Ce soir, à travers le bonheur,
Qui donc soupire, qu'est-ce qui pleure ?
Qu'est-ce qui vient palpiter sur mon coeur,
Comme un oiseau blessé ?
Est-ce une plainte de la terre
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Charles Van Lerbergue est l'un des principaux représentants du mouvement symboliste en Belgique. C'est le recueil Entrevisions qui rend célèbre Van Lerbergue ainsi que le poème La Chanson d'Êve, véritable manifeste symboliste qui met en avant une femme guerrière.Charles n'a écrit qu'un seul livre mais cela n'enlève rien à son talent.
Ce soir, à travers le bonheur,
Qui donc soupire, qu'est-ce qui pleure ?
Qu'est-ce qui vient palpiter sur mon coeur,
Comme un oiseau blessé ?
Est-ce une plainte de la terre
... [+]
Au coeur solitaire du bonheur,
Devenu mon coeur même,
Quelle paix divine en ce jour,
Et quelle plénitude suprême !
Ô le rire adorable d'amour
De tout ce qui m'environne 
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De mon mystérieux voyage
Je ne t'ai gardé qu'une image,
Et qu'une chanson, les voici :
Je ne t'apporte pas de roses,
Car je n'ai pas touché aux choses,
Elles aiment à vivre
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Ah ! combien d'heures blondes
Contient la grappe d'or
De ce matin du monde
Où ma lumière dort.
Elles sont éternelles.
Dans mon joyeux été,
La plus brève d'entre elles
Vaut
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L'aube blanche dit à mon rêve :
Éveille-toi, le soleil luit.
Mon âme écoute, et je soulève
Un peu mes paupières vers lui.
Un rayon de lumière touche
La pâle fleur de mes yeux
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C'est en toi, bien-aimé, que j'écoute,
Et que mon âme voit.
Accueille mon silence et montre-moi la route,
Mes yeux fermés au monde se sont ouverts en toi.
C'est en toi que je ris, c'est en
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Comme elle chante
Dans ma voix,
L'âme longtemps murmurante
Des fontaines et des bois !
Air limpide du paradis,
Avec tes grappes de rubis,
Avec tes gerbes de lumière,
Avec tes
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Je l'ai tué, je l'ai tué !
Il tombe.
Ecoute. Une voix dans le soir a crié
Sur la mer sombre : Tu l'as tué !
Comment l'ai-je tué, mon dieu, de ces mains blanches
Qui
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Cachée en ce beau lit de branches et de feuilles,
Sur cet autel de mousse où j'ai versé des roses,
De la myrrhe et du miel,
Tendrement je te porte, et doucement te pose,
Ô fille morte
De
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Comme Dieu rayonne aujourd'hui,
Comme il exulte, comme il fleurit,
Parmi ces roses et ces fruits !
Comme il murmure en cette fontaine !
Ah ! comme il chante en ces oiseaux
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