’elle avait arborée jusque là.
Elle voulait reprendre sa lessive, puis se souvint de ses mains tâchées de sang et pensa à Tomy.
Elle se leva, le corps encore tremblant de ce qui venait de se passer et passa devant le miroir. Elle y vit son front sanguinolent ainsi que des bouts de verre épars au sol.
Avec une forme étrange de K, qui lui rappela directement le nom de Kelly. Elle eut un haut le cœur, puis face aux escaliers, remonta à l’étage.
La vie continue comme ce tambour de machine à laver qui tourne... Si vous avez une minute, passez me voir sur "Série noire" , en sélection pour le court et noir !
je concoure aussi dans ' La rue du temps perdu '