Silencieux comme un cœur qui bat,
Il n'y a plus rien
Que la blancheur de la chaux
Sur les parois,
Il n'y a que tes yeux fermés
Et
Rien d'autre.

Je sais que
La rivière ne remontera pas vers sa source,
Même si la lune devient orange.
Je sais.

Loin attend,
Un paradis,
Un grand champ de coquelicots
Où chantent les grillons
Et ce ruisseau bruyant,
Fait des larmes
Que je n'aurais pas pu verser.

Ici pas de vent qui transperce
La peau de milliers d'aiguilles
Invisibles,
Ni de ciel
Pour dessiner
La noirceur des fonds marins.

Du jour sacré
Naît l'armure de la nuit,
La lumière d'un autre jour
Venue
D'une autre nuit.
Dans l'eau se noie,
Tes regards brisés.

Ténèbres éteintes,
Le cœur se dévoile
D'un seul baiser,
Qui se fera l'écho
D'un oiseau qui renaît
Dans les brumes du matin.
Ma main empoigne
Le silence,
Ce silence venant de ton cœur qui bat
Pour la dernière fois.