Sur le tableau corbeau
Où croasse la craie
Le maître bat des ailes
Oscar trace le sillage
Multipliant les vagues
À... [+]
J'ai demandé à la poussière de me parler d'hier
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En compétition

J’ai demandé à la poussière
De me parler d’hier…
La cour crevait d’une sauvage floraison
Sa peau goudronnée se soulevait grisâtre
Au son du balcon la vieille maison grinçait
Les volets s’écaillaient de notes taciturnes
Les marches étrécies grimpaient de mousse
Ma mémoire dévalait la rampe rongée
Mes pas se coupant de silence obtus
Butèrent contre le porche au regard forgé
J’ai demandé à la poussière
De me parler d’hier encore…
« Qui est là ? » gémit la porte à fleur de bois
En frottant son bas sur les petits carreaux
Noirs, gris, rouges dans le couloir écho
« Un, deux, trois, soleil ! » sursauta l’enfance
Les murs essorés de soleil m’étranglaient
Les placards racontaient des histoires bancales
Les armoires s’effeuillaient d’automne en chiffon
La tapisserie avait délavé ses fleurs
J’ai demandé à la poussière
De me parler d’hier encore
Mais elle m’a paru si triste…
La cave descendait au fond d’un cauchemar
Le grenier fantasmait de toiles d’araignée
J’ai couru sans fin hors de ces entrailles
Ça fouillait la peur là où les mots se pendent
Tout un paysage me jetait dehors
Dans le jardin griffu, emmêlé du passé
Un coquelicot brouillonnant les couleurs
A soufflé ses pétales dans le vent
J’ai demandé à la poussière
De me parler d’hier encore
Elle m’a paru si triste…
J’ai alors refermé la porte
De me parler d’hier…
La cour crevait d’une sauvage floraison
Sa peau goudronnée se soulevait grisâtre
Au son du balcon la vieille maison grinçait
Les volets s’écaillaient de notes taciturnes
Les marches étrécies grimpaient de mousse
Ma mémoire dévalait la rampe rongée
Mes pas se coupant de silence obtus
Butèrent contre le porche au regard forgé
J’ai demandé à la poussière
De me parler d’hier encore…
« Qui est là ? » gémit la porte à fleur de bois
En frottant son bas sur les petits carreaux
Noirs, gris, rouges dans le couloir écho
« Un, deux, trois, soleil ! » sursauta l’enfance
Les murs essorés de soleil m’étranglaient
Les placards racontaient des histoires bancales
Les armoires s’effeuillaient d’automne en chiffon
La tapisserie avait délavé ses fleurs
J’ai demandé à la poussière
De me parler d’hier encore
Mais elle m’a paru si triste…
La cave descendait au fond d’un cauchemar
Le grenier fantasmait de toiles d’araignée
J’ai couru sans fin hors de ces entrailles
Ça fouillait la peur là où les mots se pendent
Tout un paysage me jetait dehors
Dans le jardin griffu, emmêlé du passé
Un coquelicot brouillonnant les couleurs
A soufflé ses pétales dans le vent
J’ai demandé à la poussière
De me parler d’hier encore
Elle m’a paru si triste…
J’ai alors refermé la porte
Vraiment bravo.
Encore whouahhh !!! Je vous envoie direct en finale et la place de lauréat serai largement méritée.
De plus, je l'ai relu plusieurs fois par plaisir.
Le titre révèle avec puissance la poussière du passé.
d'un hier parfois douloureux
en ces murs devenus hostiles
laisser les souvenirs là-bas
dormir sous la poussière
s'en aller sur la pointe des pieds
ne pas réveiller le passé
vos mots choisis et bien placés
m'ont menée jusqu'à la maison
abandonnée