L’ombre d’une rencontre sur des murs interdits.
Les mots se vident la porte à peine close
Le feu s’éteint sous ton... [+]


Ah, mon premier mois de juillet,
Tremblante comme de la gélatine,
Les roses arrosées de rosée
Faisaient ronronner mes narines
Les iris encore pleins de brume
Je pensais pouvoir colorier
Ce monde tout blanc, désinfecté
Avec un produit aux agrumes
Mais en voulant croquer le monde
Enfant, j'ai perdu quelques dents
Elles se sont semées à la ronde
Puis ont repoussé au printemps
« Un petit abcès de colère
Mais ça passera avec le temps »
M'a garanti l'apothicaire
À la mort de mes rires d'enfants
Quand le monde sera plus tendre
Plus besoin de dents pour se défendre
J'avais toujours un bas filé
Comme la métaphore du bonheur
Que je tentais de rapiécer
Pour cacher l'ombre de mes peurs
Et tout autour, les vers brisés
De ma pantoufle à moitié vide
Hurlaient comme le maître enragé
D'un shar-peï chinois qu'on déride
Car en croquant une pomme d'amour
Adulte, je m'suis cassé les dents
Au lieu d'cueillir les fruits du jour
J'ai droit aux compotes bonne-maman
« Un petit abcès de colère
Mais ça passera avec le temps »
M'a garanti l'apothicaire
À la mort de mes rires d'avant
Quand le monde sera plus tendre
Plus besoin de dents pour se défendre
Mes iris sont cernés de rides
Où s'est écoulée doucement
Une vie bien assez fluide
Pour marmonner entre les dents
Que le monde sera tendre quand
Les poules porteront des dentiers
Mangeront des glaces dans un volcan
Et lèveront leur jupe pour pisser
Quand je s'rai libre de voler
Les ailes d'un oiseau en papier
Avec la pointe de ma plume
Je pourrai colorier la lune
Ou juste en croquer un croissant
Tremblante comme de la gélatine,
Les roses arrosées de rosée
Faisaient ronronner mes narines
Les iris encore pleins de brume
Je pensais pouvoir colorier
Ce monde tout blanc, désinfecté
Avec un produit aux agrumes
Mais en voulant croquer le monde
Enfant, j'ai perdu quelques dents
Elles se sont semées à la ronde
Puis ont repoussé au printemps
« Un petit abcès de colère
Mais ça passera avec le temps »
M'a garanti l'apothicaire
À la mort de mes rires d'enfants
Quand le monde sera plus tendre
Plus besoin de dents pour se défendre
J'avais toujours un bas filé
Comme la métaphore du bonheur
Que je tentais de rapiécer
Pour cacher l'ombre de mes peurs
Et tout autour, les vers brisés
De ma pantoufle à moitié vide
Hurlaient comme le maître enragé
D'un shar-peï chinois qu'on déride
Car en croquant une pomme d'amour
Adulte, je m'suis cassé les dents
Au lieu d'cueillir les fruits du jour
J'ai droit aux compotes bonne-maman
« Un petit abcès de colère
Mais ça passera avec le temps »
M'a garanti l'apothicaire
À la mort de mes rires d'avant
Quand le monde sera plus tendre
Plus besoin de dents pour se défendre
Mes iris sont cernés de rides
Où s'est écoulée doucement
Une vie bien assez fluide
Pour marmonner entre les dents
Que le monde sera tendre quand
Les poules porteront des dentiers
Mangeront des glaces dans un volcan
Et lèveront leur jupe pour pisser
Quand je s'rai libre de voler
Les ailes d'un oiseau en papier
Avec la pointe de ma plume
Je pourrai colorier la lune
Ou juste en croquer un croissant

J'avais aimé commenté et aimé votre poème. Aujourd'hui je vous invite à découvrir le mien "A l'air du temps" en finale du grand prix été poésie 2017. Bonne soirée.
si le coeur vous en dit, venez lire ces lignes d'un jour : http://short-edition.com/oeuvre/poetik/les-lignes-d-un-jour