Ma chère Bayouma,
chaque fois que je regarde le ciel, je pense encore à cette nuit, dans le patio de ta maison, au sommet de la colline. Nous faisions l'amour, comme si nous étions dans un autre monde. Nus, devant tout le monde et personne, sous un ciel de verre dans lequel brillait la lumière de mille étoiles, protégés seulement par des cloisons de paille et par le sommeil de ta famille.
La pleine lune des tropiques inondait la nuit étoilée. La ville, dévastée tous les jours par des attaques fratricides, semblait être au milieu d'une grande fête. Les explosions des coups de feu éclataient comme des feux d'artifice.
Dans une cour de banlieue, sur une chaise, nous faisions l'amour, indifférents à tout ce qui se passait. Ton poids sur mon corps, un désir de passion, déesse mandingue d'un amour vécu au cœur d’une nuit, dans la splendeur de ta vingtaine, fière de ta beauté et de ton corps de femme, du fait même de vivre.
La longue nuit, la brise et le murmure de l'eau qui coulait douce parmi les palmiers, apportant la vie aux jardins. Les branches des arbres clapotaient, les rats jappaient dans les jardins, les ânes brayaient au loin.
Nous nous sommes réveillés dans la chaleur des rayons dorés de l'aube, avec le chant des coqs, unis dans notre sueur.
Maintenant, ta présence me manque, il me manque tous les jours ma vie en Afrique.
La même lune, les mêmes étoiles, me regardent dans la nuit, de mon ciel, en me suggérant qu'elles te regardent aussi, du même ciel.
Un espoir secret, cependant, me dit que là-bas, sous la ligne du tropique, tu m'attends encore, dans l'ombre, derrière un store de bois de santal, dans l'odeur intense de l'encens et des fleurs de bois de rose. Tu m'accueilleras d'un simple clin de tête, comme si j’étais parti peu avant pour aller prendre les fruits au marché. Comme quelqu'un dont on connaît bien le rythme, l'odeur, la forme des épaules quand il part et le bruit des pas quand il revient.
Avec tout mon amour,
Alberto
chaque fois que je regarde le ciel, je pense encore à cette nuit, dans le patio de ta maison, au sommet de la colline. Nous faisions l'amour, comme si nous étions dans un autre monde. Nus, devant tout le monde et personne, sous un ciel de verre dans lequel brillait la lumière de mille étoiles, protégés seulement par des cloisons de paille et par le sommeil de ta famille.
La pleine lune des tropiques inondait la nuit étoilée. La ville, dévastée tous les jours par des attaques fratricides, semblait être au milieu d'une grande fête. Les explosions des coups de feu éclataient comme des feux d'artifice.
Dans une cour de banlieue, sur une chaise, nous faisions l'amour, indifférents à tout ce qui se passait. Ton poids sur mon corps, un désir de passion, déesse mandingue d'un amour vécu au cœur d’une nuit, dans la splendeur de ta vingtaine, fière de ta beauté et de ton corps de femme, du fait même de vivre.
La longue nuit, la brise et le murmure de l'eau qui coulait douce parmi les palmiers, apportant la vie aux jardins. Les branches des arbres clapotaient, les rats jappaient dans les jardins, les ânes brayaient au loin.
Nous nous sommes réveillés dans la chaleur des rayons dorés de l'aube, avec le chant des coqs, unis dans notre sueur.
Maintenant, ta présence me manque, il me manque tous les jours ma vie en Afrique.
La même lune, les mêmes étoiles, me regardent dans la nuit, de mon ciel, en me suggérant qu'elles te regardent aussi, du même ciel.
Un espoir secret, cependant, me dit que là-bas, sous la ligne du tropique, tu m'attends encore, dans l'ombre, derrière un store de bois de santal, dans l'odeur intense de l'encens et des fleurs de bois de rose. Tu m'accueilleras d'un simple clin de tête, comme si j’étais parti peu avant pour aller prendre les fruits au marché. Comme quelqu'un dont on connaît bien le rythme, l'odeur, la forme des épaules quand il part et le bruit des pas quand il revient.
Avec tout mon amour,
Alberto
J'espère que vous aimerez aussi mon poème :
http://short-edition.com/fr/oeuvre/poetik/le-retour-du-soleil
Amitiés