Me voilà,
J’avance vers toi lentement
Pour ne pas déverser l’eau vive
Vibrant au creux de mes mains
Le
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L'Écœurement
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La maison des cœurs perdus...
Le soleil ne se risque jamais dans la cour intérieure
La théière se couvre d’herbes folles
Les tasses fêlées traînent dans la poussière
Sur le damier,
Le silence joue avec le vent
(Et cette sonnerie obstinée
Du fond du couloir...)
Les fenêtres sont des trompe-l’œil
Comme le journal au pas de la porte,
Comme les lettres de pays lointains
Comme les valises aux autocollants exotiques...
Il ne reste plus sous le lit
Que des maux séniles,
Que des biens inutiles...
Tout le matin je n'arrive pas à rassembler mes bagages,
Mes pensées. Mon courage.
(Le cœur n'y est plus...)
Tout le matin je ne pars pas
Les portes semblent ensorscellées
Les marches se tortillent
Les plombs sautent
Le couloir plonge dans le noir
(Le cœur ment ?)
Impossible de partir...
Je ne trouve plus les clés
Les tickets, le portable,
Les Pièces
De mon Identité.
Seulement cette sonnerie obstinée
Du fond du couloir...
Exaspéré,
Tout le matin hurle à la porte d'entrée
Mon cœur