Je prends un troisième ris dans la grand-voile après avoir hissé mon tourmentin à l’avant. Il semble bien ridicule sur ce grand voilier de 16 mètres tout en bois vernis, flamboyant. C’est ma ... [+]
Je tombe sur le sol violemment. Je me cogne contre le buffet de la cuisine... Je hurle de douleur. Je me relève pour m’enfuir... Je trébuche à nouveau et je suis percutée de plein fouet au ventre par un objet que je ne distingue pas... Je vomis... je n’entends plus rien... Je tente de respirer mais l’air ne passe pas, ne passe plus... Mon nez explose sous un autre coup et le sang gicle dans ma bouche. Je m’étouffe, je tousse... Mon amour, où es-tu ? Il me tue... Je sens le couteau s’enfoncer dans mon bras, puis dans ma jambe... Je m’écroule sans me protéger le visage... Ma joue se fend et une de mes dents se casse sous le choc... Il me tire par les cheveux, je n’ai plus la force de me défendre, je n’ai plus la force de vivre... Il me traîne jusqu’au salon... Mona dort paisiblement dans son berceau. Je tends la main pour la rassurer... Le couteau la transperce... Ma main... Elle est clouée au plancher... Je crie, j’agonise... Je le vois prendre une grande lampe en inox... Elle s’abat sur mon dos... Je ne sens plus rien... Je n’ai plus mal... Je sombre... Il sourit... Mona... Il me soulève... Ma main ! Il arrache le couteau. Il me transporte dans le lit. Il me déshabille... Me borde. Il s’allonge à côté de moi... Mon ventre... Je me vide de mon sang de l’intérieur... Je le sens... Je meurs... Il s’endort... Je perds connaissance... Non, la douleur est trop forte. Au secours ! Dans ma bouche, ce n’est qu’un borborygme incompréhensible... Je tourne la tête et je vois mon portable... Je tends ma main droite encore valide. Je le saisis miraculeusement... Je compose le 17... Il se retourne... Son haleine chargée d’alcool m’envahit et me fait à nouveau vomir... J’ai mal... Trop mal...
- Allo, police secours ?
- Je... Chui... blessée...
- Où êtes-vous madame ?
- Chez moi...
Il se réveille brutalement et me regarde, les yeux pleins de haine et de dégoût. Il se lève et, sans un mot, il me frappe de ses deux poings comme un boxeur, dans la tête et le ventre. Je ne peux plus crier... Je ne me protège plus. Je tourne la tête et je regarde avec mon œil encore ouvert le salon et j’imagine Mona dans son berceau... Je ne la reverrai plus... Il me sort du lit et me jette contre le mur. Je suis comme une poupée... Désarticulée... Mon bras s’est cassé net. J’ai senti le craquement...
Il renverse la commode sur mon corps meurtri... Je suis écrasée... Il me sort de mon linceul pour me mettre un oreiller sur la tête... Je manque d’air... Il me tue... Cela fait quatre ans qu’il me tue peu à peu mais aujourd’hui, c’est la fin... Je le sais.
Non ! Attends ! Ne ferme pas les yeux ! Tu pleures ? Moi, cela fait longtemps que les larmes ne coulent plus sur mes joues... Ne tourne pas la tête ! Lis encore ! J’ai besoin que tu lises encore... J’ai besoin de quelques minutes encore... Je t’en prie, ne pars pas... Je veux vivre quelques secondes de plus... Je veux que tu m’aides... Que tu aides les autres femmes comme moi... Pour moi c’est trop tard mais je ne veux pas mourir seule.
Le monstre m’achève...
- Police ! Mains derrière la tête !
- C’est pas moi ! C’est ma femme ! Elle vient de faire un malaise !
- Dégage ! Face contre le mur et ne bouge plus !
- C’est vous qui avez appelé ?
- Oui, je suis son voisin et j’ai vu par ma fenêtre qu’il la battait... Elle est morte ?
Merci...
C’est à toi d’écrire la suite...
- Allo, police secours ?
- Je... Chui... blessée...
- Où êtes-vous madame ?
- Chez moi...
Il se réveille brutalement et me regarde, les yeux pleins de haine et de dégoût. Il se lève et, sans un mot, il me frappe de ses deux poings comme un boxeur, dans la tête et le ventre. Je ne peux plus crier... Je ne me protège plus. Je tourne la tête et je regarde avec mon œil encore ouvert le salon et j’imagine Mona dans son berceau... Je ne la reverrai plus... Il me sort du lit et me jette contre le mur. Je suis comme une poupée... Désarticulée... Mon bras s’est cassé net. J’ai senti le craquement...
Il renverse la commode sur mon corps meurtri... Je suis écrasée... Il me sort de mon linceul pour me mettre un oreiller sur la tête... Je manque d’air... Il me tue... Cela fait quatre ans qu’il me tue peu à peu mais aujourd’hui, c’est la fin... Je le sais.
Non ! Attends ! Ne ferme pas les yeux ! Tu pleures ? Moi, cela fait longtemps que les larmes ne coulent plus sur mes joues... Ne tourne pas la tête ! Lis encore ! J’ai besoin que tu lises encore... J’ai besoin de quelques minutes encore... Je t’en prie, ne pars pas... Je veux vivre quelques secondes de plus... Je veux que tu m’aides... Que tu aides les autres femmes comme moi... Pour moi c’est trop tard mais je ne veux pas mourir seule.
Le monstre m’achève...
- Police ! Mains derrière la tête !
- C’est pas moi ! C’est ma femme ! Elle vient de faire un malaise !
- Dégage ! Face contre le mur et ne bouge plus !
- C’est vous qui avez appelé ?
- Oui, je suis son voisin et j’ai vu par ma fenêtre qu’il la battait... Elle est morte ?
Merci...
C’est à toi d’écrire la suite...