Nous étions une petite procession de quelques hommes et femmes qui ramaient vers la mer. Entassés dans une frêle embarcation, nous flottions sur l’onde. Le phare dépassé, d’un commun accord... [+]
L'odeur du foin qui lui parvenait de la fenêtre ouverte lui donnait des envies de balades. Mais il restera toute la nuit dans son lit, il le savait.
Pour se distraire, il regardera la lune longtemps. Il verra aussi les lumières des maisons alentour s'éteindre tandis que, haut dans le ciel, les étoiles s'allumeront comme autant de lucioles fantômes de son enfance. Une étoile plus brillante que ses voisines l'interpellera et le fera se raidir et se redresser avec difficulté de son lit. Cependant, il se recouchera, soulagé de la voir si éclatante.
Au milieu de la nuit, une jeune et belle femme se matérialisera et s'assiéra sur le rebord de sa fenêtre. Il peinera à deviner ses traits, mais il saura que c'est elle. À sa façon de se natter les cheveux. La jeune fille d'autrefois, celle qui était devenue sa compagne et la mère de ses enfants, s'allongera près de lui et restera sur sa couche jusqu'aux premières lueurs de l'aube. Puis, elle disparaîtra, comme par enchantement, dans la tiédeur de cette dernière nuit d'été.
Dans cette chambre, allongé depuis la veille sans avoir fermé l'œil, il ne sera pourtant pas en manque de sommeil. La chaleur des souvenirs et le spectacle de sa vie l'auront tenu en haleine jusqu'au petit matin.
Finalement, le bruit de la mort le surprendra, un demi-sourire sur les lèvres et les yeux ouverts, hors d'atteinte, sur un ciel où, la nuit prochaine, comme par un miracle discret, deux étoiles rayonneront plus fort que les autres.
Pour se distraire, il regardera la lune longtemps. Il verra aussi les lumières des maisons alentour s'éteindre tandis que, haut dans le ciel, les étoiles s'allumeront comme autant de lucioles fantômes de son enfance. Une étoile plus brillante que ses voisines l'interpellera et le fera se raidir et se redresser avec difficulté de son lit. Cependant, il se recouchera, soulagé de la voir si éclatante.
Au milieu de la nuit, une jeune et belle femme se matérialisera et s'assiéra sur le rebord de sa fenêtre. Il peinera à deviner ses traits, mais il saura que c'est elle. À sa façon de se natter les cheveux. La jeune fille d'autrefois, celle qui était devenue sa compagne et la mère de ses enfants, s'allongera près de lui et restera sur sa couche jusqu'aux premières lueurs de l'aube. Puis, elle disparaîtra, comme par enchantement, dans la tiédeur de cette dernière nuit d'été.
Dans cette chambre, allongé depuis la veille sans avoir fermé l'œil, il ne sera pourtant pas en manque de sommeil. La chaleur des souvenirs et le spectacle de sa vie l'auront tenu en haleine jusqu'au petit matin.
Finalement, le bruit de la mort le surprendra, un demi-sourire sur les lèvres et les yeux ouverts, hors d'atteinte, sur un ciel où, la nuit prochaine, comme par un miracle discret, deux étoiles rayonneront plus fort que les autres.
Si vous souhaitez découvrir l'un de mes textes https://short-edition.com/fr/oeuvre/tres-tres-court/loin-des-yeux-loin-du-coeur
Je vous invite à l'occasion à aller lire et soutenir mon poème en finale sur les cuves de Sassenage. Merci d'avance