Farniente à la plage
je rentre drapée du rouge
d'un coup de soleil
la Vieille sur son séant
Une seule Dent sur la gencive
Affamée observe goulûment
la buse planant oisive
Dans son regard, dans l'Oeille vide
Un milan serre son rêve encore
Qu'un jaune-mouillette se liquide
Dans les pins trempés de Vercors
Au creux de son ventre gargouille
L'écume blanche des entrailles
L'eau file folle fouille
Le Vif argent de ses écailles
Elle garde sur les flancs
Les bleus crachés de ses gerçures
La liqueur verte d'un printemps
Les trous béants de ses blessures
Ses têtes Rousses sous le grand vent
Saignotent des roches d'incendies
Isara, j'ai faim de toi et tu me prends
Lentement, tu m'engloutis.