Il y a longtemps sur la Terre,
Scintillaient des lucioles jaunes.
À force de snifer l'ozone,
Toutes pétaient le feu... [+]
C'est un morceau venu d'ailleurs,
Un oubli de l'ère glaciaire,
Un bout de terre, d'eau et de fleurs,
D'humus, de mousse et de lenteur,
Fixé comme une jardinière
Au balcon d'un palais calcaire.
Tandis que le glacier du Drac
Tirait sa longue révérence,
Le Vercors s'est fendu d'un lac
Dans un grand fracas de séracs,
Larme d'amour donnant naissance
À ce paradis d'insouciance.
Voici la tourbière du Peuil,
Fille du Drac et du Vercors.
De l'un, elle n'est plus le seuil :
Seuls quelques chamois s'y recueillent.
De l'autre, elle n'est plus le bord
Mais le triton s'y cache encore.
Tandis que je m'y aventure,
Je perds peu à peu mes jalons
Sur un sentier à la jointure
Entre le dur et le moins sûr.
Soudain ma ligne d'horizon
Devient celle de tous ces joncs.
Voici la tourbière du Peuil,
Née par le plus grand des hasards
Au plus grand bonheur des bouvreuils,
Libellules, couleuvres, écureuils,
Papillons, batraciens, lézards
Et autres espèces plus rares.
Tandis que je perds mes attaches,
Ma patience et une chaussure,
Qu'un faucon pèlerin me bâche
(Vivement le plancher des vaches !),
Je suis scotché par un trésor :
Une droséra carnivore.
Voici la tourbière du Peuil,
Formée il y a bien longtemps
Au plus grand bonheur des bouvreuils,
Libellules, couleuvres, écureuils,
Papillons, batraciens, enfants
Et autres spécimens plus grands.
C'est un cadeau né du silence,
Bouteille jetée à la terre,
Bout de terre, d'eau et de semences,
D'humus, de mousse et de patience,
Fixé comme une jardinière
Au balcon d'un palais d'Isère.
Un oubli de l'ère glaciaire,
Un bout de terre, d'eau et de fleurs,
D'humus, de mousse et de lenteur,
Fixé comme une jardinière
Au balcon d'un palais calcaire.
Tandis que le glacier du Drac
Tirait sa longue révérence,
Le Vercors s'est fendu d'un lac
Dans un grand fracas de séracs,
Larme d'amour donnant naissance
À ce paradis d'insouciance.
Voici la tourbière du Peuil,
Fille du Drac et du Vercors.
De l'un, elle n'est plus le seuil :
Seuls quelques chamois s'y recueillent.
De l'autre, elle n'est plus le bord
Mais le triton s'y cache encore.
Tandis que je m'y aventure,
Je perds peu à peu mes jalons
Sur un sentier à la jointure
Entre le dur et le moins sûr.
Soudain ma ligne d'horizon
Devient celle de tous ces joncs.
Voici la tourbière du Peuil,
Née par le plus grand des hasards
Au plus grand bonheur des bouvreuils,
Libellules, couleuvres, écureuils,
Papillons, batraciens, lézards
Et autres espèces plus rares.
Tandis que je perds mes attaches,
Ma patience et une chaussure,
Qu'un faucon pèlerin me bâche
(Vivement le plancher des vaches !),
Je suis scotché par un trésor :
Une droséra carnivore.
Voici la tourbière du Peuil,
Formée il y a bien longtemps
Au plus grand bonheur des bouvreuils,
Libellules, couleuvres, écureuils,
Papillons, batraciens, enfants
Et autres spécimens plus grands.
C'est un cadeau né du silence,
Bouteille jetée à la terre,
Bout de terre, d'eau et de semences,
D'humus, de mousse et de patience,
Fixé comme une jardinière
Au balcon d'un palais d'Isère.
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