Qui voudra voir tout ce qu’ont pu nature,
L’art et le ciel, Rome, te vienne voir :
J’entends s’il peut ta grandeur concevoir
Par ce qui n’est que ta morte peinture.
Rome n’est
... [+]
Il fonde avec Pierre de Ronsard le groupe de la Pléiade, pour lequel il rédige un manifeste, Défense et illustration de la langue française, afin de faire du français une langue aussi noble que le latin, considéré jusqu'alors comme la langue des arts et du savoir. Déçu par l'échec d'un voyage diplomatique à Rome, et de retour en France, persécuté par des créanciers qui réclament sa maison en Anjou, il meurt subitement à 37 ans. Sa postérité se mesure jusque dans la chanson moderne avec le fameux Heureux qui comme Ulysse de Georges Brassens.
Qui voudra voir tout ce qu’ont pu nature,
L’art et le ciel, Rome, te vienne voir :
J’entends s’il peut ta grandeur concevoir
Par ce qui n’est que ta morte peinture.
Rome n’est
... [+]
Que n’ai-je encor la harpe thracienne,
Pour réveiller de l’enfer paresseux
Ces vieux Césars, et les ombres de ceux
Qui ont bâti cette ville ancienne ?
Ou que je n’ai celle
... [+]
Heureux, de qui la mort de sa gloire est suivie,
Et plus heureux celui dont l’immortalité
Ne prend commencement de la postérité,
Mais devant que la mort ait son âme ravie.
Tu jouis, mon
... [+]
Après avoir longtemps erré sur le rivage
Où l’on voit lamenter tant de chétifs de cour,
Tu as atteint le bord où tout le monde court,
Fuyant de pauvreté le pénible servage.
Nous autres
... [+]
Ne te fâche, Ronsard, si tu vois par la France
Fourmiller tant d’écrits. Ceux qui ont mérité
D’être avoués pour bons de la postérité,
Portent leur sauf-conduit et lettre
... [+]
Pâles esprits, et vous ombres poudreuses,
Qui jouissant de la clarté du jour
Fîtes sortir cet orgueilleux séjour,
Dont nous voyons les reliques cendreuses :
Dites, esprits (ainsi les
... [+]
Je hais plus que la mort un jeune casanier,
Qui ne sort jamais hors, sinon aux jours de fête,
Et craignant plus le jour qu’une sauvage bête,
Se fait en sa maison lui-même prisonnier.
Mais
... [+]
Comme on passe en été le torrent sans danger,
Qui soulait en hiver être roi de la plaine,
Et ravir par les champs d’une fuite hautaine
L’espoir du laboureur et l’espoir du
... [+]
Mon livre (et je ne suis sur ton aise envieux),
Tu t’en iras sans moy voir la Court de mon Prince.
Hé chétif que je suis, combien en gré je prinsse,
Qu’un heur pareil au tien
... [+]
Bien qu’aux arts d’Apollon le vulgaire n’aspire,
Bien que de tels trésors l’avarice n’ait soin,
Bien que de tels harnais le soldat n’ait besoin,
Bien que l’ambition tels
... [+]
Tu ne crains la fureur de ma plume animée,
Pensant que je n’ai rien à dire contre toi,
Sinon ce que ta rage a vomi contre moi,
Grinçant comme un mâtin la dent envenimée.
Tu crois que je
... [+]