Des taches sur les mains, la peau qui parchemine,
Un regard qui se perd ailleurs que sur demain,
Des rêves au passé qui cernent les matins,
Et l'envie de gommer les heures si chagrines.

Un pas au ralenti mais qui pourtant trottine,
En hésitant parfois, une canne à la main.
Des arrêts sur trop tard qui ricochent sans fin,
Pour mieux se souvenir d'une nuit opaline.

Puis regretter souvent, d'être devenu vieux,
De ne plus sourire, d'avancer souffreteux,
De n'avoir que des mots feutrés en bord de voix !

Dans des gestes tremblants, redessiner fragiles
Les contours d'une vie qui soudain se défile,
Comme la fleur glacée par un hiver très froid !