J’irai par les chemins inondés de lumière
Que les branchages nus bleuissent d’ombres fines.
Je franchirai le vent... [+]
L’ami Intime
Il est arrivé un matin sans crier gare
Souriant d’un air candide, la fleur au fusil,
Il s’est installé en face de moi, craintif,
Son regard me pénétrant avec émoi :
« Je suis seul et perdu, veux-tu bien m’accueillir ? »
Mon cœur a bondi, mon petit Prince était là !
Je l’espérais ce moment sans trop y croire.
Cet ami fidèle à qui je peux tout dire
Ce frère chéri qui jamais ne trahit
Qui partage mes désirs, devine mes pensées
Et panse mes blessures, mes meurtrissures.
« Entre, depuis longtemps je t’attendais »
« Ton ami je serai, je te le promets ! »
« Nous partagerons les joies et les peines »
« Les éléments nous affronterons de paire, »
« Nous ne ferons plus qu’un, des autres n’aurons cure. »
Tout partagé ! Je ne croyais pas si bien dire.
Il s’est installé, a pris ses aises,
Ensemble nous mangeons, ensemble nous dormons,
Je ne suis plus jamais seul, je le sens présent
Qui s’installe et prend de plus en plus de place.
Désormais je partage mon espace de vie
Avec cet autre moi-même qui certes
Me tient compagnie mais surtout m’envahit.
Je n’me suis pas méfié, je fais tout ce qui lui plait :
Me plie à ses caprices, me règle sur ses désirs,
Je vois bien qu’il me supporte et prend des forces
Mais j’ai fait une promesse, dois-je la tenir ?
Sa part il m’a donné, la mienne je dois sauver.
Je me suis fait avoir, trop bon, trop con, oui !
A la vie, à la mort ! Qu’est ce que c’est que ces conneries !
Il me lâche enfin, le regard désolé,
Je me sens plus léger, je sens que je m’envole
J’entends un dernier son, l’alarme du moniteur.
Il est arrivé un matin sans crier gare
Souriant d’un air candide, la fleur au fusil,
Il s’est installé en face de moi, craintif,
Son regard me pénétrant avec émoi :
« Je suis seul et perdu, veux-tu bien m’accueillir ? »
Mon cœur a bondi, mon petit Prince était là !
Je l’espérais ce moment sans trop y croire.
Cet ami fidèle à qui je peux tout dire
Ce frère chéri qui jamais ne trahit
Qui partage mes désirs, devine mes pensées
Et panse mes blessures, mes meurtrissures.
« Entre, depuis longtemps je t’attendais »
« Ton ami je serai, je te le promets ! »
« Nous partagerons les joies et les peines »
« Les éléments nous affronterons de paire, »
« Nous ne ferons plus qu’un, des autres n’aurons cure. »
Tout partagé ! Je ne croyais pas si bien dire.
Il s’est installé, a pris ses aises,
Ensemble nous mangeons, ensemble nous dormons,
Je ne suis plus jamais seul, je le sens présent
Qui s’installe et prend de plus en plus de place.
Désormais je partage mon espace de vie
Avec cet autre moi-même qui certes
Me tient compagnie mais surtout m’envahit.
Je n’me suis pas méfié, je fais tout ce qui lui plait :
Me plie à ses caprices, me règle sur ses désirs,
Je vois bien qu’il me supporte et prend des forces
Mais j’ai fait une promesse, dois-je la tenir ?
Sa part il m’a donné, la mienne je dois sauver.
Je me suis fait avoir, trop bon, trop con, oui !
A la vie, à la mort ! Qu’est ce que c’est que ces conneries !
Il me lâche enfin, le regard désolé,
Je me sens plus léger, je sens que je m’envole
J’entends un dernier son, l’alarme du moniteur.