Né à l'envers des conventions normalisées, ma génitrice me chia menu, sans douleur. Elle adopta ce même jour la rigidité cadavérique assignée par les mortels avant de rejoindre le caveau d'où ... [+]
Le coq chanta bien avant le lever du jour. Il devait être environ quatre heures du matin. Ce détail n'a aucune importance pour la suite de l'histoire. Quoique.
Intrigué, je projetai le faisceau de ma lampe jusque sur la porte du poulailler. Et puis rien. Le poulet couillu, non encore plumé et embroché, s'avisa plusieurs fois d'alerter le voisinage. J'éteignis la veilleuse. Tout se tut. Je me réfugiai sous mes couvertures avec le ferme espoir de replonger dans ce rêve inachevé.
Il était question d'un livre. Un livre reçu comme récompense suite à un concours relatif à la qualité des bananes importées des Antilles. Dégustation, mastication, appréciation, évaluation.
Dans ce rêve, le livreur sonnait à la porte. Après avoir signé le récépissé, j'ouvris le colis. À l'intérieur, le livre cadeau au centre duquel une photo émergeait. Elle représentait, je le reconnus tout de suite, ma porte d'entrée. Devant elle, ce même livreur qui empochait la pièce de monnaie offerte en guise de pourboire. Sur ce cliché, je restais fasciné par l'image échappée des pages du livre que je tenais entre les mains. J'avais gagné celui-ci lors d'un concours quelconque. D'écrire cela à cet instant précis me donne l'impression de déjà-vu. Comme c'est étrange.
Le rêve en cours fut interrompu par le grésillement de la sonnette d'entrée. Quand t'es tiré du lit, tu penses qu'à tirer un coup, un coup de fusil sur un coq chanteur !
Pleure pas pépé dormeur, la vie fera bientôt une fleur à pépé dormeur.
J'écartai les yeux au rythme de l'ouverture de la porte d'entrée. Un livreur attendait, colis léger dans une main, carnet à souche dans l'autre. En échange de paraphe, je reçus un livre format grande poche plastique idéalement dimensionné pour poubelle papier. D'entre les pages du bouquin de recettes de cuisine, une photo attira mon attention. Elle me représentait moi au côté de ce livreur en train de déchirer ladite photo.
Il me dit : « Oui vous avez gagné. Non, monsieur vous ne rêvez pas ».
Le coq hurla en danois cette fois-ci. La coupe était pleine.
Basquaise ou rôti, ce midi il sera cuit.
Mais soudain j'y songe, si le rêve n'était rien d'autre qu'un semblant de réalité, autant se presser à bloquer ce stylo sur la dernière lettre du mot fin.
Intrigué, je projetai le faisceau de ma lampe jusque sur la porte du poulailler. Et puis rien. Le poulet couillu, non encore plumé et embroché, s'avisa plusieurs fois d'alerter le voisinage. J'éteignis la veilleuse. Tout se tut. Je me réfugiai sous mes couvertures avec le ferme espoir de replonger dans ce rêve inachevé.
Il était question d'un livre. Un livre reçu comme récompense suite à un concours relatif à la qualité des bananes importées des Antilles. Dégustation, mastication, appréciation, évaluation.
Dans ce rêve, le livreur sonnait à la porte. Après avoir signé le récépissé, j'ouvris le colis. À l'intérieur, le livre cadeau au centre duquel une photo émergeait. Elle représentait, je le reconnus tout de suite, ma porte d'entrée. Devant elle, ce même livreur qui empochait la pièce de monnaie offerte en guise de pourboire. Sur ce cliché, je restais fasciné par l'image échappée des pages du livre que je tenais entre les mains. J'avais gagné celui-ci lors d'un concours quelconque. D'écrire cela à cet instant précis me donne l'impression de déjà-vu. Comme c'est étrange.
Le rêve en cours fut interrompu par le grésillement de la sonnette d'entrée. Quand t'es tiré du lit, tu penses qu'à tirer un coup, un coup de fusil sur un coq chanteur !
Pleure pas pépé dormeur, la vie fera bientôt une fleur à pépé dormeur.
J'écartai les yeux au rythme de l'ouverture de la porte d'entrée. Un livreur attendait, colis léger dans une main, carnet à souche dans l'autre. En échange de paraphe, je reçus un livre format grande poche plastique idéalement dimensionné pour poubelle papier. D'entre les pages du bouquin de recettes de cuisine, une photo attira mon attention. Elle me représentait moi au côté de ce livreur en train de déchirer ladite photo.
Il me dit : « Oui vous avez gagné. Non, monsieur vous ne rêvez pas ».
Le coq hurla en danois cette fois-ci. La coupe était pleine.
Basquaise ou rôti, ce midi il sera cuit.
Mais soudain j'y songe, si le rêve n'était rien d'autre qu'un semblant de réalité, autant se presser à bloquer ce stylo sur la dernière lettre du mot fin.