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Le chant du départ
J'ai jeté dans un sac en toute hâte hier
Ce qu'il restait de moi que je gardais intact :
Un peu d'honnêteté de courage et de tact,
Une once de franchise, un doigt de main de fer.
J'ai poussé dans un coin les promesses mort-nées,
Les oripeaux des ans, les projets par bravade.
Baluchon minimum comme quand on s'évade,
Infidèle aux étoiles de toute éternité.
J'ai refermé la porte : cette fois j'y suis presque.
Une seconde encore : une respiration.
Juste un souffle apaisé avant le grand plongeon.
Le premier pas sera salvateur ou grotesque.
J'ai dévalé la rue, j'ai tourné près du parc.
Je courais sur des jambes impossibles à dompter.
Comme on peut se noyer en buvant sans compter
J'avais de l'air en trop, le palpitant en vrac.
Passant devant chez toi j'ai poursuivi ma course.
Adieu, quête improbable ! Au diable, ta fenêtre !
Il n'est plus temps : je file ! Attrape-moi peut-être
Si tu crois aux regrets que le vent nous rembourse.
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je suis en finale du Prix Imaginarius avec un conte pour enfant que je vous invite à lire.
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