Comme un papillon sur une fleur sans pistils
Je butine le fond de mots silencieux
Cherchant dans ce nectar aux vérités fragiles
L'inspiration semée par la beauté des cieux

Quand soudain la rose me conte ses épines
La douleur de sa tige arrachée à la terre
L'eau qui la dévore sous son cœur en vitrine
Ses pétales flétris d'un amour sans lumière

Le souvenir pâle de son jardin d'Éden
L'ombre du chêne sur le velours de sa peau
Comme un doux châle qui s'étole de l'ébène
Pour que roses rougissent ou que roses flambeaux

Et le vent dans le vert taillé du boulingrin
Zigzague sans fin au nu de ce labyrinthe
Cherchant la rose qui diffuse son parfum
Comme une page blanche a besoin de l'étreinte