Chez les grands parents où ils se retrouvaient pour les vacances, ils attendaient l'heure du coucher avec délice, Papet leur racontait toujours des aventures fantastiques.
Quand on en avait fini avec les sirènes, cyclopes et autres minotaures, Mamie lectrice acharnée de "Sciences et Avenir", leur présentait la théorie des trous noirs.
Ils avaient ensuite du mal à s'endormir.
Plongés dans la pénombre, ne trouvant pas le sommeil , ils rêvaient à haute voix de mondes merveilleux, de passages secrets. Ils n'avaient pas tout compris mais ils savaient que c'était des portes ouvertes sur d'autres univers.
******
Les cinq semaines de classe avaient été longues, les deux compères ne s'étaient pas revus depuis un temps qui leur avait paru interminable.
A peine les valises déballées, Mani avait pris son cousin à l'écart:
– J'ai trouvé l'entrée du passage!
Le matin venu, l'esprit encore embrumé, ils avaient quitté la maison à pas de loup et s'étaient rendus sur les lieux.
Près de la poste, au fond d'un fossé, s'ouvrait un grand trou rond.
Était ce le "trou noir"?
Avec moultes précautions, ils s'étaient avancés, aucun n'osait faire le premier pas, c'est donc de concert qu'ils étaient entrés dans le conduit.
Devant eux une lumière blanchâtre éclairait le bout du tunnel, ils accélérèrent le pas, pressés d'en finir et de sortir de l'obscurité.
Un nouveau monde allait s'ouvrir à eux.
Ils débouchèrent dans la lumière, étonnés et déçus de se retrouver de l'autre côté de la cour de l'école maternelle.
Ce "voyage" leur avait seulement permis de passer sous la route.
Quand on en avait fini avec les sirènes, cyclopes et autres minotaures, Mamie lectrice acharnée de "Sciences et Avenir", leur présentait la théorie des trous noirs.
Ils avaient ensuite du mal à s'endormir.
Plongés dans la pénombre, ne trouvant pas le sommeil , ils rêvaient à haute voix de mondes merveilleux, de passages secrets. Ils n'avaient pas tout compris mais ils savaient que c'était des portes ouvertes sur d'autres univers.
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Les cinq semaines de classe avaient été longues, les deux compères ne s'étaient pas revus depuis un temps qui leur avait paru interminable.
A peine les valises déballées, Mani avait pris son cousin à l'écart:
– J'ai trouvé l'entrée du passage!
Le matin venu, l'esprit encore embrumé, ils avaient quitté la maison à pas de loup et s'étaient rendus sur les lieux.
Près de la poste, au fond d'un fossé, s'ouvrait un grand trou rond.
Était ce le "trou noir"?
Avec moultes précautions, ils s'étaient avancés, aucun n'osait faire le premier pas, c'est donc de concert qu'ils étaient entrés dans le conduit.
Devant eux une lumière blanchâtre éclairait le bout du tunnel, ils accélérèrent le pas, pressés d'en finir et de sortir de l'obscurité.
Un nouveau monde allait s'ouvrir à eux.
Ils débouchèrent dans la lumière, étonnés et déçus de se retrouver de l'autre côté de la cour de l'école maternelle.
Ce "voyage" leur avait seulement permis de passer sous la route.
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Sur le chemin du retour, le regard d'Arthy se porta sur une plaque grise posée contre un mur de clôture, une sorte de petite porte.
Il ne dit rien à son compagnon d'aventures et réfléchit; un doute germait dans son esprit, Mamie s'était peut-être trompée.
Si le fameux trou noir était en réalité un carré gris!
Ils retournèrent sur leurs pas vérifier cette nouvelle hypothèse.
Avec peine, ils déplacèrent le parpaing qui maintenait plaqué le carré de bois grisâtre.
La trappe tomba, propulsant sur la route laine de verre et polystyrène qui protégeaient le compteur d'eau.
– « Bande de couillons, je vais vous apprendre moi!»
Surpris par l'avalanche et les vociférations, ils s'enfuirent en riant et en poussant des cris.
Il ne dit rien à son compagnon d'aventures et réfléchit; un doute germait dans son esprit, Mamie s'était peut-être trompée.
Si le fameux trou noir était en réalité un carré gris!
Ils retournèrent sur leurs pas vérifier cette nouvelle hypothèse.
Avec peine, ils déplacèrent le parpaing qui maintenait plaqué le carré de bois grisâtre.
La trappe tomba, propulsant sur la route laine de verre et polystyrène qui protégeaient le compteur d'eau.
– « Bande de couillons, je vais vous apprendre moi!»
Surpris par l'avalanche et les vociférations, ils s'enfuirent en riant et en poussant des cris.