Le lied d'un violon hérissé vibrionneEntre murs et vitres en échos virulents,Survit au silence qui avive et sillonneHalls et ... [+]
À voix percée
il y a
1 min
111
lectures
lectures
23
Qualifié
Recroquevillée sous le givre
Mordillant ses bras bleus et nus,
S'ouïssent quelques pleurs ténus
Pour chaque marque d'un geste ivre,
Seul un regard exhume et veille
La femme dénuée de voix,
Une ombre perchée sur les toits,
Aussi sombre qu'une corneille.
Un homme à la canne de cuivre,
S'échoue avec les flocons blancs,
Redresse la femme en tirant
Un flacon de sang de vouivre.
Mais récalcitrant à poursuivre,
Il quête l'ombre du sorcier
Duquel il devint le sujet
Par un flacon de sang de guivre.
Des yeux lugubres le raisonnent,
Alors l'homme boit tout le sang,
Découvre deux crocs de serpent
Et mord la nuque qui frissonne.
Le corps de la femme se cambre,
Exalté d'un souffle mortel,
Ses cheveux devenus pastel
Précèdent la pâleur des membres.
Et ses cordes vocales vibrent
Pour la toute première fois
D'une belle et terrible voix
Perçant les tympans et les vitres.
Recroquevillé sur le givre,
Aux abords d'un pauvre logis,
S'ouïssent les multiples cris
D'un homme sourd et toujours ivre.
Puis, hardi par son hérésie,
Le sorcier croasse et s'enfuit
Sous le velours obscur, suivi
De son vampire et sa banshee.
Champagne!
Bravo Erra pour ce poème très travaillé, en rimes embrassées pour clore des octosyllabes bien comptés et évocateurs. J’ 💕
Un mystère également à l'écriture, j'ai composé le fond de ce texte d'une strophe à l'autre à partir d'une idée de TTC assez différente sans vraiment savoir où j'allais.