Je ne sais plus lequel de nous deux a eu l’idée de la glaise. Un dimanche. Je m’en souviens parfaitement. Ouranos et moi avions coutume de jouer ensemble ces jours-là au lieu de vaquer à nos ... [+]
Après la traversée, le temps de s’habituer aux dimensions de sa nouvelle vie il inspira une grande bouffée d’air. Le chemin était large. L’homme avait le pas tranquille, l’âme sereine. Puisque le pire était arrivé plus rien n’était grave. Il ne cherchait pas de direction précise. Il allait vers le Sud. Un Sud rempli de soleil et de chaleur pour s’y réchauffer le coeur. La pluie ne lui manquerait pas de sitôt et on disait qu’au Sud on pouvait travailler à la journée. Il pourrait louer ses bras. Survivre de son labeur. Il ne manquait ni de forces ni de courage.
Il marcha.
Dans son dos un pauvre sac contenait quelques maigres affaires. De quoi écrire, pour lui. Inutile de donner des nouvelles. Et à qui ?
Un livre. Un roman. Un seul. Dans les circonstances le titre était un adage... « Que ma joie demeure », Giono. Pour le chant de la terre, celui de la Vie qui gagne toujours, à la fin. Alors donc, il attendrait la fin. Ce texte portait l’espoir de jours meilleurs et la renaissance des êtres vrais. Des parfums de semailles et des odeurs de bêtes. Comme ce matin, pour lui, sur ce sentier.
Il sourit, en marche vers sa vie, prêt à accepter de bon coeur tout ce qui se présenterait désormais.
Depuis le continent il contempla une dernière fois son île. Le rivage étalait son dessin côtier dans le miroir du soleil sur l’eau. La douleur était intense, la coupure profonde. Survivre d’abord. Apprendre à vivre ensuite. S’aimer beaucoup. Et oublier. Non, pas oublier... Vivre avec. C’était possible. Et sa joie allait demeurer.
Le rire serait son arme, la douceur sa puissance, la gentillesse son étendard. La joie perpétuelle fertiliserait ces nouvelles terres à découvrir.
Il respira encore profondément. Instinctivement son coprs se redressa, tendu vers l’ailleurs. Seul son mouvement ferait exister le chemin à suivre. Alors, il chemina. Vers le Sud.
Il marcha.
Dans son dos un pauvre sac contenait quelques maigres affaires. De quoi écrire, pour lui. Inutile de donner des nouvelles. Et à qui ?
Un livre. Un roman. Un seul. Dans les circonstances le titre était un adage... « Que ma joie demeure », Giono. Pour le chant de la terre, celui de la Vie qui gagne toujours, à la fin. Alors donc, il attendrait la fin. Ce texte portait l’espoir de jours meilleurs et la renaissance des êtres vrais. Des parfums de semailles et des odeurs de bêtes. Comme ce matin, pour lui, sur ce sentier.
Il sourit, en marche vers sa vie, prêt à accepter de bon coeur tout ce qui se présenterait désormais.
Depuis le continent il contempla une dernière fois son île. Le rivage étalait son dessin côtier dans le miroir du soleil sur l’eau. La douleur était intense, la coupure profonde. Survivre d’abord. Apprendre à vivre ensuite. S’aimer beaucoup. Et oublier. Non, pas oublier... Vivre avec. C’était possible. Et sa joie allait demeurer.
Le rire serait son arme, la douceur sa puissance, la gentillesse son étendard. La joie perpétuelle fertiliserait ces nouvelles terres à découvrir.
Il respira encore profondément. Instinctivement son coprs se redressa, tendu vers l’ailleurs. Seul son mouvement ferait exister le chemin à suivre. Alors, il chemina. Vers le Sud.
Bonne reprise , Virginie et je suis contente de vous relire et de vous recompter parmi mes abonnés.