Fournaise infernale
où s’empoissent les voitures
vagues à l’arrêt
Enfant des bombes
il y a
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Finaliste
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Il court dans les rues dévastées, face aux murs éventrés. Il court par-dessus la misère.
Et parce que ce n’est pas fini. Et parce qu’il y a d’autres murs à franchir, il court.
Parce que la vie bat malgré tout. Parce que le jour continue de renaître. Parce que dans un infime rai de lumière, il cherche encore un soupçon d’éternité. Comme un outrage. Un pieux mensonge. Peut-être un dernier espoir. Une douce déraison. Il court.
Le regard guette, jusqu’au lointain. Mais rien ne vient. Sauf la poussière. La poussière d’une vie entière.
Il aimerait relier les contraires. Un reflet par-delà l’horizon. Et surtout corriger le réel. Parce que son existence a trop le goût des bombes et de ces lourds silences qui les suivent. Il court.
Il court comme on recherche l’illusion d’un avenir tangible. Un soupçon de bonheur. Juste un soupçon, si c’est encore possible. Peut-il y en avoir lorsqu’on grandit au bord du néant ? Il veut y croire.
Il court comme d’autres crient. Un appel muet. Une traînée sur son sillage. Chaque pied qui martèle, qui martèle. Gestes dérisoires. Et puis enfin, à bout de souffle, à bout de tout, à bout d’envie, il s’échoue comme pour ne plus subir. La main se tend pour un brin d’herbe. Juste une caresse et un sourire. Encore vivant.
Et parce que ce n’est pas fini. Et parce qu’il y a d’autres murs à franchir, il court.
Parce que la vie bat malgré tout. Parce que le jour continue de renaître. Parce que dans un infime rai de lumière, il cherche encore un soupçon d’éternité. Comme un outrage. Un pieux mensonge. Peut-être un dernier espoir. Une douce déraison. Il court.
Le regard guette, jusqu’au lointain. Mais rien ne vient. Sauf la poussière. La poussière d’une vie entière.
Il aimerait relier les contraires. Un reflet par-delà l’horizon. Et surtout corriger le réel. Parce que son existence a trop le goût des bombes et de ces lourds silences qui les suivent. Il court.
Il court comme on recherche l’illusion d’un avenir tangible. Un soupçon de bonheur. Juste un soupçon, si c’est encore possible. Peut-il y en avoir lorsqu’on grandit au bord du néant ? Il veut y croire.
Il court comme d’autres crient. Un appel muet. Une traînée sur son sillage. Chaque pied qui martèle, qui martèle. Gestes dérisoires. Et puis enfin, à bout de souffle, à bout de tout, à bout d’envie, il s’échoue comme pour ne plus subir. La main se tend pour un brin d’herbe. Juste une caresse et un sourire. Encore vivant.
