J'ai ri dans la futaie, et chaque tronc de hêtre
Chaque flexible fût a vibré de ce son
J'ai crié haut et fort, et les arbres ces maîtres
Ont chanté leur passion : aidons-les, exhaussons
Leur mélodie sublime comme une immense harpe.
je me moquai du monde, des fossés, des escarpes
Qui s'opposent à nous, et de la vie si folle
Qui blesse l'innocent, et assied le méchant
Sur un trône d'argent ; et des éclats s'envolent
Et les feuilles émues bruissent en un doux chant
Un rien perturbe notre terre, elle chancelle
Pardonnez-lui, venez prier dans sa chapelle.
Le chien, qui vagabonde, explore vals et monts
Revient repu de belles courses hasardeuses
Dans son jardin tranquille, pour garder la maison
Quelques dangers la guettent et des visions affreuses,
Sévères, montrent à son esprit son devoir.
Que la raison du monde, chargée d'un tel pouvoir
En toute hâte, sache tenir enfin son rôle !
Sans capitaine, le navire, ce pauvre drôle,
Dérive et sur les rondes vagues vertes, il déambule
Sans se soucier des voyageurs, quelle crapule!
Le monde eut-il jamais un maître doux et sage
Tenant le gouvernail, manœuvrant les cordages,
Pour maintenir serein, innocent de tout mal,
Cet être imprévisible, indompté et brutal ?
La forêt crie en lourds échos, en rouges grappes
Sa colère et sa rage, les joies qui lui échappent
Et son bonheur de croître dans l'humus odorant.
Chaque flexible fût a vibré de ce son
J'ai crié haut et fort, et les arbres ces maîtres
Ont chanté leur passion : aidons-les, exhaussons
Leur mélodie sublime comme une immense harpe.
je me moquai du monde, des fossés, des escarpes
Qui s'opposent à nous, et de la vie si folle
Qui blesse l'innocent, et assied le méchant
Sur un trône d'argent ; et des éclats s'envolent
Et les feuilles émues bruissent en un doux chant
Un rien perturbe notre terre, elle chancelle
Pardonnez-lui, venez prier dans sa chapelle.
Le chien, qui vagabonde, explore vals et monts
Revient repu de belles courses hasardeuses
Dans son jardin tranquille, pour garder la maison
Quelques dangers la guettent et des visions affreuses,
Sévères, montrent à son esprit son devoir.
Que la raison du monde, chargée d'un tel pouvoir
En toute hâte, sache tenir enfin son rôle !
Sans capitaine, le navire, ce pauvre drôle,
Dérive et sur les rondes vagues vertes, il déambule
Sans se soucier des voyageurs, quelle crapule!
Le monde eut-il jamais un maître doux et sage
Tenant le gouvernail, manœuvrant les cordages,
Pour maintenir serein, innocent de tout mal,
Cet être imprévisible, indompté et brutal ?
La forêt crie en lourds échos, en rouges grappes
Sa colère et sa rage, les joies qui lui échappent
Et son bonheur de croître dans l'humus odorant.