Raé

Moi je suis différente. Je l'ai toujours été. Pour ma mère, c'est  comme si j'étais une extra-terrestre.  Oui c'est vrai, Parce qu'après tout le mal qu'elle m'a fait je n'aurais pas dû être encore là à sourire à la vie. Je n'ai pas eu une enfance facile, comme pour toute les gamines de mon âge j'aurais dû être dans une famille heureuse qui m'aime et qui me protège, mais ça n'a pas été mon cas, j'ai grandis avec une mère qui pour une raison que j'ignore me traitait mal, je n'ai pas connu mon père, d'après les dire de ma mère je n'ai pas eu de père, mais je ne la crois pas, parce que c'est clair qu'on ne nait pas sans un papa. Le mien était inconnu. Je ne me rappelle pas d'un jour où ma mère a été aimante avec moi. Elle me traitait de tous les noms, et m'humiliait devant les enfants de ses amies quand ils passaient à la maison, comme j'étais une enfant qui ne montrait aucune émotions ça c'est empirer au fil des années . car au-delà de toute les souffrances que j'endurais je ne pleurais jamais pourtant, il y a eu tellement de raisons, mais les larmes refusaient de tomber ; je n'ai jamais pleuré disons pas dans mes souvenirs, et ça a amplifié la haine que portait ma mère a mon égard, je n'étais pas normale, car selon elle une gamine devrait fondre en larme après les coups ou les mépris de ses parents.
Ma mère passait son temps à m'humilier, me battre ,me faire les pires choses qu'on pouvait faire a une gamine de 5 ans. Ma vie se résumait à m'endormir sous les coups me réveiller dans le même scénario , mais en dépit de tout je lui ai jamais donnée le plaisir de me faire plier, elle me tabassait et en tirait une certaine plaisir à le faire, mais je restais toujours la tête haute, car selon la philosophie que je m'étais attribuée, si on montre sa souffrance a ses ennemies ils vont s'en servir contre nous, et ma mère était mon ennemie, pour moi lui montrer qu'elle me faisait mal était impensable, » mwen te pran bal mwen yo au fond ». Je pensais ce qu'elle me faisait subir était le pire mais j'étais très loin du compte, et je l'ai réalisé quand le pire se produisit, ma propre mère m'a vendue, elle m'a vendue à ce M. Dubois un vieux pervers qui faisait partie de ses amants d'un soir, un vieux M. qui ne cachait pas ses envies me concernant, je n'étais qu'une gamine et pourtant ça ne l'a pas empêché de gâcher mon existence. Elle me rendait visite chaque deux semaines pour voir si je tenais encore debout et elle était déçu à chaque fois, car à chaque fois qu'elle venait je la regardais toujours droit dans les yeux, et mon regard disait toujours tu perds ton temps vieille chouette.
J'avais 13 ans quand elle m'a vendue et mon enfer a débuté ce jour-là , je baignais dans la drogue, le sang, et les armes, j'ai passé 11 ans de ma vie à passer d'hommes à hommes, je connaissais toute les pratique sexuelles qui existait, ce M. Dubois m'as fait travailler dans les bars j'étais une serveuse pas comme les autres, car j'étais une serveuse uniquement pour ses amis pervers comme lui, et eux ne se privait pas de me toucher ,et quand je m'y opposait ca finissait toujours en coup fouet de la part de Dubois, au final j'ai pas eu d'autre choix que de me laisser faire, donc tout les soirs je me retrouvais avec un hommes différents, selon eux les filles de mon âge était bonne, écœurant pas vrai, mais c'était mon quotidien alors imaginez que c'est votre propre mère qui vous avez entrainer la dedans ça vous aurait tuer pas vraie ? mais ça ne m'a pas briser comme elle le voulait parce que au fond de moi j'avais une objectif faire payer à ma mère toute mes malheurs, à chaque visite de cette femme elle ne se privait pas de me rappeler que je n'étais rien, et elle espérait que je fondrais en larmes devant elle, elle n'as pas eu ce plaisir car croit le ou non j'étais différente, quand on grandi sans amour on fini par ne rien attendre de personne, mais je savais qu'un jour viendra où j'aurai ma vengeance et elle regrettera tout le mal qu'elle m'a faite.
Alors j'ai accepté mon malheur comme si c'était mon bonheur, je suivais les ordre sans me plaindre, je supportais toute mes calvaires, les autre filles qui travaillaient pour Dubois ont eu pitié de moi, mais aucune d'entre elles ne pouvaient m'aider car elles était aussi enfermer que moi, à la différence eux elles étaient majeurs et consentante, moi je n'avais pas eu le choix donc j'acceptais, je n'attendais rien de la vie, aucun sauveur, je me battais juste pour survivre , et préparer mon combat car même si je n'attendais rien de personne j'avais de l'espoir, l'espoir qu'un jour j'arriverais, car il le fallait oh que oui il le fallait.
Voyant que j'étais une âme sans vie ils ont voulu me faire réagir, en plus de subir continuellement leurs attouchement, il me laissait sans manger quelques fois, et interdisait aux filles de m'approcher, je me renfermais encore plus sur moi-même car tout se passait à l'intérieur de moi, j'étais comme un robot programmer à recevoir d'ordres que de moi, et moi-même me disait de ne pas plier, car il n'attend que de ça et ils pouvaient toujours rêver. Je rêvais le jour où je m'enfouirais presque chaque jour, il m'enferme dans ce taudis qui me servait de chambre, je rêvais toujours le moment où j'allais partir, j'échafaudais toujours mon plan parfait. J'ai vécu 11 ans dans le foutoir de Dubois je priais le ciel pour ne pas tomber enceinte de l'un de ces pervers, chaque jour je m'approchait de mon évasion car mon plan était toujours d'attaque trouver le moyen et me tirer de là et Sans que je m'y attendais ce jour est arrivé, la porte de la liberté s'est offerte à moi, M. Dubois était tellement impatient de encore me toucher j'ai dit encore car j'ai arrêté de compter le nombre de fois qu'il m'a touché, il était mon fidèle client (notez l'ironie). Ce jour en pénétrant dans ma chambre il a oublié de fermer la porte derrière lui, et j'ai profité pour l'assommer, et m'enfuir . Il faut dire que c'était mon jour de chance les couloirs qui était toujours truffer de gardes était vide, il n'y avait personne juste un homme à l'entrer que j'ai frappé avec une batte que j'avais prise durant ma course folle, je n'étais jamais aussi courue de ma vie, je me suis enfuie de cet enfer ca y'est je suis libre .
je n'avais nulle part où aller je ne pouvais visiblement pas retourner chez cette femme, et je n'avais personne à contacter, et même si je le voulais je ne saurais pas vraiment comment faire, le monde a évolué en 11 ans, et je n'étais pas la durant cet évolution ,j'étais comme un petit chiot perdue, j'ai donc erré ici et là quelques temps jusqu'à ce jour où j'ai rencontré cette femme, une femme magnifique que j'ai dû repousser plusieurs fois parce que je doutais de son attachement envers moi, mais qui peut me le reprocher. Elle m'a prise sous ses ailles, elle m'a offerte une maison, une famille je ne savais pas ce que ça faisait de vivre dans une famille qui nous aimes. Mais en dépit de tout ce que Nadia a fait pour moi j'ai jamais eu le courage de raconter à cette dame ce qui m'est arrivé ; quand elle m'a trouvé elle savait que j'ai eu une enfance terrible car ça se lisait sur mon visage selon elle, mais c'est tout ce qu'elle savait ; je suis comme ça je ne laisse jamais personne voir ma tristesse, ni ma faiblesse, car elle peut être ta plus grande force et aussi ta plus grande perte, je suis du genre à garder tout pour moi, je ne laisse personne voir ma détresse.
Ma mère m'a toujours détesté parce que je suis différente, pour ma mère j'étais tout, la pute, la salope l'incomprise, l'anti sociale, la moche, l'extraterrestre mais jamais la faible, car jamais elle n'a vue de larmes sur mon visage, je ne pleurais jamais ,je n'arrivais pas pour être sincère tout se passait à l'intérieur de moi ,c'est quelques choses dont je suis incapable de vous expliquer, les gens qui m'observe pourrait voir ce que je les laisse voir. Je suis différente je l'ai toujours été et j'en suis fière.
Je suis Raé et c'est mon histoire.