Ma couche était rêche ce matin. Je me redressais et restais un moment les bras sur les genoux à réfléchir. Mon bokken trônait à mes côtés. Je saisis ce sabre en bois dédié à mon ... [+]
"Cela ne sent pas bon, les Cococs ne sont pas sur leurs fleurs. Dit Mathilde d'un ton moqueur.
- Lesquelles, celles à se-sept ou douze points? répondit Matheo.
- Toutes, cela va être une vraie catastrophe dit-il en se retenant de ne pas s'agacer des répétitions constantes des sons de son voisin.
- On ris-risque de revoir les chenilles jaunes... Et je n'en ai pas envie.
Pour toute réponse Mathilde se frotta les ailes. Car après tout, elle n'était pas prisonnière du sol.
Dans un vrombissement elle s'envola pour foncer en direction de sa ruche.
Reinée écoutait la conversation d'une oreille, l'air de rien.
Elle descendit doucement de la branche au bout de la soie de son fil pour se poser en silence à côté de Matheo.
"Excuse-moi, Matheo c'est ça?
Il sursauta bondissant de plusieurs centimètres.
Je ne voulais pas t'inquiéter.
- Il n'y a pas de mal, tu m'a juste sur-surpris. Dit-il fièrement.
- Je voulais juste te demander. Elle s'approchait en parlant et le fixant de ses huit yeux.
Si tu savais où se réunissaient les Cococs?
- Euh oui, bien sûr. Mais en quoi es-tu intéressée?
Elle accéléra son approche.
- Je serais ton obligée si tu daignais me faire part de ce savoir et je ne serais pas la seule, car je pense avoir une solution à ce problème.
Plus pour se débarrasser de la créature que pour le service il répondit, toujours fièrement : "au tronc principal du sec-secteur, creux principal du troisième niveau".
Elle le remercia poliment et disparut de fil en fil.
" Non, non! cela ne se passera pas ainsi, nous sommes plus nombreuses de saison en saison. Je ne vois pas pourquoi ces butineuses rayé auraient plus de droits que nous. Nous aussi devons profiter de la « bronzette » sur pétale!" Le virulent débat du tronc principal semblait n'en plus finir. Melocococi agacé par les demi-mesures battit des ailes plus virulemment que toutes ses soeurs et afficha ses nombreux points. Un silence s'instaura dans l'assemblée. « Je vous ai entendu. Et le temps est venu de se mobiliser, d'élargir notre action au delà des chenilles jaunes. Il est temps d'en appeler au grand peuple. C'est pour cela que je me suis permis d'inviter : leur Reine. » La stupeur passa presque au blanc la couleur de l'assemblée quand entra la large six pattes accompagnée de ses gardes. Elle crissa ses antennes, frotta ses mandibules puis fixa la foule de ses deux gros yeux noirs.
"Accueillez Maline mes soeurs". Ajouta Melocococi.
Chaque Cococs de l'assemblée battit des ailes à ce tour de force.
"Il est temps de reprendre possession de notre jardin. Pour que nous tous qui sommes nés ici ne soyons pas lésés par les vrombissements d'ailleurs".
Le discours teinta les ailes d'un rouge plus intense et donna aux noirs points un abyme plus grand.
"Alors, allez ! peuple Cococs et revendiquez fièrement vos fleurs!" Elles s'envolèrent d'un mouvement fervent et vrombirent vers la sortie.
Jamais Reinée ne fit un repas si copieux.
- Lesquelles, celles à se-sept ou douze points? répondit Matheo.
- Toutes, cela va être une vraie catastrophe dit-il en se retenant de ne pas s'agacer des répétitions constantes des sons de son voisin.
- On ris-risque de revoir les chenilles jaunes... Et je n'en ai pas envie.
Pour toute réponse Mathilde se frotta les ailes. Car après tout, elle n'était pas prisonnière du sol.
Dans un vrombissement elle s'envola pour foncer en direction de sa ruche.
Reinée écoutait la conversation d'une oreille, l'air de rien.
Elle descendit doucement de la branche au bout de la soie de son fil pour se poser en silence à côté de Matheo.
"Excuse-moi, Matheo c'est ça?
Il sursauta bondissant de plusieurs centimètres.
Je ne voulais pas t'inquiéter.
- Il n'y a pas de mal, tu m'a juste sur-surpris. Dit-il fièrement.
- Je voulais juste te demander. Elle s'approchait en parlant et le fixant de ses huit yeux.
Si tu savais où se réunissaient les Cococs?
- Euh oui, bien sûr. Mais en quoi es-tu intéressée?
Elle accéléra son approche.
- Je serais ton obligée si tu daignais me faire part de ce savoir et je ne serais pas la seule, car je pense avoir une solution à ce problème.
Plus pour se débarrasser de la créature que pour le service il répondit, toujours fièrement : "au tronc principal du sec-secteur, creux principal du troisième niveau".
Elle le remercia poliment et disparut de fil en fil.
" Non, non! cela ne se passera pas ainsi, nous sommes plus nombreuses de saison en saison. Je ne vois pas pourquoi ces butineuses rayé auraient plus de droits que nous. Nous aussi devons profiter de la « bronzette » sur pétale!" Le virulent débat du tronc principal semblait n'en plus finir. Melocococi agacé par les demi-mesures battit des ailes plus virulemment que toutes ses soeurs et afficha ses nombreux points. Un silence s'instaura dans l'assemblée. « Je vous ai entendu. Et le temps est venu de se mobiliser, d'élargir notre action au delà des chenilles jaunes. Il est temps d'en appeler au grand peuple. C'est pour cela que je me suis permis d'inviter : leur Reine. » La stupeur passa presque au blanc la couleur de l'assemblée quand entra la large six pattes accompagnée de ses gardes. Elle crissa ses antennes, frotta ses mandibules puis fixa la foule de ses deux gros yeux noirs.
"Accueillez Maline mes soeurs". Ajouta Melocococi.
Chaque Cococs de l'assemblée battit des ailes à ce tour de force.
"Il est temps de reprendre possession de notre jardin. Pour que nous tous qui sommes nés ici ne soyons pas lésés par les vrombissements d'ailleurs".
Le discours teinta les ailes d'un rouge plus intense et donna aux noirs points un abyme plus grand.
"Alors, allez ! peuple Cococs et revendiquez fièrement vos fleurs!" Elles s'envolèrent d'un mouvement fervent et vrombirent vers la sortie.
Jamais Reinée ne fit un repas si copieux.
Heureusement le nôtre n'est pas comme ça ! Si ? Ah bon...