L'île au sauvetage

Moi, je suis différent. Je l'ai toujours été. Pour ma mère, c'est comme si j'étais un extra-terrestre. Malgré tout, elle m'aimait beaucoup. Nous n'étions pas riches, mais elle faisait de tout son mieux pour m'offrir ces vacances. Nous sommes à la fin de l'année scolaire, pourtant j'ai encore ces souvenirs qui me hantais. La veille de l'année, les camarades racontaient leurs plus beaux souvenirs de vacances à l'étranger. Plein de fois, ils me demandaient où jétais l'été dernier, mais je suis resté bouche bée, des fois tout gêné et marmottais une histoire qu'ils n'auraient pas à comprendre, un truc pour les berner.

Maman sait tout cela, c'est pour cette raison quelle veut à tout prix m'offrir ces vacances. Elle ne pouvait pas m'envoyer dans les grands pays d'Europe, mais elle prévoyait de m'envoyer sur l'île, là-bas nous avons de la famille qui pourrait m'héberger durant l'été. En étant informé, jétais fou de joie. Pour moi, cétait un rêve qui allait devenir réalité. Cétait la fin des examens du dernier trimestre, toute la classe était euphorique comme des prisonniers qui allaient être libérés, pourtant un peu triste aussi vu que nous allons nous séparer temporairement. Les camarades discutaient déjà des prochaines destinations pour cet été. Cette fois, j'avais de quoi parler, je les racontais avec fierté que je voyagerai sur lîle cet été.
—Mais quelle île, me demandaient-ils ?
—Une île de la Caraïbe, je les réponds.
—De quelle île parles-tu, quel est son nom ?
—Ah ! Jai encore oublié le nom, je demanderai à maman quand je serai chez moi.

Il ne manquait plus que cela pour quils recommencent à me tourner en dérision. Les uns disent, il voyagera sur une île dont il ignore même le nom, les autres disent, cest peut-être une île toute pourrie. Jétais vraiment triste à cause des idioties quils racontaient. De retour à la maison, maman voyant que mon visage était tout blasé me demandait ce qui n'allait pas. Je lui répondais que mes camarades me ridiculisaient parce que je ne connaîs pas le nom de lîle que jallais visiter. Elle me répondait: "ne ten fais pas, cest ainsi que sont les camarades de classe". Je me souviens quand jétais petite, avoir été moqué une fois moqué à lécole par un élève parce que je navais rien apporté à manger, fit-elle. Tu vois? Cest pire que ce qui tes arrivé. Je sais que tu es courageux, tu surmonteras cela, tu es un extraterrestre pas vrai? Va te coucher, demain sera un autre jour. Je souriais et répondais: "ouais maman". Puis, je rajoute la couche merci maman, je taime, elle aussi, elle était contente, elle devenait toute rouge. Je lembrassais, ensuite je suis allé me coucher.

Le lendemain matin, maman était au marché car elle devait macheter quelques provisions pour le voyage. De retour, elle mordonnait de faire mes bagages pour le voyage du lendemain matin . Mais moi je voulais avoir une description de lîle. Ainsi, je demandais, maman comment est lîle? Cest une île pas comme les autres me répondait-elle. Bon, on attend quand tu seras là-bas, tu découvriras par toi-même. Jinsistais, maman parle-moi de lîle? Comme je te le disais tantôt faisons les choses étape par étape. Pour le moment ce qui importe, cest de tout préparer pour ton voyage me répondait-elle gentiment. Puis je lui disais sil-te-plaît de maider à préparer mes bagages.

Quest-ce que je vais apporter? Je prends ce maillot. Non, il est trop usé disait-elle, prends ceux-ci, ils sont neufs. Maman quest-ce que tu mas apporté du marché pour le voyage? Pas grand-chose, par contre, je tai acheté un parquet de chocolat que tu aimes tant ainsi qu'un mouchoir que tu offriras à tante Edite en cadeau. Ensuite, elle mintimait lordre de ne pas jouer au football. Je rétorquais en disant que c'était ma passion. Mais elle mavertissait que là-bas, il n'y pas d'orthopédistes et me conseillais de jouer plutôt à ces trucs d'extraterrestres auxquels je me suis habitué.

J'avoue que cette nuit-là, je narrivais pas à dormir à force de rêver du voyage. Je me retournais encore et encore sur le lit. Je commence même déjà à imaginer comment serait l'île. J'imagine que ce serait une île au paysage verdoyant comme dans les films et plein de trésors que je pourrais emporter. Cest jusquau bout de deux heures du matin quun brin de sommeille venait me caresser les yeux puis je me suis laissé emporter.

J'aurai pas à prendre l'avion, ça ne fait rien, d'ailleurs, je pense que j'ai le mal de l'air, je voyagerai en bateau. J'étais en passe de rêver de mon voyage quand à quatre heures du matin, maman me réveille. Mets-toi debout disait-elle, il ne faut pas quon rate la première occasion, c'est toujours plus sûr. Je me suis brossé les dents et je prenais ma douche à la hâte. Puis, j'enfilais mon plus beau maillot, le numéro dix (10). Ensuite, ma mère et moi, nous nous méttions en route avec sur sa tête, le sac de provision censé destiner à mon alimentation durant mon séjour sur l'île et main dans la main nous avançions alors que je tenais fermement ma valise. Le port n'était pas très loin de chez nous. En un rien de temps, nous y étions. Arrivée sur le port, maman me confiait à une dame qui avait la même destination que moi. Madame cest mon fils, il va en vacance chez sa tante, ma grande soeur. Je te prie de l'avoir à l'oeil , je te saurais gré. Puis, elle me disait de bien massoir là à côté de la dame. Restez sage mon chéri et bon voyage! Bye maman, je taime, je te téléphonerai à mon arrivée. Le bateau était bondé de passagers à son bord. Le voyage a duré de longues heures et moi, j'en profitais pour découvrir limmensité de la mer et de quelques récifs. La dame à côté de moi pour sa part, en profitait pour faire la sieste, pourtant moi, jétais tout le temps éveillé à observer partout et ailleurs. À lamarrage du bateau, jai eu un moment de gloire quand le Capitaine ma remarqué et sest avancé vers moi, sagenouillait et me demandait: "petit cest pour la première fois que tu viens sur lîle?" Je lui répondais affirmativement. Tu as de la chance: ici, cest magnifique, tu vas en profiter, il y a plein daventures, a-t-il ajouté. Merci Monsieur le Capitaine, ai-je dit. La dame qui maccompagnait et qui me tenait la main me demande si que je connais la tante qui doit venir me chercher. Bien sûr, ai-je répondu, elle venait quelques fois nous rendre visite ma mère et moi.

Euh! Youpi voici tante Edite. Elle membrassait et remerçiait la dame qui maccompagnait, puis elle appelle un taxi moto afin de nous rendre chez elle. Deux (2) mois plus tard , sonnait la fin des vacances dété, et cétait aussi pour moi lheure de retourner chez ma mère. À larrêt au port, pendant que tout le monde défilait pour quitter le bateau, je remarquais le même Capitaine, j'avançais vers lui puis je lui demandais si je pouvais garder le gilet de sauvetage. Il me répondait pourquoi faire? Lorsque, je lui expliquais la raison, il me disait de le garder que pour cette fois-ci, il faisait une exception. Quand je repense à toutes les aventures et mésaventures sur l'île, j'aurais beaucoup à raconter à l'entrée parce que cette île c'est un peu mon île de sauvetage. Qui plus est, en guise de preuve, jai toujours avec moi mon gilet de sauvetage.