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Heu !
Jusque là, j’ai été un petit « e » heureux.
Bien sûr, on me grimait parfois en « è » ouvert,
On m’affublait aussi du circonflexe honteux,
Toutes tracasseries qui accablent mes pairs :
Le « ö » tréma, le « e » dans l’ « o », aux drôles d’air !
Mais voila qu’on me fait porter la jupe, ô dieux !
Au nom du changement et de la parité,
Sans souci de mon genre, ainsi me féminisent
Celles qui sacrifient à la modernité !
Mais si l’on veut par là que je me modernise,
Nul besoin d’une jupe, la porter me défrise !
Même un « e » écossais, je n’ai pas mérité !
Qu’on m’offre comme au @, une petite queue !
Cette belle arobase qui pour tout l’univers
Règle le courrier ! Je ferai de mon mieux :
Mariez-moi au « t », esperluette experte,
Et servant de symbole aux langoureux diserts,
J’unirai tous les chœurs des concerts amoureux !
Ce poste m’assurera la postérité !
Avec ou sans mairie, avec ou sans église,
Roméo & Juliette auront droit de cité !
Abélard, à jamais, aimera Héloïse !
Et Tristan & Iseut pourront vivre à leur guise !
Le trait de Cupidon sera ma destinée !
Faire des hommelettes en tracassant des « e »
Aurait fait enrager ce bon Jacques Prévert.
Je suis comme je suis, oubliez-moi un peu !
Avec mon ami « u », j’irai me mettre au vert,
Oubliant les folies qui naissent des ovaires,
Et là, nous danserons un joli pas de deux !
Bien sûr, on me grimait parfois en « è » ouvert,
On m’affublait aussi du circonflexe honteux,
Toutes tracasseries qui accablent mes pairs :
Le « ö » tréma, le « e » dans l’ « o », aux drôles d’air !
Mais voila qu’on me fait porter la jupe, ô dieux !
Au nom du changement et de la parité,
Sans souci de mon genre, ainsi me féminisent
Celles qui sacrifient à la modernité !
Mais si l’on veut par là que je me modernise,
Nul besoin d’une jupe, la porter me défrise !
Même un « e » écossais, je n’ai pas mérité !
Qu’on m’offre comme au @, une petite queue !
Cette belle arobase qui pour tout l’univers
Règle le courrier ! Je ferai de mon mieux :
Mariez-moi au « t », esperluette experte,
Et servant de symbole aux langoureux diserts,
J’unirai tous les chœurs des concerts amoureux !
Ce poste m’assurera la postérité !
Avec ou sans mairie, avec ou sans église,
Roméo & Juliette auront droit de cité !
Abélard, à jamais, aimera Héloïse !
Et Tristan & Iseut pourront vivre à leur guise !
Le trait de Cupidon sera ma destinée !
Faire des hommelettes en tracassant des « e »
Aurait fait enrager ce bon Jacques Prévert.
Je suis comme je suis, oubliez-moi un peu !
Avec mon ami « u », j’irai me mettre au vert,
Oubliant les folies qui naissent des ovaires,
Et là, nous danserons un joli pas de deux !
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Christine, le retour après trois ans
je vous dédie ce poème
http://laplumedenoellia.over-blog.com/2018/01/message-de-paix.html
Si vous n'êtes pas passé sur ma page , 2 haïkus et ' Ensuquee ' pour Imaginarius
Si vous avez un peu de temps, je vous invite à lire mon dernier sonnet : http://short-edition.com/fr/oeuvre/poetik/mumba
Bonne année 2018 !
Merci pour le partage.
Joyeux réveillon !