Raturin Mordulet s’était installé bien avant l’aube. Il se couchait tôt mais il ne dormait plus que quelques heures par nuit. Alors, tous les matins, à cinq heures, il était là, fidèle aux... [+]
Le dernier exode
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Le renard ne rôde plus autour du poulailler
Le soc de la charrue rouille au fond du sillon
Le vieux mur éboulé compte les pierres à son pied
Les coquelicots fleurissent partout dans le vallon
Si le vent fait encore onduler la ramée
Il a cessé de bruire de tous ces cris d’enfants
Le chemin disparaît sous les herbes en été
Les hommes l’ont oublié, effacé par le temps
La vie s’en est allée irriguer d’autres lieux
Le sang coule aujourd’hui dans les artères des villes
Mais il ne bouillonne plus, il est noir et vitreux
Comme ces regards absents sur leurs écrans tactiles
Le vieux monde disparaît, sera-t-il remplacé
Ou est-ce le chaos annonçant notre fin
Quand nous serons nous-mêmes également consommés
Qui viendra clore nos yeux et joindre nos deux mains
Le soc de la charrue rouille au fond du sillon
Le vieux mur éboulé compte les pierres à son pied
Les coquelicots fleurissent partout dans le vallon
Si le vent fait encore onduler la ramée
Il a cessé de bruire de tous ces cris d’enfants
Le chemin disparaît sous les herbes en été
Les hommes l’ont oublié, effacé par le temps
La vie s’en est allée irriguer d’autres lieux
Le sang coule aujourd’hui dans les artères des villes
Mais il ne bouillonne plus, il est noir et vitreux
Comme ces regards absents sur leurs écrans tactiles
Le vieux monde disparaît, sera-t-il remplacé
Ou est-ce le chaos annonçant notre fin
Quand nous serons nous-mêmes également consommés
Qui viendra clore nos yeux et joindre nos deux mains