J’ai retrouvé Isabelle ! Ma première petite amie, la toute première, ma secrète, celle que personne n’a jamais su, sauf elle, bien sûr, j’étais son amoureux, elle le savait, elle ... [+]
Trente-deux mai... ça y est, j’y suis ! c’était mon anniversaire. La neige tombait, quelques manèges tournaient à vide, chacun sa musique, ce mélange qui seul, rend ces musiques tolérables ; il faisait presque chaud, il ne pleuvait pas, nous marchions sur une longue plage de sable, sable dur, sable mouillé, mer en rouleau, rien que de normal ; au loin une gerbe d’eau, elle se rapproche, glisse au-dessus de l’eau, sous le sable une chape de ciment, elle est arrivée sur nous, la gerbe était un aéroglisseur, de Douvres à Calais, drôle de machine, les bouées qui s’affaissent, comme si elle allait rentrer sous le sable, sous la dalle de béton battue par le vent et les vagues, les passagers s’échappent, valises, sacs, bagages, vite rejoindre l’aérogare, rentrer chez soi, un bon feu, s’y appuyer le ventre, regarder par la fenêtre le vert de l’Angleterre. Je suis assis sur ce banc, premier pont du ferry qui me ramène dans le vert, pelouses, green, forêt de Sherwood, en face de moi il y a Aurore, elle parle avec un homme, un béret sur la tête, vert militaire, des insignes, sortes de pin’s, accrochées sur tout son pourtour, il parle le français comme une langue encore vivante, cet accent britannique :
- Je suis une fée mauve, j’aime certaines créations organiques comme le vulve, la mamelle béartienne, la ballerine nue et les fruits spectaculaires du monde.
Aurore rit...
- Je cherche à pratiquer le français avec une française qui aime à cueillir des mûres à Pâques, le ciel autour de la tête comme un chapeau de printemps... je soupçonne que votre acide désoxyribonucléique provient de la première souris qui est entrée dans un champs à la moisson par le moyen d’une parachute en pétales de coquelicot...
Aurore rit à s’offusquer : « Ah mais, ça non ! je ne vous permets pas ! »
- J’aurais feindre d’un intérêt dans un être sans une vulve qui pousse comme un coucou frais et frugal.
Aurore rit encore : « Laissez mon coucou ! Il dort. »
- J’ai eu un rêve où je me trouvais sous les énormes fesses de Nusrat Fateh Ali Kahn pendant qu’il chiait des seaux de curry vert sur mon visage...
Aurore ne sait si elle doit en rire : « Et alors ?... Vous avez dû vous dire : j’ai vu votre bottom, Nusrat ! C’est ça ? »
- Vous m’écoutez si tant attentive. Comment une fille ou une femme se peut concentrer quand elle a cette chose merveilleuse entre les jambes ? Je ne saurais jamais : comment ?
Aurore sourit : « Ah, si vous saviez... »
- J’attendrais cette réponse...
L’anglais, appelons-le Nick, écarte les bras derrière lui, vient les appuyer sur le dossier du banc, une jambe ramenée sur l’autre.
- Mon idée d’une prière serait : Notre Père qui est aux Cieux mets moi sous un rang provençal de jeunes filles pissantes... ah, quelles lèvres des vôtres feraient un big bisou à moi ? Je juge une femme par ses lèvres... si j’aime sa bouche... puis j’adorerais son prospectif ! Elles passeraient d’amours vaches en amours lumineuses, comme une œuvre comme un délice.
Aurore le regarde : « Ce serait son grand œuvre ? »
- Elle courrait se réfugier dans le nef de la Madeleine, se gaver des grandes orgues qui vrombiraient en volutes, comme des délices vertes, les plus éclatantes ou les plus vibrantes, ses papilles exploseraient comme une orgue de saveurs, un quasi-hymne à sa jouissance, plus fort que celui de son amour des belles gens... puis quand l’orgue s’arrêterait elle sortirait, enfilerait le rue Sainte-Victoire puis le boulevard des Grandes-Hommes »
Aurore l’interrompt : « Et les grandes-femmes ? »
- Elles seront toutes-nues sorties de leur bain d’orge clair, prêtes à affronter toutes ces respectueux gens qui les regarderaient mi-remontés ou ultra-remontés, elles ont aimé jeter à eux une poignée de graines encore verts en hurlant l’hymne quasi-transparent de leur virginité entre-aperçue, une sorte d’arrière-pensée de la vie, aiguë et veloutée... C’est peut-être pour ça qu’elles liraient sur les lèvres des filles fanées des sous-quartiers qu’elles enlèvent de leur mémoire.
Aurore allume une longue cigarette à la flamme d’un briquet d’argent : « Je ne vous suis plus... »
- Ce être comme une avant-goût du grand amour à vous qui viendra bien un jour comme une ciguë tuer en elles entre-deux de leur cœur chevelu. Elles ne passeraient plus que d’un amour lumineux en amours grandiloquentes, les moins évidentes comme ces Pâques le mieux ignorés.
Aurore n’écoute plus, elle chuchote : « 16 ans, pour encore 2 mois... »
- Je suis une fée mauve, j’aime certaines créations organiques comme le vulve, la mamelle béartienne, la ballerine nue et les fruits spectaculaires du monde.
Aurore rit...
- Je cherche à pratiquer le français avec une française qui aime à cueillir des mûres à Pâques, le ciel autour de la tête comme un chapeau de printemps... je soupçonne que votre acide désoxyribonucléique provient de la première souris qui est entrée dans un champs à la moisson par le moyen d’une parachute en pétales de coquelicot...
Aurore rit à s’offusquer : « Ah mais, ça non ! je ne vous permets pas ! »
- J’aurais feindre d’un intérêt dans un être sans une vulve qui pousse comme un coucou frais et frugal.
Aurore rit encore : « Laissez mon coucou ! Il dort. »
- J’ai eu un rêve où je me trouvais sous les énormes fesses de Nusrat Fateh Ali Kahn pendant qu’il chiait des seaux de curry vert sur mon visage...
Aurore ne sait si elle doit en rire : « Et alors ?... Vous avez dû vous dire : j’ai vu votre bottom, Nusrat ! C’est ça ? »
- Vous m’écoutez si tant attentive. Comment une fille ou une femme se peut concentrer quand elle a cette chose merveilleuse entre les jambes ? Je ne saurais jamais : comment ?
Aurore sourit : « Ah, si vous saviez... »
- J’attendrais cette réponse...
L’anglais, appelons-le Nick, écarte les bras derrière lui, vient les appuyer sur le dossier du banc, une jambe ramenée sur l’autre.
- Mon idée d’une prière serait : Notre Père qui est aux Cieux mets moi sous un rang provençal de jeunes filles pissantes... ah, quelles lèvres des vôtres feraient un big bisou à moi ? Je juge une femme par ses lèvres... si j’aime sa bouche... puis j’adorerais son prospectif ! Elles passeraient d’amours vaches en amours lumineuses, comme une œuvre comme un délice.
Aurore le regarde : « Ce serait son grand œuvre ? »
- Elle courrait se réfugier dans le nef de la Madeleine, se gaver des grandes orgues qui vrombiraient en volutes, comme des délices vertes, les plus éclatantes ou les plus vibrantes, ses papilles exploseraient comme une orgue de saveurs, un quasi-hymne à sa jouissance, plus fort que celui de son amour des belles gens... puis quand l’orgue s’arrêterait elle sortirait, enfilerait le rue Sainte-Victoire puis le boulevard des Grandes-Hommes »
Aurore l’interrompt : « Et les grandes-femmes ? »
- Elles seront toutes-nues sorties de leur bain d’orge clair, prêtes à affronter toutes ces respectueux gens qui les regarderaient mi-remontés ou ultra-remontés, elles ont aimé jeter à eux une poignée de graines encore verts en hurlant l’hymne quasi-transparent de leur virginité entre-aperçue, une sorte d’arrière-pensée de la vie, aiguë et veloutée... C’est peut-être pour ça qu’elles liraient sur les lèvres des filles fanées des sous-quartiers qu’elles enlèvent de leur mémoire.
Aurore allume une longue cigarette à la flamme d’un briquet d’argent : « Je ne vous suis plus... »
- Ce être comme une avant-goût du grand amour à vous qui viendra bien un jour comme une ciguë tuer en elles entre-deux de leur cœur chevelu. Elles ne passeraient plus que d’un amour lumineux en amours grandiloquentes, les moins évidentes comme ces Pâques le mieux ignorés.
Aurore n’écoute plus, elle chuchote : « 16 ans, pour encore 2 mois... »