Je ne demande rien, qu'un pur élan de toi
Et le mot, et la phrase, quelques lettres parfois,
Peuvent emplir mon stylo et
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L'homme bêchait toujours, sans relâche jour et nuit,
Je passais près de lui, n'entendais aucun bruit.
Mais pourquoi faisait-il régner tout ce silence ?
Autour de lui, partout, il pense, il pense, il pense.
Mais à qui ou à quoi pouvait-il donc penser ?
Je me posais questions, comment le deviner ?
Et sans lever la tête et sans lever le nez,
Que pouvait-il donc faire au milieu de ce pré ?
Je retournai vers lui, mais il ne me vit pas
Son ciel n'était pas haut, il caressait ses pas
Et toujours aucun son ne sortait des outils,
Il semblait si absent, dans le jour ou la nuit.
Intriguée tout à fait par cet homme formidable,
Je me baissai plus près et découvris des larmes,
Des larmes rouge-sang qui roulaient sur le sable,
Je reculai d'un pas ; il dévoila son âme.
Dépliant son grand corps, vers moi un regard vide,
Deux yeux meurtris sans voix, un visage livide,
Dans un horrible effort, d'un souffle articula :
Mon jeune fils est mort, il est parti sans moi.
Je passais près de lui, n'entendais aucun bruit.
Mais pourquoi faisait-il régner tout ce silence ?
Autour de lui, partout, il pense, il pense, il pense.
Mais à qui ou à quoi pouvait-il donc penser ?
Je me posais questions, comment le deviner ?
Et sans lever la tête et sans lever le nez,
Que pouvait-il donc faire au milieu de ce pré ?
Je retournai vers lui, mais il ne me vit pas
Son ciel n'était pas haut, il caressait ses pas
Et toujours aucun son ne sortait des outils,
Il semblait si absent, dans le jour ou la nuit.
Intriguée tout à fait par cet homme formidable,
Je me baissai plus près et découvris des larmes,
Des larmes rouge-sang qui roulaient sur le sable,
Je reculai d'un pas ; il dévoila son âme.
Dépliant son grand corps, vers moi un regard vide,
Deux yeux meurtris sans voix, un visage livide,
Dans un horrible effort, d'un souffle articula :
Mon jeune fils est mort, il est parti sans moi.