Le cochon le regardait droit dans les yeux. C'est dingue ce que ça peut avoir un regard doux, un cochon...
Au bout d'un moment, il détourna la tête, vaguement gêné, et haussa les épaules.
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Il fait de petits pas. L’habitude qu’il a prise, au fil des années, de calquer son pas sur le sien, et son pas est petit. De plus en plus petit, au fil des années.
Ensemble, ils entrent dans le parc. Une belle journée d’été. Le banc est juste là. C’est celui qu’ils préfèrent. Celui d’où l’on voit le plan d’eau et les enfants, derrière, qui jouent à la marelle ou bien à cache-cache, leurs rires qui résonnent. Le banc qui les accueille depuis tellement d’années qu’ils ont perdu le compte. Les saisons sont passées, les enfants ont grandi et eux sont restés là sans jamais se lasser, leurs doigts entrelacés.
Ils font de petits pas. Juste un dernier effort et ils pourront s’asseoir. Avant, il nettoiera le banc, ôtera la poussière qui pourrait s’y trouver et salir sa robe. Sa robe préférée, celle du même bleu que le bleu de ses yeux. Il lui avait offerte il y avait longtemps.
Ensuite, ils caleront leurs dos, bien droits contre le bois, et se serreront fort. Il lira le journal et elle fermera les yeux car elle est fatiguée. De plus en plus, au fil des années. Elle posera sa main, tendrement, sur son bras et lui demandera de lire à haute voix. C’est ce qu’il fera de sa voix douce et grave. Presque un murmure, bientôt. Elle posera sa tête, alors, sur son épaule, et elle s’endormira. Lui, ce sera juste après.
Personne ne les dérangera. Personne ne s’étonnera de les voir assis là, ils y sont chaque jour depuis tellement d’années. Certains jetteront peut-être des regards attendris vers le couple enlacé, puis rentreront chez eux. D’autres les envieront.
Bientôt ils seront seuls et la nuit tombera. Mais ils n’auront pas froid.
Ils partiront ensemble comme ils l’auront choisi et l’aube les trouvera là, blottis l’un contre l’autre.
Ensemble, ils entrent dans le parc. Une belle journée d’été. Le banc est juste là. C’est celui qu’ils préfèrent. Celui d’où l’on voit le plan d’eau et les enfants, derrière, qui jouent à la marelle ou bien à cache-cache, leurs rires qui résonnent. Le banc qui les accueille depuis tellement d’années qu’ils ont perdu le compte. Les saisons sont passées, les enfants ont grandi et eux sont restés là sans jamais se lasser, leurs doigts entrelacés.
Ils font de petits pas. Juste un dernier effort et ils pourront s’asseoir. Avant, il nettoiera le banc, ôtera la poussière qui pourrait s’y trouver et salir sa robe. Sa robe préférée, celle du même bleu que le bleu de ses yeux. Il lui avait offerte il y avait longtemps.
Ensuite, ils caleront leurs dos, bien droits contre le bois, et se serreront fort. Il lira le journal et elle fermera les yeux car elle est fatiguée. De plus en plus, au fil des années. Elle posera sa main, tendrement, sur son bras et lui demandera de lire à haute voix. C’est ce qu’il fera de sa voix douce et grave. Presque un murmure, bientôt. Elle posera sa tête, alors, sur son épaule, et elle s’endormira. Lui, ce sera juste après.
Personne ne les dérangera. Personne ne s’étonnera de les voir assis là, ils y sont chaque jour depuis tellement d’années. Certains jetteront peut-être des regards attendris vers le couple enlacé, puis rentreront chez eux. D’autres les envieront.
Bientôt ils seront seuls et la nuit tombera. Mais ils n’auront pas froid.
Ils partiront ensemble comme ils l’auront choisi et l’aube les trouvera là, blottis l’un contre l’autre.