Moi je suis différente. Je l'ai toujours été. Pour ma mère, c'est comme si j'étais une extraterrestre tombée par hasard sur cette terre. Elle est bien loin de s'imaginer que c'est en étant justement comme cela, dans l'extra- terrestre que je peux supporter les tergiversations du destin.
La colère, voilà le sentiment qui prédomine dans ma vie, ce en ce moment. Colère de vivre, colère d'exister, colère d'être au monde. Colère d'être née ici, colère de ne pas y être tout à fait, colère de tout, colère de rien.
Je ne supporte plus ce qui m'entoure et mon corps répondant à l'appel désespéré de mon esprit retourné, me lâche. Je deviens donc une larve, une larve en colère.
Les lois arbitraires qui régissent ma vie et qui me sont imposées par autrui me mettent à la touche du monde. Je suis ce joueur qui sans cesse essaie de gagner le terrain qui lui appartient, mais ne réussit jamais, car son coach borné, abruti et jaloux ne le laisse pas franchir les lignes qu'il a érigé comme limite.
Limite de la décence, limite du regard, limite de la féminité, limite de la vie, limite d'être au monde, limite dans l'expression, je suis cette larve colère limitée.
Colère, larve, limite, je me heurte aux autres qui ont aussi des limites qu'on leur impose et je suis en colère contre cette appropriation de l'autre, ce vol qualifié sous couvert de protection.
Protéger contre les éléments, contres les gens, contre la société, contre ceux qui pourraient vouloir du mal sans le faire nécessairement, l'intention est condamnée et la condamnée de cette intention l'est tout autant.
Le mal intentionné, comme la supposée victime sont tous deux épargnés par la protection, la limite qui engendre la colère et le dénie d'exister.
Soi-même, cet autre tortionnaire qui s'aime car comment vivre sans s'aimer. L'amour dévoyé, l'amour de la limite et l'amour maso de ceux qui font les limites.
Une larve colérique limitée par la protection de l'amour ?
Cela existe ? Oui, c'est sous ces voiles de mots enchanteurs que se cachent nos vils sentiments qui vont au final au-delà de la colère et qui sont sinueux et terrés dans nos cœurs arbitrairement tiraillés. Nous sommes à la fenêtre d'un monde dont nous ne voyons que les contours dessinés à la craie. Sans couleurs, sans odeurs, sans saveur. Nous sommes condamnés par cette colère aveugle qui nous anime et qui au final n'est qu'un vil sentiment de mépris et de haine envers tout, suscité par la limite de nos ancêtres qui par surprise demeure encore ! La protection de l'amour n'est que le tue l'amour, car elle inspire la haine.
Le corps lui-même démissionne, il abdique, il rend la beauté, la santé, la jouissance elle-même.
Il se prive pour se battre, il essaie de survivre de s'appartenir rien qu'une fois, mais toute tentative est vaine. Tout est vain, rien n'est vrai, rien n'est amour, tout n'est que colère et haine et désenchantement et limite et protection de l'amour qui se transforme en haine.
Rien n'est gagné, on est en train de perdre. On s'en va...
Exister n'est pas permis.
C'est dans l'absurde regard des gens qui prétendent nous aimer, qu'on se découvre prisonnier. C'est dans les murs roses et rouge de l'amour, qu'officient les plus grandes chaines.
C'est au sein de la société protectrice et maternelle que l'aveu de faiblesse est le plus condamné.
Nous vivons dans une partie du monde déflagrée par des années de haine et de coupures. Nous vivons sur les vestiges de la guerre, des guerres. Nous sommes filiation et nous la désavouons en secret dès que nous le pouvons.
Les prisonniers de l'éthique de l'amour sont aussi enchainés. Privés de liberté et de choix, ils se consolent par de douces pensées liées à l'honneur et à la vérité. Mais le vrai ici, c'est le mensonge, car c'est lui le seul libérateur qui permet de regarder au-delà de la fenêtre.
L'un des actes les plus vils devient notre compagnon, car ceux qui prétendent nous aimer sont incapables d'entendre la vérité. Ils sont même incapables d'apprécier la vérité dite, comme vérité. Ils sourient au mensonge et condamnent la vertu. Comment faire si en plus d'avoir de l'éthique, le mensonge nous est étranger ? Comment faire lorsqu'on croit aux valeurs des anges ? Comment faire lorsque le doux murmure du diable entre en vous pour vous dire, encore une fois : Ce n'est pas interdit.
J'écoute attentivement, me figure dépasser l'interdit par les plus viles ruses. Je me vois déjà voguant joyeusement sur les mers de la jouissance. Néanmoins, très vite me rattrape les teintes noires du mensonge et la liberté devient l'illusion de la liberté, ou plutôt Redevient, car elle n'a jamais été autre chose que cela.
Nous ne jouissons pas de nous même avec le mensonge, car l'on fait croire qu'on appartient toujours à ceux qui nous aiment, alors que si la vérité brute était acceptée, l'appartenance adviendrait et les corps et esprits scintilleraient de majesté, car un combat aurait été gagné.
Rien n'est donc gagné à présent et le diable ne finira jamais de travailler. Les vertus dans ce monde sont condamnées et je ne suis pas sûre qu'elles soient récompensées un jour.
Vivons dans le mensonge donc ! Advienne que pourra... On se dit cela lorsque celui-ci est loin.
Mais la réalité tranchante et intransigeante se met face à vous et vous redevenez esclave de la vérité qui vous fera prisonnière de l'amour des vôtres.
Je suis en plein effacement. En pleine suppression de ma personne qui s'en va et qui bientôt n'aura jamais existé.
Je te dis adieu mère. Toi qui as été à l'origine de mon premier crime : Ma naissance.
Je te dis adieu génitrice maudite enfantant une enfant damnée.
Adieu à toi qui m'a faite et défaite. A toi qui me nourrit et me priva ? A toi qui m'aime et qui me hais. A toi que j'aime et que je hais.
Toi, qui a crée cette dualité que je promène dans l'existence. Toi, névrosée qui a réussi à me contaminer. Je veux disparaitre. Reprend-moi. Remet-moi dans mon lieu originel et laisse-moi redevenir inexistante. Sans volonté, sans aspirations, sans devoir, sans passé et sans avenir.
A toi mère que j'exècre et que j'adore, pourquoi m'avoir crée pour faire de moi l'esclave de la vie. Tu m'as transmis ta servitude, je n'en veux pas.
Je me surprends à la fermer et à sourire bêtement, à reproduire tes chants d'apaisement alors que tout mon être est en émoi.
Mes sentiments, obstrués par ta tradition, s'étouffent et disparaissent. Le vide m'emplit. Ma chaire sans âme vagabonde dans les sillages que les autres laissent.
Ta douceur n'a d'égal que ta cruauté. Tu m'as mise au monde pour me laisser à ce dernier.
La colère, voilà le sentiment qui prédomine dans ma vie, ce en ce moment. Colère de vivre, colère d'exister, colère d'être au monde. Colère d'être née ici, colère de ne pas y être tout à fait, colère de tout, colère de rien.
Je ne supporte plus ce qui m'entoure et mon corps répondant à l'appel désespéré de mon esprit retourné, me lâche. Je deviens donc une larve, une larve en colère.
Les lois arbitraires qui régissent ma vie et qui me sont imposées par autrui me mettent à la touche du monde. Je suis ce joueur qui sans cesse essaie de gagner le terrain qui lui appartient, mais ne réussit jamais, car son coach borné, abruti et jaloux ne le laisse pas franchir les lignes qu'il a érigé comme limite.
Limite de la décence, limite du regard, limite de la féminité, limite de la vie, limite d'être au monde, limite dans l'expression, je suis cette larve colère limitée.
Colère, larve, limite, je me heurte aux autres qui ont aussi des limites qu'on leur impose et je suis en colère contre cette appropriation de l'autre, ce vol qualifié sous couvert de protection.
Protéger contre les éléments, contres les gens, contre la société, contre ceux qui pourraient vouloir du mal sans le faire nécessairement, l'intention est condamnée et la condamnée de cette intention l'est tout autant.
Le mal intentionné, comme la supposée victime sont tous deux épargnés par la protection, la limite qui engendre la colère et le dénie d'exister.
Soi-même, cet autre tortionnaire qui s'aime car comment vivre sans s'aimer. L'amour dévoyé, l'amour de la limite et l'amour maso de ceux qui font les limites.
Une larve colérique limitée par la protection de l'amour ?
Cela existe ? Oui, c'est sous ces voiles de mots enchanteurs que se cachent nos vils sentiments qui vont au final au-delà de la colère et qui sont sinueux et terrés dans nos cœurs arbitrairement tiraillés. Nous sommes à la fenêtre d'un monde dont nous ne voyons que les contours dessinés à la craie. Sans couleurs, sans odeurs, sans saveur. Nous sommes condamnés par cette colère aveugle qui nous anime et qui au final n'est qu'un vil sentiment de mépris et de haine envers tout, suscité par la limite de nos ancêtres qui par surprise demeure encore ! La protection de l'amour n'est que le tue l'amour, car elle inspire la haine.
Le corps lui-même démissionne, il abdique, il rend la beauté, la santé, la jouissance elle-même.
Il se prive pour se battre, il essaie de survivre de s'appartenir rien qu'une fois, mais toute tentative est vaine. Tout est vain, rien n'est vrai, rien n'est amour, tout n'est que colère et haine et désenchantement et limite et protection de l'amour qui se transforme en haine.
Rien n'est gagné, on est en train de perdre. On s'en va...
Exister n'est pas permis.
C'est dans l'absurde regard des gens qui prétendent nous aimer, qu'on se découvre prisonnier. C'est dans les murs roses et rouge de l'amour, qu'officient les plus grandes chaines.
C'est au sein de la société protectrice et maternelle que l'aveu de faiblesse est le plus condamné.
Nous vivons dans une partie du monde déflagrée par des années de haine et de coupures. Nous vivons sur les vestiges de la guerre, des guerres. Nous sommes filiation et nous la désavouons en secret dès que nous le pouvons.
Les prisonniers de l'éthique de l'amour sont aussi enchainés. Privés de liberté et de choix, ils se consolent par de douces pensées liées à l'honneur et à la vérité. Mais le vrai ici, c'est le mensonge, car c'est lui le seul libérateur qui permet de regarder au-delà de la fenêtre.
L'un des actes les plus vils devient notre compagnon, car ceux qui prétendent nous aimer sont incapables d'entendre la vérité. Ils sont même incapables d'apprécier la vérité dite, comme vérité. Ils sourient au mensonge et condamnent la vertu. Comment faire si en plus d'avoir de l'éthique, le mensonge nous est étranger ? Comment faire lorsqu'on croit aux valeurs des anges ? Comment faire lorsque le doux murmure du diable entre en vous pour vous dire, encore une fois : Ce n'est pas interdit.
J'écoute attentivement, me figure dépasser l'interdit par les plus viles ruses. Je me vois déjà voguant joyeusement sur les mers de la jouissance. Néanmoins, très vite me rattrape les teintes noires du mensonge et la liberté devient l'illusion de la liberté, ou plutôt Redevient, car elle n'a jamais été autre chose que cela.
Nous ne jouissons pas de nous même avec le mensonge, car l'on fait croire qu'on appartient toujours à ceux qui nous aiment, alors que si la vérité brute était acceptée, l'appartenance adviendrait et les corps et esprits scintilleraient de majesté, car un combat aurait été gagné.
Rien n'est donc gagné à présent et le diable ne finira jamais de travailler. Les vertus dans ce monde sont condamnées et je ne suis pas sûre qu'elles soient récompensées un jour.
Vivons dans le mensonge donc ! Advienne que pourra... On se dit cela lorsque celui-ci est loin.
Mais la réalité tranchante et intransigeante se met face à vous et vous redevenez esclave de la vérité qui vous fera prisonnière de l'amour des vôtres.
Je suis en plein effacement. En pleine suppression de ma personne qui s'en va et qui bientôt n'aura jamais existé.
Je te dis adieu mère. Toi qui as été à l'origine de mon premier crime : Ma naissance.
Je te dis adieu génitrice maudite enfantant une enfant damnée.
Adieu à toi qui m'a faite et défaite. A toi qui me nourrit et me priva ? A toi qui m'aime et qui me hais. A toi que j'aime et que je hais.
Toi, qui a crée cette dualité que je promène dans l'existence. Toi, névrosée qui a réussi à me contaminer. Je veux disparaitre. Reprend-moi. Remet-moi dans mon lieu originel et laisse-moi redevenir inexistante. Sans volonté, sans aspirations, sans devoir, sans passé et sans avenir.
A toi mère que j'exècre et que j'adore, pourquoi m'avoir crée pour faire de moi l'esclave de la vie. Tu m'as transmis ta servitude, je n'en veux pas.
Je me surprends à la fermer et à sourire bêtement, à reproduire tes chants d'apaisement alors que tout mon être est en émoi.
Mes sentiments, obstrués par ta tradition, s'étouffent et disparaissent. Le vide m'emplit. Ma chaire sans âme vagabonde dans les sillages que les autres laissent.
Ta douceur n'a d'égal que ta cruauté. Tu m'as mise au monde pour me laisser à ce dernier.