Fin de match !
Franc succès pour le Prix portez haut les couleurs ! Plus de 300 œuvres ont été publiées, participant avec niaque à ce Prix célébrant les battantes. Combats du quotidien, épreuves fortes à surmonter, sportives aguerries... le thème a donné vie à de magnifiques récits très inspirants !
Concours oblige, le Jury s’est réuni pour délibérer et trouver, parmi les 30 Finalistes, un Lauréat et un Coup de cœur du Jury. C'est avec beaucoup de sérieux et d'enthousiasme que tous ont participé à cette riche discussion, mettant en évidence les liens très forts que partagent la culture et le sport !
Le Jury était composé de :
- Alexandra Lacrabère (joueuse au Fleury Loiret Handball)
- Emmanuel Trivin (président de Butagaz)
- Fanny Lamacque (éditrice de Short Édition)
- Nikola Karabatic (joueur en équipe de France de handball)
- Olivia Leray (journaliste France Info)
- Pascale Jeannin (membre du Bureau Directeur de la FFHandball en charge de l’éducation)
- Roxana Maracineanu (Ministre déléguée aux sports)
- Sophia Fehri (joueuse au Chambray Touraine Handball)
Le Palmarès
Place maintenant au Palmarès et aux félicitations qui vont aux quatre œuvres distinguées !
- Marie Juliane David, Lauréat du Public avec À moins d’un kilomètre de la ligne d’arrivée
Le Public a récompensé ce texte qui rend hommage à l'esprit sportif, l'entraide et la combativité ! - Mousa Mais, pour le Prix du Jury avec Dans la matrice
Avec efficacité et réalisme, Dans la matrice retrace le parcours d'Aïssa, jeune joueuse de handball très attachante. Malgré la douleur et les difficultés, Aïssa ne baisse jamais les bras et parvient à se faire une place, la place qu'elle mérite, celle dont elle a toujours rêvé... Une histoire prenante, engagée, qui donne une vraie leçon de combativité ! - Laurence Goergen, Coup de cœur du Jury avec Nuit
Le plus difficile des combats, c’est sans doute celui que l’on mène contre soi-même. Au-delà de la situation tragique qu’il évoque – la perte d’un enfant – c’est de ce combat intérieur que nous parle ce récit. Avec une tendresse magnifique et un style poétique à couper le souffle, il raconte un combat long, épuisant, avec, tout au bout, la possibilité de se relever.
Et comme un Jury qui délibère s'apparente souvent à un long et difficile combat, il arrive que le match soit nul, ou presque. Le Jury, un peu frustré de ne devoir distinguer que deux œuvres, a souhaité attribuer une médaille de bronze :
- Les encouragements du Jury vont à Frans-Alexandre Torreele pour son œuvre Pépite
Les réflexions sur le combat sont radicales dans Pépite ! Le combat contre le désespoir, contre les injustices… mais surtout, le combat comme réflexe de survie dès lors qu’on nait femme. Ce texte coup de poing retrace le destin dur – mais aussi inspirant – de Pépite, une jeune fille dont les mots puissants savent révolter comme émouvoir. Un texte magnifique dont on ressort lessivé.
Le mot des auteurs
Maintenant, on laisse la parole aux premiers concernés, les Lauréats !
Mousa Mais, pour Dans la matrice
Je m’appelle Sami, j’ai 28 ans, et ce concours m’a particulièrement motivé parce que je fais du hand depuis plus de 15 ans.
Dans la matrice est un texte très court qui parle d’une jeune handballeuse, Aïssa, qui se fait progressivement sa place dans un effectif professionnel. Avec tout ce que cela comporte comme adaptation, stress, peur de décevoir, etc. C’est vraiment son rêve, et elle va tout mettre en œuvre pour le prolonger autant que possible. Mais elle va devoir se battre contre son propre corps. Elle va en effet découvrir qu’elle souffre d’endométriose. Pour résumer c’est une maladie encore mal connue qui se manifeste par des douleurs, plus ou moins fortes suivant la sévérité, et qui toucherait entre 10 et 20% des femmes.
J’avais au départ plusieurs pistes, mais mon choix s’est arrêté après une discussion avec ma copine qui est kiné et qui s’étonnait du peu de témoignages et du peu de publications scientifiques traitant de l’endométriose et de la pratique du sport de haut niveau. Concrètement, est-ce que c’est purement incompatible, est-ce que c’est possible de concilier les deux avec certaines adaptations, est-ce que c’est un sujet encore relativement tabou, etc.
Pour finir j’aimerais remercier les membres du jury pour ce prix, ainsi que tous les internautes qui ont pris le temps de laisser un message amical sur le site de Short Edition. Je ne pensais pas, mais ça fait drôlement chaud au cœur que de lire des retours positifs. En tout cas bien plus que quand c’est papa ou maman. Un grand merci donc !
Laurence Goergen, pour Nuit
« Le personnage de Nuit n’est pas une sportive au sens premier, mais c’est une femme forte car elle se bat contre elle-même. Soi-même, c’est parfois le pire ennemi qu’on ait : la culpabilité, le manque de confiance nous plombent et il faut du cran et du temps pour en venir à bout. La perte d’un enfant doit être la pire des souffrances pour des parents... Derrière le mot « Battantes », je vois la patience, la dignité et l’espoir.
Le thème « Battantes » est vraiment inspirant car le mot en lui-même contient une histoire, celle d’une fragilité qui devient une force. Toutes les jolies nouvelles que j’ai lues sur le site mettent en scène des femmes qui deviennent exceptionnelles malgré / grâce à une faiblesse. En ces temps de pandémie où on a parfois du mal à espérer, leur parcours est une belle leçon de vie. »
Frans-Alexandre Torreele, pour Pépite
Les histoires que nous recommandons
Au-delà du Palmarès, de nombreuses œuvres de qualité ont été remarquées. Il leur a parfois manqué un petit rien ! Nous avons tenu à les recommander pour les raisons que vous pouvez découvrir en vous rendant sur chaque œuvre. Bonne lecture !
Boxe l'espoir ! de Gérard Manlussat, De sommet en sommet de Clara-Marie Galho, Dissolution de Laurène V., Elle choisit de vivre de F. Gouelan, Grosse n'est pas un gros mot d'Alice Merveille, Le Bonheur en option de Sandra Mézière, Le Doute de Léa de Aurélien Lenotrec, Maggie en a dans le ventre de Gaelle Alberti, Oméline - Après l'effort, le roquefort d'Alizée Villemin, Patty de Hypatia de Salem, Recette gagnante de Benjamin Jeune, Seule au monde de Christian Pluche et Tulle et mousseline de Chantal Sourire.
