On dit que dans le Monde, existe pour chacun,
Un autre soi-même, une moitié, enfin, quelqu'un,
Qui nous complète et de tout fasse sens.
Jusqu’à en maudire l’absence.

Notre héros l'avait souvent cru trouver,
Toujours, il s'était trompé.
A nouveau l'Amour frappe à sa porte,
Une jeune fille, belle à l’envie.
Avec ça pas sotte,
Et de charmants yeux lapis lazuli.

Ils étaient heureux, d'abord,
Mais rien n'alla pourtant.
Elle disait droite, lui bâbord,
C'était un désaccord permanent.

Il en finit désespéré,
Quoi, encore une fois renoncer?
Ses amis le lui disaient,
Ses parents le conseillaient,
Il avait même à ce sujet lu,
Des avis forts reconnus.

N'en pouvant plus, un soir de rage,
Il s'enferma, seul à l’atelier,
Et raboter et scier, recoller,
Tout absorbé par son ouvrage,
Retourna le lendemain vers l'être aimé.
Là, comme par miracle, tout boitant, cahotant,
Leurs deux âmes se complétaient maintenant parfaitement.


Ne changez pour personne,
Si ce n'est vous-même,
Il est toutefois des jeux qui en valent bien la peine.