Et quand dans un noir de suie
Blanchit l'insomnie de ta nuit
Quand tes chiens de garde se taisent
Et qu'enfin sourdes les... [+]
Je n'ai plus ces voix de gorge
Qui montaient de je ne sais où
Ces voix de ventriloque
Galets en bouche et mots chiffons
Cet air rauque et sauvage
Qui me débordait les poumons
Soupirs de poète et même jurons
Non, je n'ai plus ces voix de gorge
Que vainement ma plume cherchait
Phonèmes pressés et mystérieux langage
Qui battaient dans mes veines
Haut le coeur qu'un mauvais sang pulsait
Ces plaintes ténébreuses
Pattes de mouche ou hiéroglyphes
Rengaines obscures et lancinantes
Aux accents si graves de pierre
Sûrement, je le sais, si je me laisse faire
Mon âme en deviendra muette
Et ne serais plus qu'étrangère à ma langue
Alors, d'un audacieux soupir
Entre deux soubresauts de silence
Profitant de l'insolence d'un hoquet
J'ai libéré la parole
Et j'ai osé la voix des rêves
Maintenant, les mots ivres d' Être
Me viennent aux bords de lèvres
Je mâche doux et articule sans peine
Autant d'airs à fleur d'aubaine
Que de rimes belles de brume
Autant d'odes en grains de songe
Que de refrains citronnelles
Tout à dessein dans l'heure
M'enseigne les verbes - Aimer -
Les uns aux temps plus que certains
Les autres sans plus de conditions
Pour qu'ainsi, à ma manière,
Je tente de les conjuguer tous
Attendez-moi donc, Poètes
Et laissez-moi vous aimer
Quand enfin, se tait mon ventre
Galets des néants promis à la potence
Falots en mains, vertige au cœur
C'est là que j'en suis
Et c'est de tout là-bas que je viens
Je vais, j'avance encore et encore
Mais je marche si doucement...
J'avance au travers de mes ombres
Là où se chuchotent les Mondes
Où parfois, tel un piège
Cachée aux confins de l'ignorance
La haine même se vautre
Alors ?... alors
A petits pas de mot, je chemine
Et dans la confusion de mes lacunes
Dans les péripéties de mes non-dits
Un pied devant l'autre, je crois,
J'apprends... a parler plume !
.
Qui montaient de je ne sais où
Ces voix de ventriloque
Galets en bouche et mots chiffons
Cet air rauque et sauvage
Qui me débordait les poumons
Soupirs de poète et même jurons
Non, je n'ai plus ces voix de gorge
Que vainement ma plume cherchait
Phonèmes pressés et mystérieux langage
Qui battaient dans mes veines
Haut le coeur qu'un mauvais sang pulsait
Ces plaintes ténébreuses
Pattes de mouche ou hiéroglyphes
Rengaines obscures et lancinantes
Aux accents si graves de pierre
Sûrement, je le sais, si je me laisse faire
Mon âme en deviendra muette
Et ne serais plus qu'étrangère à ma langue
Alors, d'un audacieux soupir
Entre deux soubresauts de silence
Profitant de l'insolence d'un hoquet
J'ai libéré la parole
Et j'ai osé la voix des rêves
Maintenant, les mots ivres d' Être
Me viennent aux bords de lèvres
Je mâche doux et articule sans peine
Autant d'airs à fleur d'aubaine
Que de rimes belles de brume
Autant d'odes en grains de songe
Que de refrains citronnelles
Tout à dessein dans l'heure
M'enseigne les verbes - Aimer -
Les uns aux temps plus que certains
Les autres sans plus de conditions
Pour qu'ainsi, à ma manière,
Je tente de les conjuguer tous
Attendez-moi donc, Poètes
Et laissez-moi vous aimer
Quand enfin, se tait mon ventre
Galets des néants promis à la potence
Falots en mains, vertige au cœur
C'est là que j'en suis
Et c'est de tout là-bas que je viens
Je vais, j'avance encore et encore
Mais je marche si doucement...
J'avance au travers de mes ombres
Là où se chuchotent les Mondes
Où parfois, tel un piège
Cachée aux confins de l'ignorance
La haine même se vautre
Alors ?... alors
A petits pas de mot, je chemine
Et dans la confusion de mes lacunes
Dans les péripéties de mes non-dits
Un pied devant l'autre, je crois,
J'apprends... a parler plume !
.
Une poésie enivrante.