Un aventurier désespéré

Moi je suis différent. Je l'ai toujours été. Pour ma mère, c'est comme si j'étais un extra-terrestre. J'étais bien différent que les autres, bien sûr que oui ! J'étais seul, extraordinaire, aucun compagnon. La beauté et l'intelligence étaient ma qualité, j'étais très avenant. J'étais aussitôt attentif que curieux, rien ne pouvais m'échapper, « ni dires ni actes ». Mon caractère de méfiance ne m'a pas empêché d'être unique dans ma personnalité, ma singularité ne pourrait se mesurer qu'à moi-même, j'étais un homme incrédule et sceptique, je restais exceptionnel dans mon genre parmi les jeunes gens de ma génération auxquelles je côtoyais au fil des ans. J'avais une taille qui dépassait la moyenne comme ceux de l'antiquité, j'étais complètement hors de la norme dans tous mes états, mon physique était imposant comme « un géant », mon bocal énormément large, ma tronche amplement épais, mes idées toujours à l'envers, cependant je croyais avoir raison sur tout ce que je disais comme réflexion. Je ne babille pas du tout, les choses sérieuses que je méditais, étaient celles qui intéressent le plus souvent, mon avenir et mes histoires, aucune autre chose n'est importante à mon égard, que même mes propres frères me narguaient et s'en foutaient de ma vie inversement, j'abhorre l'intrus, or, je considère celui-ci comme un ingérant de la vie privée d'une personne. Ni ma femme ni mes enfants n'avaient franchement envie de rester avec moi, eu égard de ma philosophie trop poussée et radicale, gênait l'assistance qui me fréquentait quelque rare moment pour écouter mon indifférence face à certains sujets qui préoccupaient ma famille, et ma version des faits ne favorise nullement pas mes proches. Pour de vrai, ma mesquinerie envahissait n'importe quelle chose, tout était heurté par ma sensibilité.
Tout au début, mon enfance était marquée par la solitude, la maîtrise de soi, j'étais calme, humble, j'aimais peu la parole, cordial et accueillant envers les étrangers, au fil de l'eau, quelque chose chope ma cervelle qui amena une petite transformation à mon attitude, de turbulence en grossièreté, j'ai fini plutôt par transposer une situation qui mettra en branle mon comportement et je devenais canaille peu à peu, je débordais tout ce qui se trouverait opposé à mon idéologie, entre mes amis, mes camarades de classe et mes voisins. J'étais affable et triste. Au plus tôt que plus tard, je me tourne vers l'aventure, j'ai passé près de trente ans à divaguer de continent en continent, et me retrouva finalement en Afrique la terre qui m'a vu grandir. À mon arrivée, je ne comptais que sur mes radis et des livres que j'aie pu m'acheter dans mon parcours d'aventurier.
J'avais tant d'expériences pour avoir vécu l'Afrique, l'Europe et l'Asie voire l'Amérique à la recherche du bonheur, même si je n'ai pas eu « la clé du monde » comme je l'espérais, mais au contraire j'ai réussi à être un homme cultivé et animé d'énergie vivante de lecteur et sportif. J'ai traversé mille et une catastrophe qui m'a enduré durant mon tracé, cette aventure m'a transformé à être à l'écart des autres. J'étais dévoué de tout sens, j'étais un homme très hardi et généreux.
De toute manière ma prééminence était d'une allure qui dépassait celle de mes copains, de souffrance en difficulté, j'ai su surmonter les barrières qui bloquaient mon processus de mise en marche d'une aventure qui devait se solder en un progrès inimaginable que personne ne croyait voir une telle chose au cours de son existence. J'ai appris et réappris par la nature elle-même, la vie m'a donné assez de leçons jusqu'à mon évolution coulante et contrôlée, ainsi, de peur que je réalise un mauvais trimard, plutôt j'avais fini d'en trouver le bon par l'espérance et la persévérance.
Le sens du respect m'était plus vite accessible que les autres, j'étais également remarquable par ma manière de penser, réfléchir, et de se comporter envers mes semblables et mes potes que je fréquentais de tous les temps. Il est évidant que ma vie privée était tout simplement représentée par mes attraits, quand c'est la journée j'aimais marcher seul, au moment du repas, je mangeais aussi seul, quand c'est la nuit je dormais seul et pourtant j'étais marié avec une amie de ma classe, nous nous sommes promis depuis des années, l'un pour l'autre, les moments sombres de notre vie, le moment bien sûr de l'école, sur les bancs de classe.
D'emblée, en sortant de chez moi, je regardais tout au long des alentours que je traversais pour se camoufler contre les regards que mes voisins m'adressaient par les effets de leurs yeux provocateurs qui me faisaient mal pour tout autre, et je détournais mes regards vers le ciel pour passer loin de ces gens. Mes fils m'approchèrent et je leur fuyais, pour ne pas avoir d'affection de trop, à ne pas leur donner une vie heureuse pourvu qu'ils affronteront cette confusion de la vie mêlée de désirs et d'avidités que les uns et les autres recherchent en longueur de journée, pour se procurer des astuces qui inondent les cœurs, par des luxes, de belles voitures, belles femmes, des belles maisons. Cette beauté de la vie ne me disait rien, que de sabotage et du rejet.
Pour mon voyage vers les lointains lieux, je me préparais tout d'un coup, sans préparatifs au préalable et improvisais toutes mes courses, mes collègues sont parfois surpris par certains de mes mouvements, je n'ai jamais l'habitude de prévoir mon programme pour quelconque déplacement, ma famille quant à elle préférerait que je n'improvise mes voyages que sauf à des cas urgents. Et je négligeais tout ce que j'entreprenais comme projet, cette magne n'arrive que si je ne voudrais en aucun cas être vu dans mon véhicule, je faisais ces impulsions souvent dans les nuits, les voyages nocturnes teintés de discrétions et dissimulations.
S'agissant de ma posture, elle était emblématiquement aimée par certains et d'autres me critiquaient de façon incisive comme s'être fait arrogant et hautain, je ne laissais rien sur mon passage, car je n'aimais pas être dérangé ni offensé par qui que ce soit, j'étais d'une nature rare parmi ma génération de mon quartier. Sachant que je ne tolèrerais pas des idées malveillantes, tout ce qui ne me ressemble pas, n'accepterai d'être soumis,
A ma vieillesse je semblais tout laisser, abandonné la vie et tenais à m'éloigner des gens, sous réserve que nul ne pourrait témoigner le reste de ma vie ou ma mort, néanmoins, j'étais parti me loger dans une grande case abandonnée dans la brousse, et c'est là que je faisais tout le reste de ma vie au cours des ans. Quand je tombais malade je me soignais tout seul, cette épreuve avait duré jusqu'au crépuscule de ma vie, j'étais misérablement affaibli, je me déplaçais difficilement, et tout s'écroula autour de moi peu à peu comme un malheureux. Aujourd'hui, je fais tout assis même pour me lever il faut que je m'accroche à un bois afin d'être bien positionné pour des mouvements de défécations et de pouvoir piquer le roupillon...