Le lied d'un violon hérissé vibrionneEntre murs et vitres en échos virulents,Survit au silence qui avive et sillonneHalls et ... [+]
Le sang des papillons
il y a
1 min
146
lectures
lectures
29
Qualifié
Leurs regards luisent et clignotent dans la brume
Et leurs ailes portent de la rosée de lune
Des campanules bleues aux cloches plus communes,
Charmant la pauvre enfant qui se coud un costume,
Pour s'envoler avec les fées :
La tisseuse des matins gris
Et phalènes des Monts d'Arrée.
Le bruit court que les morts du chariot de l'Ankou
S'apitoient sur ces flancs peuplés de korrigans,
Que les pleurs fantômes de ces chagrins d'antan
Voyagent de mites en fleurs sous l'œil du loup,
L'enfant connaît cette rumeur,
Guette les hérauts d'outre-tombe,
Dont les lueurs ornent le noir.
Sur les monts irlandais, des monts de Cornouailles,
Les phalènes déchues côtoient le bleu silence
Qui règne dans les champs comme mille présences
Soupirées par l'enfant qui cueille, tisse, maille
Et coud des ailes à sa peau,
Ahurie par la mort des siens,
Pour échapper aux matins gris.
Pour suivre les spectres des morts et de l'Ankou.
Elle arrache et tranche les ailes des phalènes
Bleu-argent que le vent complice lui amène,
Inconsciente des cris étouffés du tabou :
Maudite avec les fées, l'enfant
Hante à jamais les flancs des monts,
Ailée du sang des papillons.
Et leurs ailes portent de la rosée de lune
Des campanules bleues aux cloches plus communes,
Charmant la pauvre enfant qui se coud un costume,
Pour s'envoler avec les fées :
La tisseuse des matins gris
Et phalènes des Monts d'Arrée.
Le bruit court que les morts du chariot de l'Ankou
S'apitoient sur ces flancs peuplés de korrigans,
Que les pleurs fantômes de ces chagrins d'antan
Voyagent de mites en fleurs sous l'œil du loup,
L'enfant connaît cette rumeur,
Guette les hérauts d'outre-tombe,
Dont les lueurs ornent le noir.
Sur les monts irlandais, des monts de Cornouailles,
Les phalènes déchues côtoient le bleu silence
Qui règne dans les champs comme mille présences
Soupirées par l'enfant qui cueille, tisse, maille
Et coud des ailes à sa peau,
Ahurie par la mort des siens,
Pour échapper aux matins gris.
Pour suivre les spectres des morts et de l'Ankou.
Elle arrache et tranche les ailes des phalènes
Bleu-argent que le vent complice lui amène,
Inconsciente des cris étouffés du tabou :
Maudite avec les fées, l'enfant
Hante à jamais les flancs des monts,
Ailée du sang des papillons.
Mais qu'a-t-elle fait pour être ainsi condamnée à errer, Erra ?
Elle est condamnée pour avoir déchiré les ailes des papillons afin de devenir une fée. C'est ce que sont les fées dans ce poème, des créatures maudites et errantes entre le monde des vivants et celui des morts.
Cela se déroule en Bretagne, j'ai placé "irlandais" pour évoquer assez maladroitement que les Monts d'Arrée rappellent les paysages d'Irlande (et de Galles).
Ce n'est pas tant un rêve que du désespoir, la petite fille fait quelque chose de terrible par chagrin et finit maudite.