De mon balcon j'observe la construction d'une maison en bois posée sur de hauts pilotis. En quelques jours les murs sont terminés, le toit de tôle bleue les précédait.
Chaque matin dès le lever du jour, je regarde cette femme faire sa lessive, accroupie, fesses sur les talons. Sa voisine plus tardive attend neuf heures, pour étendre son linge, sans pinces, directement sur le fil dans le vent, comme partout sur cette île en mer de Sulawesi.
A quelques mètres de mon balcon des pêcheurs préparent leurs filets, nettoient leurs bateaux, pirogues longues et étroites et aussi de plus récents, rapides grâce à leurs moteurs hors-bord.
Chaque jour le temps s'étire, la chaleur intense engourdit peu à peu le paysage. Le soleil au zénith écrase les couleurs.
Sous le ponton la mer remonte, j'écoute le souffle presque imperceptible d'une tortue venue respirer à la surface. D'autres tortues placides nous entourent, soir et matin elles sont là, c'est merveilleux, je finis par trouver moins étrange d'apercevoir si près leurs énormes carapaces.
Un vent frais se lève, de mon balcon je vois des enfants se baigner après l'école, tout habillés. Lorsqu'ils passent près de nous, j'aime leurs joyeux "hello Mister".
La vie reprend aux alentours, on sent les odeurs de cuisine, les gens parlent, rient sur leurs terrasses au-dessus de la mer.
J'entends aussi le chant du muezzin qui rythme les jours et les nuits de ce petit village.
De mon balcon je sens le soleil impitoyable s'adoucir avec le crépuscule et lentement il disparaît au loin à l'horizon dans de longues traînées rougeoyantes.
La lune se reflète dans l'eau, on ne perçoit plus que les clapotis sous nos pieds.
Sur mon ponton j'attends jour après jour, le bateau qui nous emportera, mon compagnon et moi, vers une grande ville. Nous pourrons y savoir si son pied blessé nous permettra ou non de poursuivre notre voyage.
S'il avait chaussé des baskets ou des chaussons, avant de nager sous le balcon de notre chambre sur pilotis, il n'aurait pas heurté ce fichu pied contre les piliers couverts de coquilles d'huîtres.
Mais alors je n'aurais pu voir, sentir, écouter la vie, au coeur de ce village de Borneo.
Chaque matin dès le lever du jour, je regarde cette femme faire sa lessive, accroupie, fesses sur les talons. Sa voisine plus tardive attend neuf heures, pour étendre son linge, sans pinces, directement sur le fil dans le vent, comme partout sur cette île en mer de Sulawesi.
A quelques mètres de mon balcon des pêcheurs préparent leurs filets, nettoient leurs bateaux, pirogues longues et étroites et aussi de plus récents, rapides grâce à leurs moteurs hors-bord.
Chaque jour le temps s'étire, la chaleur intense engourdit peu à peu le paysage. Le soleil au zénith écrase les couleurs.
Sous le ponton la mer remonte, j'écoute le souffle presque imperceptible d'une tortue venue respirer à la surface. D'autres tortues placides nous entourent, soir et matin elles sont là, c'est merveilleux, je finis par trouver moins étrange d'apercevoir si près leurs énormes carapaces.
Un vent frais se lève, de mon balcon je vois des enfants se baigner après l'école, tout habillés. Lorsqu'ils passent près de nous, j'aime leurs joyeux "hello Mister".
La vie reprend aux alentours, on sent les odeurs de cuisine, les gens parlent, rient sur leurs terrasses au-dessus de la mer.
J'entends aussi le chant du muezzin qui rythme les jours et les nuits de ce petit village.
De mon balcon je sens le soleil impitoyable s'adoucir avec le crépuscule et lentement il disparaît au loin à l'horizon dans de longues traînées rougeoyantes.
La lune se reflète dans l'eau, on ne perçoit plus que les clapotis sous nos pieds.
Sur mon ponton j'attends jour après jour, le bateau qui nous emportera, mon compagnon et moi, vers une grande ville. Nous pourrons y savoir si son pied blessé nous permettra ou non de poursuivre notre voyage.
S'il avait chaussé des baskets ou des chaussons, avant de nager sous le balcon de notre chambre sur pilotis, il n'aurait pas heurté ce fichu pied contre les piliers couverts de coquilles d'huîtres.
Mais alors je n'aurais pu voir, sentir, écouter la vie, au coeur de ce village de Borneo.
Je devrais le reprendre en repensant la fin.
La sérénité était là pour de vrai ! J'ai beaucoup aimé ces jours d'immobilité forcée. et j'aime ce pays.
Cette fois-là j'ai eu plus que le temps nécessaire. Le cadre était magique....
J'écris mais je garde. On dira que tout est encore en gestation...
Merci pour ce beau voyage qui nous emporte dans un autre endroit^^
J'en profite pour vous inviter à découvrir mon texte en finale: https://short-edition.com/fr/oeuvre/tres-tres-court/une-guerre-mondiale-s-annonce
Merci à vous et bonne continuation<3
https://short-edition.com/fr/oeuvre/tres-tres-court/les-inventions-naissent-mais-les-hommes-meurent-1
Yasmine