Le programme Nouvelles de l’Hôpital a été lancé en 2023 pour réduire l’anxiété à l’hôpital :
- Celle des patients en intégrant la lecture et l’écriture dans le parcours de soins ;
- Celle des professionnels de santé en leur offrant des temps de lecture et des temps d’écriture… et en atténuant l’inquiétude des patients.
Il est né des retours de praticiens et des chiffres alarmants sur le stress à l’hôpital, qui traduisent ce que nous avons pu observer dans les 32 services hospitaliers avec lesquels nous avons travaillé pendant 7 ans.
Avec nos partenaires de ces services hospitaliers, nous savons l’importance de développer les pratiques de la lecture et de l’écriture dans les établissements de santé.
Un programme d'envergure nationale
« Nouvelles de l’Hôpital » est déployé depuis janvier 2023 dans des hôpitaux répartis sur l’ensemble du territoire national.
Le programme prévoit d’engager au moins un hôpital par département avec l’organisation d’ateliers d’écriture et l’installation d’un Distributeur d’Histoires Courtes au service de la communauté hospitalière.
Ce sont donc 5,5 millions de personnes qui en bénéficieront d’ici 2025, en hôpital ou en établissement médico-social.
Nous travaillons avec des hôpitaux, des cliniques, des établissements médico-sociaux. Pour les patients, pour leurs familles et pour les soignants.
En cardiologie, en psychiatrie, en pédiatrie, en chirurgie pédiatrique, en addictologie, en oncologie, aux urgences, en accueil, en soins de suite, en bulle des soignants…
Je veux être contacté(e) pour en savoir plus !
A l’hôpital, le Distributeur d’Histoires Courtes fait du bien
Le Distributeur d’Histoires Courtes est une borne qui imprime gratuitement, à la demande et en aléatoire, des histoires courtes sur un joli papyrus, à lire sur place ou à emporter.
Le patient (ou le professionnel de santé) choisit son temps de lecture (1, 3 ou 5 minutes) et reçoit immédiatement une histoire à lire sur place… et à emporter.
Les histoires offertes sont issues de notre fonds éditorial. Elles sont classées en diverses collections thématiques (constituées par notre équipe d’éditrices et d’éditeurs) : il y en a pour tous les publics et tous les âges.
Un vrai remède d’immersion et de sérénité
Le Distributeur d’Histoires Courtes est un média de diffusion original et souriant, une invitation à la lecture. Et ce sont nos oeuvres qui vont distraire, détendre, faire rêver, faire sourire, rendre possible une vraie évasion.
Le DHC, un outil de médiation culturelle pour les professionnels et les bénévoles
Le Distributeur d’Histoires Courtes est un levier d’action au service des associations et des fondations. Pour de nombreuses animations, complémentaires à celles figurant dans le programme Nouvelles de l’Hôpital :
- Animation d’ateliers d’écriture par des auteurs régionaux avec publication et partage des écrits dans les Distributeurs d’Histoires Courtes de l’hôpital
- Distribution d’histoires courtes dans les chambres et les services par des bénévoles et des jeunes en service civique
- Intervention de comédiens pour des séances de lectures à voix haute en salle d’attente ou dans les chambres
- Lectures en chambre (avec la fondation Art Explora) d’anecdotes autour de l’histoire de l’art
Le témoignage des professionnels de santé
#1 Des zones d'attente à la radiothérapie
Nathalie Renvoisé, cheffe de projet à l'hôpital Gustave Roussy, s'occupe de l'accompagnement des patients pour les aider à traverser la période de maladie. Accueillir les DHC répond à la problématique du temps d'attente qui peut être anxiogène pour les patients.
"Tout ce qui soulage cette angoisse est important (même pour les soignants), et tout ce qui permet de s'évader est le bienvenu. Gustave Roussy a pu développer ce projet grâce à une subvention de la Fondation du Crédit Mutuel pour la lecture, qui leur a permis de passer de 2 à 6 DHC, installés en radiothérapie, en pédiatrie et dans différentes zones d’attente. Le DHC est un support à partir duquel on peut aller vers les patients."
#2 Urgences
Dr Fabien Brigant, médecin urgentiste à l'hôpital Saint-Antoine, un service dans lequel sont accueillis plus de 63000 patients chaque année.
"L'objectif était de pouvoir leur proposer de l'évasion en salle d'attente et ainsi diminuer la tension qui s'y accumule parfois. Le DHC, qui s'est avéré être la solution la plus adaptée !
Il y a une notion d'angoisse qui s'installe chez les personnes qui attendent aux urgences (patients et accompagnants), et ce stress peut monter très haut, à tel point que les premières minutes d'échange avec le soignant sont souvent plus axées sur ce sentiment que sur le symptôme qui a mené le patient aux urgences.
Pour le personnel soignant aussi, il y a du stress. Il fluctue tout au long de la journée de travail. Pouvoir se poser quelques minutes pour lire peut réduire ce niveau de stress et améliorer les conditions de travail."
#3 Chirurgie pédiatrique
Le Pr Raphaël Vialle est chef du service de Chirurgie orthopédique et réparatrice de l'enfant à l'hôpital Armand-Trousseau. Ce service prend en charge des enfants qui sont très souvent accompagnés par leurs deux parents.
"Il y a un vrai besoin de distraction et de temps de relâchement, où la pression redescend ; le personnel essaie d’être attentif à ce qu’il n’y ait pas de saturation psychique durant ce séjour. Le DHC fait partie des nombreuses soupapes qu’ils aiment avoir à portée de main pour apaiser le stress des parents : un parent stressé c'est un soignant stressé, et le service devient une cocotte-minute. Il faut aussi occuper les enfants qui s’ennuient avant et après les opérations.
L’hôpital a besoin d’humanité, le DHC est un produit qui fait du lien entre les soignants et les patients."
#4 Oncologie médicale
Jean-Philippe Spano est chef du service oncologie médicale à l'APHP Sorbonne-Université, au sein du groupe Pitié-Salpêtrière, il dirige un service qui prend en charge des patients adultes atteints de cancers.
Il parle de l'importance des parcours de soins, et de la prise en charge de la qualité de vie des patients. Il a créé un espace bien-être au sein de ce service. Un DHC a été installé dans la salle d'attente pour permettre aux patients de s'évader et pourquoi pas oublier, un temps, qu’ils sont dans un service d'oncologie médicale.
La culture doit faire partie de notre vie ; il faut tout promulguer à ces patients pour qu'ils puissent continuer à vivre. Cela passe par de l'art-thérapie, des ateliers d'écriture, et la mise à disposition des histoires courtes.
L’adhésion des équipes est forte
C’est aussi parce qu’il est simple à mettre en route et à faire fonctionner qu’il recueille facilement l’indispensable adhésion de l’ensemble de l’équipe hospitalière.
- Pas de wifi, pas de câble
- Plug-n-play, rien à configurer. Branchez et lisez
- Eco-friendly : papier certifié FSC, zéro gâchis (impression à la demande), zéro déchet (impression thermique, ni encre ni cartouche)
Le stress des soignants, un mal qui ronge l'hôpital
- 47% des professionnels de santé déclarent avoir eu un arrêt de travail au cours des 12 derniers mois (13,6 jours d’arrêt en moyenne), le plus souvent en raison d’un stress professionnel. C’est un tiers de plus que la moyenne des actifs.
- 41% ont des symptômes de dépression sévère à légère, contre 33% sur l’ensemble de la population en emploi.
- 2 soignants sur 3 ont des difficultés à dormir (8 fois sur 10 à cause de leur travail) ce qui les conduit à prendre plus de somnifères que la moyenne des Français (31% vs 23%).Les deux-tiers d’entre eux sont exposés aux risques psycho-sociaux et à l’agressivité physique de certains patients.
Sources
Étude Odoxa réalisée auprès de 1325 professionnels de santé, Observatoire MNH 2022
Direction de la recherche, Ministère de la santé, Prévalence accrue de la dépression et de l’anxiété, 2023
Les partenaires à nos côtés
« Nouvelles de l’Hôpital » est conduit avec le soutien du Centre national du Livre (création du programme), et du ministère de la Culture (suivi et évaluation) et en partenariat avec l’Institut Hop-Art (relations avec les hôpitaux).
Sciences Po s’associe à ce programme pour organiser la venue d’étudiants au chevet des patients pour des temps de lectures d’histoires, et pour aider à la réalisation de la mesure d’impact qui est menée dans tous les établissements bénéficiaires du programme.
Impact suivi et évalué par des chercheurs
Trois projets de recherche ont été mis en route pour travailler sur le lien entre littérature, bien-être, guérison, empathie, prévention du burn-out et qualité du soin.
- Koreis Conseil, cabinet de conseil et de recherche spécialisé en évaluation d'impact social et en accompagnement de l'innovation sociale, est mandaté pour évaluer l'impact de ce programme sur les patients et les soignants pendant les 3 prochaines années ;
- Une équipe de médecins du CHU de Toulouse étudie spécifiquement l’impact du programme sur les professionnels de santé en formation ;
Cette équipe travaille sur les bienfaits de la médecine narrative pour développer l’empathie chez les praticiens, l’intérêt de l’élargissement de la prise en charge du patient, de l’acte thérapeutique aux autres aspects du traitement (prévention, explication, accompagnement psycho-comportemental et modalités de suivi). Leur réflexion porte aussi sur le moyen d’intégrer dans la formation des praticiens ces éléments de l’Approche Centrée sur la Personne (ACP) et sur la force de l’écrit, de la narration, pour la rendre plus accessible. - Une équipe de recherche de l’Université Grenoble-Alpes (UGA) travaille spécifiquement sur l’impact du programme sur les patients.
Rejoignez-nous !
Et faisons rayonner ensemble la lecture et l’écriture dans votre établissement de santé !