Il vit un coucher de soleil, démesuré.
Le firmament croissait d'un rouge violent.
Il entendit crier le cheval roussi de
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Mes paupières sont grande ouvertes et pourtant je suis en plein rêve... Tenez, là, juste devant moi, des « choses » colorées m'apparaissent. Vous penserez qu'un romantisme désuet m'anime de ses gnognoteries, on vous a balancé tant de sornettes. Cependant, si vous me concédiez une certaine candeur, j'espère ne pas trop décevoir !
Imaginez un peu : voilà que dans ma vision, un ventre se gonfle pour créer un espace d'où une petite porte viendra à s'ouvrir. Non-non, il ne donnera pas naissance à un enfant, cela est ma foi bien banal, chacune sait faire ça. L'homme envie ce bonheur parfois - oubliant la douleur qui l'accompagne ! - et il est né pour créer lui-aussi. Il le fait bien. Mais parmi les merveilles que son cerveau et ses mains ont fabriquées, combien d'inventions démoniaques... Et de pauvres petites ou grandes créatures ne demandaient qu'à vivre...
La porte a une forme romane, ou mauresque, comme serait celle d'une église, ou d'une mosquée. Mais ce n'est pas plus une mosquée qu'une église. Simplement un corps. Un corps qui se tient assis, tout tranquille. A terme, l'épine dorsale se creusera, et vous verrez des algues fleuries en sortir. Dans une épiphanie de sons. Balancées par la lumière de cette musique qu'on aurait dite autrefois « la musique des anges », les algues jouiront de leur liberté. Pour danser avec des fleurs et des branchages.
Ces algues nourricières formeront la colonne vertébrale d'une vie nouvelle. Une colonne vertébrale qui sera d'une souplesse inégalée, afin de ne pas subir des torsions ou contorsions douloureuses, tellement fatales à leur équilibre. Il nous faudra attendre, avec patience. Puis, un jour, sortir de la fournaise que nous avions entretenue...
Si mon rêve emprunte ces couleurs et ces formes, c'est qu'il est inspiré par la Voix de la Terre*. C'est la musique des mille et une couleurs qu'elle offre, en abondance. C'est elle qui peut-être ouvrira à nouveau la voie et bercera cette nature. Humaine et planétaire à la fois.
... Tiens... entendez-vous ce chant ?
« Voici des fruits des fleurs des feuilles et des branches.
Et puis voici mon cœur qui ne bat que pour vous.
Ne le déchirez pas avec vos deux mains blanches.
Et qu'à vos yeux si beaux l'humble présent soit doux ».**
___________________
* Théodore ROSZAK, historien américain écrivit «The Voice of the Earth» en... 1992 ! « Mon but ici est d'enjamber la brèche entre le personnel et le planétaire de manière à suggérer des alternatives politiques. »
** Green, de Paul VERLAINE, (Romances sans paroles 1874), mis en musique par Léo Ferré, puis par Julos Beaucarne.
Imaginez un peu : voilà que dans ma vision, un ventre se gonfle pour créer un espace d'où une petite porte viendra à s'ouvrir. Non-non, il ne donnera pas naissance à un enfant, cela est ma foi bien banal, chacune sait faire ça. L'homme envie ce bonheur parfois - oubliant la douleur qui l'accompagne ! - et il est né pour créer lui-aussi. Il le fait bien. Mais parmi les merveilles que son cerveau et ses mains ont fabriquées, combien d'inventions démoniaques... Et de pauvres petites ou grandes créatures ne demandaient qu'à vivre...
La porte a une forme romane, ou mauresque, comme serait celle d'une église, ou d'une mosquée. Mais ce n'est pas plus une mosquée qu'une église. Simplement un corps. Un corps qui se tient assis, tout tranquille. A terme, l'épine dorsale se creusera, et vous verrez des algues fleuries en sortir. Dans une épiphanie de sons. Balancées par la lumière de cette musique qu'on aurait dite autrefois « la musique des anges », les algues jouiront de leur liberté. Pour danser avec des fleurs et des branchages.
Ces algues nourricières formeront la colonne vertébrale d'une vie nouvelle. Une colonne vertébrale qui sera d'une souplesse inégalée, afin de ne pas subir des torsions ou contorsions douloureuses, tellement fatales à leur équilibre. Il nous faudra attendre, avec patience. Puis, un jour, sortir de la fournaise que nous avions entretenue...
Si mon rêve emprunte ces couleurs et ces formes, c'est qu'il est inspiré par la Voix de la Terre*. C'est la musique des mille et une couleurs qu'elle offre, en abondance. C'est elle qui peut-être ouvrira à nouveau la voie et bercera cette nature. Humaine et planétaire à la fois.
... Tiens... entendez-vous ce chant ?
« Voici des fruits des fleurs des feuilles et des branches.
Et puis voici mon cœur qui ne bat que pour vous.
Ne le déchirez pas avec vos deux mains blanches.
Et qu'à vos yeux si beaux l'humble présent soit doux ».**
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* Théodore ROSZAK, historien américain écrivit «The Voice of the Earth» en... 1992 ! « Mon but ici est d'enjamber la brèche entre le personnel et le planétaire de manière à suggérer des alternatives politiques. »
** Green, de Paul VERLAINE, (Romances sans paroles 1874), mis en musique par Léo Ferré, puis par Julos Beaucarne.
Un ttc apaisant et bien écrit.
merci de ton commentaire de l'air (ça va bien avec mon texte ton pseudo tiens !)
merci Michel
Je vous invite sur En avoir plein le dos!, en lice.