Je vis dans une bulle d’air primordial
Dans le ventre d’un colosse abyssal
Dont les os sont noirs
Dont le sang est... [+]
Poème d’opéra
Opéra de phonèmes
Offerts à celle qu’on aime
Sirène du carême
Pêche miraculeuse des matins blêmes
Elle est l’embrun
Elle est l’antédiluvienne
Avant le déluge du chagrin
Elle est le joug du sein
Face au mât de misaine
Elle m’appelle, elle m’attire et m’aspire dans son sillage
Elle me noie et me ranime
Mais elle ne voit en moi qu’un pirate qui crie : « à l’abordage ! »
Elle cogne les bordées de mon sommeil et m’agite
Elle m’abîme, déferle ses charmes comme les mamelles d’Amphitrite
Que je chavire sous son étreinte
Ma cale est inondée par une ondine
Elle est une beauté inflammable dans ma bulle d’eau
Et je lui parle comme à une Néréide
Mon spleen n’est pas un filet à sardines !
Il bouillonne des tréfonds
Il jaillit comme un hymne à son beau visage
À ses rires qui clapotent le long des rivages
Et se propagent dans la canopée
Où les mots sont ramage
Où les phrases s’envolent en emphases
Par-delà les nuages où les anges ont un message :
« Écoute, je me dévoile
Le vent souffle
Gouverne, mettons les voiles
Par-delà les gouffres d’esbroufe
Cap au cœur ! »
Je suis la mésange de prose à une reine
Pour qu’elle se pose sur mon aine
La laisse voguer sans amarres
Elle revient toujours
Comme un Pulsar dans mon cœur
Mélange de roses rouges et de phonèmes
Pour elle, ne suis-je jamais qu’un chien muselé ?
Qui cherche à aboyer face à une muse ailée
Qui picore les empreintes de mon existence fugace
À contempler cette étoile éternelle du néant qui me dépasse
Elle est l’aimant des cœurs de fer
Qui croyaient être devenus des naines noires
Et ne plus jamais avoir à faire de la lumière
C’est une muse !
Car elle diffuse dans l’air un halo de poussière stellaire
Mais elle se refuse et croise dans mes eaux
C’est un navire de guerre, un porte-rêves
Elle lâchera bientôt de son silo une ogive amère
Et plongera ma vie dans un hiver nucléaire !
Opéra de phonèmes
Offerts à celle qu’on aime
Sirène du carême
Pêche miraculeuse des matins blêmes
Elle est l’embrun
Elle est l’antédiluvienne
Avant le déluge du chagrin
Elle est le joug du sein
Face au mât de misaine
Elle m’appelle, elle m’attire et m’aspire dans son sillage
Elle me noie et me ranime
Mais elle ne voit en moi qu’un pirate qui crie : « à l’abordage ! »
Elle cogne les bordées de mon sommeil et m’agite
Elle m’abîme, déferle ses charmes comme les mamelles d’Amphitrite
Que je chavire sous son étreinte
Ma cale est inondée par une ondine
Elle est une beauté inflammable dans ma bulle d’eau
Et je lui parle comme à une Néréide
Mon spleen n’est pas un filet à sardines !
Il bouillonne des tréfonds
Il jaillit comme un hymne à son beau visage
À ses rires qui clapotent le long des rivages
Et se propagent dans la canopée
Où les mots sont ramage
Où les phrases s’envolent en emphases
Par-delà les nuages où les anges ont un message :
« Écoute, je me dévoile
Le vent souffle
Gouverne, mettons les voiles
Par-delà les gouffres d’esbroufe
Cap au cœur ! »
Je suis la mésange de prose à une reine
Pour qu’elle se pose sur mon aine
La laisse voguer sans amarres
Elle revient toujours
Comme un Pulsar dans mon cœur
Mélange de roses rouges et de phonèmes
Pour elle, ne suis-je jamais qu’un chien muselé ?
Qui cherche à aboyer face à une muse ailée
Qui picore les empreintes de mon existence fugace
À contempler cette étoile éternelle du néant qui me dépasse
Elle est l’aimant des cœurs de fer
Qui croyaient être devenus des naines noires
Et ne plus jamais avoir à faire de la lumière
C’est une muse !
Car elle diffuse dans l’air un halo de poussière stellaire
Mais elle se refuse et croise dans mes eaux
C’est un navire de guerre, un porte-rêves
Elle lâchera bientôt de son silo une ogive amère
Et plongera ma vie dans un hiver nucléaire !