Petite Roumaine, née à Onesti, tu as enflammé les salles en excellant : aux barres parallèles, au saut de cheval, au sol et à la poutre.
Le monde entier les yeux braqués sur toi t’a acclamé, honoré.
Tes mains parfumées au talc, tu virevoltais dans les airs, comme la “fée Clochette”. Tu portais avec fierté ton body d'un blanc immaculé, manches lisérées des 3 couleurs de ton pays, le bleu, le jaune et le rouge.
Tu es montée sur les plus hautes marches des podiums.
Victoire après victoire, "adulée", tu as été auréolée d’or et déclarée au rang de “trésor national”.
Mais enfermée dans une cage où le monde du silence était de mise, tu rêvais à un lointain plus heureux.
En 1989 après la chute du ”mur de Berlin”, 2 jours après la réélection de Ceausescu, dans un pays qui fourmille d’espion, tu décides de prendre la fuite.
Entassée dans une voiture, avec six autres candidats au départ, destination la frontière roumaine à 15 km du but (délestage) commence alors un long périple de plus de 15 km avec tes “évadés de voyage”.
Marche de plus six heures dans la neige et le froid mordant. Passage sur un lac gelé qui se fissure et tu te retrouves de l’eau jusqu’aux genoux. Surtout, ne pas parler, ne pas crier de peur d’être attrapée. Chut !!! Il faut continuer.
Appels de phares, une voiture vous attend et roulant vers votre nouveau destin, vous apercevez enfin un panneau “AUTRICHE”.
C’est gagné, vous êtes passés.
De là, tu te rends immédiatement à l’ambassade américaine à Vienne. Tu passes la porte et tu t’exclames :
“ JE SUIS NADIA COMANECI ET JE DEMANDE L’ASILE POLITIQUE. “
En 1991, tu poses les pieds sur le sol de l’Oncle Sam et tu prends la nationalité américaine. Libre et heureuse.
Le monde entier les yeux braqués sur toi t’a acclamé, honoré.
Tes mains parfumées au talc, tu virevoltais dans les airs, comme la “fée Clochette”. Tu portais avec fierté ton body d'un blanc immaculé, manches lisérées des 3 couleurs de ton pays, le bleu, le jaune et le rouge.
Tu es montée sur les plus hautes marches des podiums.
Victoire après victoire, "adulée", tu as été auréolée d’or et déclarée au rang de “trésor national”.
Mais enfermée dans une cage où le monde du silence était de mise, tu rêvais à un lointain plus heureux.
En 1989 après la chute du ”mur de Berlin”, 2 jours après la réélection de Ceausescu, dans un pays qui fourmille d’espion, tu décides de prendre la fuite.
Entassée dans une voiture, avec six autres candidats au départ, destination la frontière roumaine à 15 km du but (délestage) commence alors un long périple de plus de 15 km avec tes “évadés de voyage”.
Marche de plus six heures dans la neige et le froid mordant. Passage sur un lac gelé qui se fissure et tu te retrouves de l’eau jusqu’aux genoux. Surtout, ne pas parler, ne pas crier de peur d’être attrapée. Chut !!! Il faut continuer.
Appels de phares, une voiture vous attend et roulant vers votre nouveau destin, vous apercevez enfin un panneau “AUTRICHE”.
C’est gagné, vous êtes passés.
De là, tu te rends immédiatement à l’ambassade américaine à Vienne. Tu passes la porte et tu t’exclames :
“ JE SUIS NADIA COMANECI ET JE DEMANDE L’ASILE POLITIQUE. “
En 1991, tu poses les pieds sur le sol de l’Oncle Sam et tu prends la nationalité américaine. Libre et heureuse.
Un texte qui mérite vraiment sa place.