Juste avant la nuit, j'ai voulu voir une dernière fois les quais de Saône. Savourer la beauté des derniers rayons de soleil qui se noient en éclats dorés au-dessus des eaux glauques, colorant... [+]
Ballades nocturnes
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Étendu dans le noir, seul dans mon lit, j'écoute les bruits de la ville qui me parviennent par la fenêtre entrouverte de mon appartement.
Mélopée dissonante.
J'aime la nuit.
Les premiers signes de son arrivée surviennent lorsque le crépuscule commence à peindre la citée de ses longs doigts d'obscurité.
Les silhouettes se mélangent, se confondent, avant de s'évanouir au coin des rues comme des mirages gris.
Peu à peu, tout devient plus sombre, plus flou, plus fou.
J'aime la ville la nuit.
Il n'y a rien de comparable à flâner sur les grands axes bondés qui s'illuminent aux couleurs polychromes des néons des panneaux publicitaires, puis longer les ruelles tortueuses et sombres occupées par des putes et des maquereaux, avant de s'engouffrer dans un rade crade et puant où l'alcool coule à flot et exacerbe les pires comportements humains.
Non, rien de tel que de traverser des parcs lugubres ou prospèrent des dealers de poudre et autres marchands de sommeil sans retour, avant de contempler du pont des suicidés les eaux glauques et polluées du fleuve qui veine la ville.
J'aime respirer, surgir, disparaître dans la nuit.
J'ai ça dans la peau.
Je suis enquêteur à la criminelle.
Il est 23h00, je fixe le lambris écaillé de mon plafond sans parvenir à trouver le sommeil.
Je pense au monstre qui assassine toutes ces femmes entre minuit et six heures.
7 victimes. 7 gorges tranchées, mutilées avec une arme contondante.
7 dossiers effroyables qui hantent mes jours et dévorent mes nuits.
L’œuvre d'un détraqué.
Je dois penser à autre chose.
Dehors, la citée hurle mon nom.
Le sexe, la drogue, le son des machines à sous, les sirènes de secours, la fumée et les relents qui dégueulent des égouts, l'éclat terne du béton, le sourire morne de la lune, les poubelles éventrées, les rats qui grouillent, les cris, la pisse, les porte-jarretelles, les bagarres, la vie, la mort...
J'aime les ballades nocturnes.
Je me lève, m'habille, enfile veste et gants en cuir.
Sur la commode ; mon flingue et ma plaque.
Pas ce soir.
Je suis de repos.
Je sors.
Déambule.
La nuit est noire : les âmes aussi.
Le long couteau dans ma poche intérieure me consume.
Au détour d’une rue déserte, je croise un éphémère papillon de nuit.
Mes mains tremblent.
J'avance vers elle.
Elle recule d'un pas lorsqu'elle aperçoit la lame.
Puis crie.
Oh mon amour...
Un éclair d'argent illumine les ténèbres.
J'aime tant quand leurs sourires se fanent...
Mélopée dissonante.
J'aime la nuit.
Les premiers signes de son arrivée surviennent lorsque le crépuscule commence à peindre la citée de ses longs doigts d'obscurité.
Les silhouettes se mélangent, se confondent, avant de s'évanouir au coin des rues comme des mirages gris.
Peu à peu, tout devient plus sombre, plus flou, plus fou.
J'aime la ville la nuit.
Il n'y a rien de comparable à flâner sur les grands axes bondés qui s'illuminent aux couleurs polychromes des néons des panneaux publicitaires, puis longer les ruelles tortueuses et sombres occupées par des putes et des maquereaux, avant de s'engouffrer dans un rade crade et puant où l'alcool coule à flot et exacerbe les pires comportements humains.
Non, rien de tel que de traverser des parcs lugubres ou prospèrent des dealers de poudre et autres marchands de sommeil sans retour, avant de contempler du pont des suicidés les eaux glauques et polluées du fleuve qui veine la ville.
J'aime respirer, surgir, disparaître dans la nuit.
J'ai ça dans la peau.
Je suis enquêteur à la criminelle.
Il est 23h00, je fixe le lambris écaillé de mon plafond sans parvenir à trouver le sommeil.
Je pense au monstre qui assassine toutes ces femmes entre minuit et six heures.
7 victimes. 7 gorges tranchées, mutilées avec une arme contondante.
7 dossiers effroyables qui hantent mes jours et dévorent mes nuits.
L’œuvre d'un détraqué.
Je dois penser à autre chose.
Dehors, la citée hurle mon nom.
Le sexe, la drogue, le son des machines à sous, les sirènes de secours, la fumée et les relents qui dégueulent des égouts, l'éclat terne du béton, le sourire morne de la lune, les poubelles éventrées, les rats qui grouillent, les cris, la pisse, les porte-jarretelles, les bagarres, la vie, la mort...
J'aime les ballades nocturnes.
Je me lève, m'habille, enfile veste et gants en cuir.
Sur la commode ; mon flingue et ma plaque.
Pas ce soir.
Je suis de repos.
Je sors.
Déambule.
La nuit est noire : les âmes aussi.
Le long couteau dans ma poche intérieure me consume.
Au détour d’une rue déserte, je croise un éphémère papillon de nuit.
Mes mains tremblent.
J'avance vers elle.
Elle recule d'un pas lorsqu'elle aperçoit la lame.
Puis crie.
Oh mon amour...
Un éclair d'argent illumine les ténèbres.
J'aime tant quand leurs sourires se fanent...
D'ailleurs, j'en ai écrit une du même style, si vous avez un peu de temps allez y jeter un oeil?
http://short-edition.com/oeuvre/tres-tres-court/plume-rouge